Ubisoft vient de publier ses résultats pour son premier trimestre fiscal 2013 - 2014, et le moins que l'on puisse dire est que l'ensemble est très mitigé. La firme remplit son objectif, avec 76 millions d'euros de chiffre d'affaires, mais cela représente tout de même une baisse de 42,2 % par rapport à l'an passé.

Il est difficile de dire si le premier trimestre de l'année fiscale 2013 - 2014 d'Ubisoft s'est bien ou mal passé, tant les chiffres présentés peuvent être interprétés de différentes manières. D'un côté, on remarque que le chiffre d'affaires de la firme a fondu de 42,2 % par rapport à l'an passé, pour s'établir à 76 millions d'euros contre 131 millions d'euros douze mois plus tôt. D'un autre côté, l'éditeur s'attendait à seulement 70 millions de revenus pour ce trimestre, et a donc dépassé ses attentes. Notons tout de même que l'objectif pour le prochain trimestre est établi à 200 millions d'euros, et que la cible annuelle de 1,45 milliard est maintenue.

Comment se fait-il que les objectifs de la firme soient restés si bas par rapport à l'an dernier ? La réponse est assez simple : Ubisoft n'a pas lancé de titres « AAA » durant ce trimestre quand l'année passée, nous avions pu assister à la sortie de Tom Clancy's Ghost Recon Future Solider. Heureusement, l'éditeur a pu compter sur son fond de catalogue, composé de titres comme Far Cry 3, Assassin's Creed 3 ou Just Dance 4 pour assurer 60 millions d'euros de revenus, une hausse de 56 % par rapport à l'an passé. Ses ventes dématérialisées se portent également bien, en hausse de 27 % à 34 millions d'euros. 

La Xbox 360 perd du terrain, au profit du PC et des mobiles

Si l'on s'intéresse à la répartition du chiffre d'affaires plateforme par plateforme, l'on s'aperçoit que la Xbox 360, qui représentait 42 % des ventes de jeux de l'éditeur, s'est effondrée pour ne correspondre qu'à 23 % du total. Cette baisse la met sur un pied d'égalité avec la PlayStation 3. Le PC reste la troisième plateforme la plus importante pour le groupe, avec 20 % des ventes, contre seulement 12 % l'an passé.

Viennent ensuite les deux consoles de salon de Nintendo, la Wii, forte de 10 % des ventes de l'éditeur, en hausse de 3 points, et la Wii U, qui ne compte quant à elle que pour 3 % du résultat trimestriel, soit environ 2,1 millions d'euros. Les consoles portables ferment la marche avec 2 % pour la PlayStation Vita, puis 1 % pour les PSP, DS et 3DS. La catégorie « Autres », renfermant les plateformes mobiles et les jeux sur navigateur, représente enfin 16 % des ventes.

Au vu de ces chiffres, on comprend mieux les récentes déclarations, d'Yves Guillemot, le PDG d'Ubisoft, à l'encontre de la dernière console de salon de Nintendo. L'intéressé avait sommé Nintendo de vendre plus de Wii U avant de demander des exclusivités sur cette dernière. L'éditeur continue cependant de s'intéresser à la console nippone, lui reconnait même des qualités, et y portera la plupart de ses titres majeurs, dont le très attendu Watch Dogs.