Connexion
Abonnez-vous

Publicité et débits fixe / mobile : la lenteur des pouvoirs publics français

L'ARPP : votre nouvel ami

Publicité et débits fixe / mobile : la lenteur des pouvoirs publics français

Le 04 octobre 2013 à 17h30

Avec l'arrivée de la 4G, du VDSL2 et l'évolution de la fibre, la guerre des débits reprend de plus belle. Et force est de constater qu'en matière de régulation sur le sujet, la France est largement en retard. Outre le récent coup de sang de l'ARCEP contre Free, et l'annonce d'un arrêté par le gouvernement, nous avons décidé d'analyser la situation actuelle, de l'opposer à celle d'un pays comme l'Angleterre et de demander son avis à l'Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité.

Ce début de mois est plutôt agité chez les opérateurs et les FAI. En effet, le VDSL2 fait officiellement son entrée sur le marché (voir notre dossier), alors que la 4G commence enfin à s'étendre. Bouygues Telecom vient de donner le coup d'envoi de son réseau « 4G nationale » et proposera même un week-end de surf illimité et gratuit en cette fin de semaine. De leur côté, Orange et SFR se contentent de vanter un débit de 150 Mb/s pour l'un, et des offres à base d'extras pour l'autre. Cela ne semble pas vraiment fonctionner puisque même sur le lectorat de PC INpact, on retrouve 66,2 % d'utilisateurs qui ne s'intéressent pas à cette technologie, contre près de 75 % selon une étude Ipsos

Une guerre de communication sur le terrain de la couverture, mais surtout des débits

Mais la palme du coup de force en terme de communication revient tout de même à Free et SFR, qui ont déclaré que leurs clients disposant d'une offre fibre bénéficiaient désormais d'un débit de 1 Gb/s en téléchargement et de 200 Mb/s en upload. Des annonces parfois tonitruantes qui ont toutes un point commun : la guerre des débits qui fait rage.

 

Orange a désormais 500 villes, SFR 275, mais qu'importe, Bouygues veut marquer les esprits avec son réseau 4G national

 

Certes dans le domaine de la 4G, il existe aussi une course à la couverture de la population française, illustrée par la dernière campagne de publicité de Bouygues Telecom (avec de faux vieux chiffres) ou la page dédiée d'Orange qui est bien plus réaliste sur ce point, mais c'est bien sur le nombre de Mb/s ou de Gb/s qu'ils sont capables de vous fournir que les opérateurs cherchent à vous convaincre.

 

Vous n'atteindrez jamais ces débits dans la pratique, cela ne concerne que 3 % de la clientèle, vous allez devoir bidouiller votre box afin de la faire passer en mode bridge ? Qu'importe. Ce qui compte c'est le chiffre qu'il est possible d'afficher en gros sur les publicités, la règlementation française étant largement permissive sur le sujet.

 

Nous avions d'ailleurs déjà épinglé les différents opérateurs sur le sujet dès le début de la mise en avant de la 4G. Que ce soit dans le cas d'Orange ou de SFR, ou plus récemment celui de Bouygues Telecom, chacun n'hésite pas à utiliser des arguments qui ne sont pas toujours très fins, et dans des rapports en termes de performances qui n'ont souvent rien à voir avec la réalité.

 

4G opérateur4G opérateurSFR 4G 3G comparatif

Lorsque les opérateurs vantent la 4G, c'est souvent en oubliant de faire preuve de la moindre bonne foi

 

Comme vous pouvez le voir ci-dessus, Bouygues explique que le temps de télécharger 31 Mo en 4G, « avant » on ne pouvait récupérer que 2 Mo. Une différence de pas moins de 15,5x ! Chez Orange, si l'on retrouve ce même genre de comparaison, on met surtout en avant le réseau 4G de catégorie 4 capable d'atteindre les 150 Mb/s. Bien entendu, le fait que cela ne soit atteignable dans la pratique que par quelques smartphones compatibles et que les bien rares moments où une telle valeur s'affichera sur un outil tel que Speedtest n'est pas indiqué. Il ne faudrait pas gâcher la fête.

 

Chez SFR, cela reste plus convenable, voire même un peu trop désormais, puisqu'il est question de récupérer 112,5 Mo en 30 secondes en 4G (soit 3,75 Mo/s), contre 4 minutes et 30 secondes en 3G+. Un rapport de 9 qui oublie néanmoins que le fameux « Dual Carrier » tant vanté ces derniers mois existe.

Un problème, quel problème ?

Bref, tout cela devrait faire sauter au plafond l'ensemble des régulateurs ainsi que ceux qui s'intéressent de près à ces questions. Mais lors de la publication de nos précédents articles, nous avons noté une assez faible réaction voire même une absence de volonté de traiter le sujet en profondeur. Et ce, bien que tout le monde reconnaisse que ces pratiques n'ont aucun sens, et ne servent ni les FAI / opérateurs, ni les clients.

 

Alors que le gouvernement semble enfin décidé à se saisir de cette problématique, nous avons cherché à faire le point en regardant comment cela se passe à l'étranger, et notamment en Angleterre où les choses sont bien plus régulées. Nous avons aussi interrogé deux acteurs qui ne semblent pas communiquer ensemble sur cette question qui devrait pourtant les réunir : l'ARCEP (Autorité de Régulation des Communications électroniques et des Postes) et l'ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité).

En Angleterre, l'Ofcom mène la bataille depuis 2009

Car la solution pourrait justement venir du gendarme des télécoms. En effet, au Royaume-Uni par exemple, l'Ofcom (équivalent de l'ARCEP) s'est saisi du débat dès 2009, concernant les débits de l'internet fixe. En 2010, les choses allaient plus loin puisque les débits moyens des opérateurs étaient publiés, et une couche était remise durant l'été 2011. La guerre de la communication autour des débits théoriques via un « jusqu'à » était alors de mise. Des résultats sont ainsi publiés depuis pour l'ensemble des opérateurs, de manière récurrente.

 

En parallèle, de nouvelles règles étaient proposées et les clients obtenaient la possibilité de résilier un contrat si le débit qui leur avait été vendu était dans la pratique bien plus faible que celui annoncé.

 

OFCOM moyennes débits 

Les moyennes de l'Ofcom publiées en août 2013

 

C'était alors aux CAP / BCAP d'intervenir (les équivalents de notre ARPP). Cela n'a, semble-t-il, pas été chose facile mais finalement ce fût le cas et ce document était publié. Ainsi, depuis le mois de novembre 2012, les FAI et les opérateurs de téléphonie mobile doivent suivre des règles précises concernant leur discours marketing. La règle de base est assez claire : « Les publicitaires doivent intégrer une information appropriée et juste pour accompagner les valeurs maximales vantées afin de s'assurer que le consommateur moyen ne sera pas trompé par le discours. »

 

Du côté des débits maximums théoriques, les sociétés anglaises peuvent indiquer « jusqu'à X Mb/s », mais à condition que 10 % au moins de leurs clients puissent réellement en profiter. Si de grandes disparités de débits peuvent être présentes, une clarification sur le pourcentage de lignes pouvant être en-dessous, au-dessus ou entre tel et tel débit doit être indiquée.

Il n'y a pas que les débits maximums théoriques dans la vie, et heureusement

Une pratique que l'on retrouve d'ailleurs chez nous, via le test d'éligibilité à l'ADSL d'OVH. En effet, au sein des résultats, on peut voir précisé la répartition des débits réels obtenus par des lignes similaires à la nôtre. Voici ainsi ce que nous avons eu avec deux de nos lignes de test :

 

OVH test ADSL OVH Test ADSL

Résultats du test d'éligibilité d'OVH sur deux lignes différentes

 

Dans le monde de la téléphonie mobile, on obtient ainsi des résultats assez intéressants outre-Manche. Dans sa page évoquant ses différentes technologies, l'opérateur Three évoque ainsi les débits moyens relevés par la société Enders Analysis, qui vont de 3,2 Mb/s pour la simple 3G, à 6 Mb/s pour l'HSPA+, 12 Mb/s pour le Dual Carrier (HSDPA) et seulement 14 Mb/s pour la 4G alors qu'en France il est question de 42 Mb/s et de 115 / 150 Mb/s dans ces deux derniers cas.

 

EE évoque de son côté des débits 4G de 12 à 15 Mb/s seulement dans ses pages, bien que l'on retrouve ici encore des comparaisons de type « usage dans la vraie vie » comme via cette vidéo.  Mais les rapports sont plus faibles que chez nous, de 3 à 7 environ, entre de la 3G et de la 4G en intérieur :

 

4G Three.co.uk Comparatif EE UK 4G

Les indications données par Three, l'exemple donné par EE dans une vidéo

 

De son côté, O2 ne parle même pas de débits pour la 4G, l'opérateur se contente d'un « jusqu'à cinq fois plus rapide que la 3G » avec une petite étoile qui précise que la vitesse dépend du lieu et du nombre de personnes exploitant ce service. 

L'Europe mène une longue étude sur l'honnêteté des débits, la France bonne dernière

Le sujet est aussi observé au niveau européen puisque la Commission s'est déjà penchée sur la question pour ce qui est de l'internet fixe au mois de juin. Une étude avait été menée sur un panel de 9 104 participants avec pas moins de 3 065 341 850 mesures. La conclusion était alors sans appel, mais pas vraiment surprenante : « les consommateurs européens ne bénéficient pas des débits en voie descendante pour lesquels ils paient ». Le rapport entre le débit annoncé en téléchargement et la réalité du terrain n'est que 40,4 % en France, nous plaçant ainsi... en dernière position :

 

Etude Europe débit ADSL

 

Les débits moyens sur l'ensemble des pays sont ainsi de 7,23 Mb/s en ADSL et de 41,02 Mb/s en fibre, effectivement loin des chiffres annoncés dans les publicités. De plus, si l'on se réfère à cette autre étude de 60 Millions de consommateurs qui date de 2012, le débit moyen était de 5,6 Mb/s et seulement 13,6 % des clients se situaient au-dessus de 10 Mb/s dans la pratique, bien loin des « jusqu'à 2x Mb/s » vantés.

 

Car au final, en France, l'absence de règle stricte est la norme en la matière et les opérateurs continuent de communiquer ouvertement sur des débits allant jusqu'à 42 Mb/s, 150 Mb/s et 1 Gb/s suivant les technologies qu'ils utilisent sur le fixe et le mobile. Mais est-ce vraiment la faute des sociétés qui vantent de tels débits, en accord avec la loi, ou des pouvoirs publics qui ne font pas ce qu'il faut pour interdire ces pratiques ? Les publicitaires ont en effet cela de commun avec les adolescents qu'ils aiment tester les limites de ce qui est acceptable et méritent parfois quelques rappels à l'ordre.

 

Car si l'ARCEP publie bien un observatoire de la qualité de service pour la téléphonie mobile chaque année, en novembre (voir la version 2012), celui-ci n'est pas franchement connu du grand public et rien n'oblige les opérateurs à en faire mention ou à ne communiquer que sur des débits moyens par exemple.

 

  ARCEP qualité service mobile

 

Datant de quasiment un an, il est relativement difficile de l'utiliser pour se projeter sur ce qui existe aujourd'hui. Si nous prenons l'exemple de Bouygues Telecom, le forfait utilisé est l'Eden Smartphone 24/24 3 Go qui propose « un débit 3G+ jusqu'à 3,6 Mbit/s pour 93 % de la population et jusqu'à 14,4 Mbit/s à Paris Lyon et Marseille ».

 

Notez qu'aujourd'hui, Bouygues Telecom, Orange et SFR proposent tous les trois du 42 Mbit/s à une grande partie de leurs clients, ce n'est pas le cas de Free Mobile qui se contente d'annoncer du 14 Mb/s dans sa fiche d'information standardisée. Malgré l'absence d'un gros logo H+ ou d'une mention indiquant « 3G+ jusqu'à 42 Mb/s », l'opérateur continue d'engranger largement plus de nouveaux utilisateurs que ses concurrents. La version publiée le mois prochain sera donc intéressante à analyser, notamment du côté de la 4G si celle-ci est bien mentionnée.

Le CNC ne va pas assez loin, l'ARCEP et le gouvernement s'activent enfin

En la matière, c'est au final un avis de novembre 2011 du CNC (Conseil National de la Consommation) qui semble faire référence. Les seules obligations qu'il contient sont ainsi le besoin de préciser au sein de la FIS (Fiche d'Information Standardisée) le débit maximum théorique ainsi que le débit réduit dans le cas du « Fair Use », ce qui n'est d'ailleurs pas respecté par certains opérateurs. Lors de nos recherches sur le sujet, nous avons en effet dû en contacter quelques uns qui répondent généralement, même si Free Mobile, La Poste Mobile ou encore NRJ Mobile refusent toujours de nous donner cette indication.

 

Et pour l'internet fixe ? C'est encore pire puisqu'aucun chiffre concernant les débits n'est publié par l'ARCEP. Contacté par nos soins, Jean-François Hernandez, actuel responsable de la communication, nous a néanmoins précisé que cela serait le cas à compter de début 2014.

 

Quoi qu'il en soit, c'est finalement tout le bruit autour de la fibre à 1 Gb/s annoncée par Free, suivi par SFR, qui a fait sortir le régulateur de ses gonds, notamment en raison de la communication plutôt agressive du premier. Le régulateur a ainsi indiqué qu'il « tient  à souligner le caractère partiel et parfois inexact des annonces de Free concernant ses offres à très haut débit fixe » (voir cette actualité). Interrogé par nos confrères de Les Echos, Maxime Lombardini, le directeur général d'Iliad, ne répond pas directement, mais tente d'orienter ce débat vers un autre point : « nous aimerions que la vigilance de l'ARCEP s'exerce avec la même rigueur vis-à-vis des offres des autres opérateurs et notamment en ce qui concerne la 4G ».

Le rôle de l'ARPP dans les publicités des opérateurs, et les débits mis en avant

L'histoire ne devrait en effet pas en rester là et ce coup de pied de l'ARCEP dans la fourmilière pourrait bien n'être qu'un début. Car comme nous l'indiquions récemment les bureaux de Fleur Pellerin et de Benoît Hamon s'intéressent à ce sujet et un arrêté serait en cours d'étude. Il serait prévu pour la fin de l'année. Mais comme en Angleterre, est-ce que cela ne pourrait pas venir du gendarme de la publicité : l'Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP). Nous les avons contactés afin d'avoir leur avis sur la question.

 

Mais commençons d'abord par un petit rappel. L'ARPP, anciennement connue sous le nom BVP (Bureau de Vérification de la Publicité), se définit ainsi : « elle a pour but de mener toute action en faveur d’une publicité loyale, véridique et saine, dans l’intérêt des consommateurs, du public et des professionnels de la publicité ». Elle peut ainsi donner des conseils à ses adhérents, mais elle doit obligatoirement émettre un avis « favorable », « à modifier » ou « à ne pas diffuser » dans le cas d'une publicité télévisée.

 

ARPP 

 

Dans le cadre de ce qui touche aux débits annoncés par les FAI et les opérateurs, elle se base sur l'avis du CNC relatif à la publicité audiovisuelle dans le secteur des communications électronique qui date de... 2007. Autant dire une éternité à l'échelle de ce secteur en perpétuelle évolution.

 

Notez que, depuis 2008, n'importe quelle personne (professionnelle ou pas) peut l'interpeller lorsqu'elle estime qu'une publicité n'est pas conforme à la déontologie, et ce, quel que soit le média. Notre interlocuteur, Mohamed Mansouri, nous annonce que, à ce jour, aucune plainte n'a été déposée concernant le débit annoncé par les FAI et les opérateurs.

La publicité de Free est conforme. L'avis du CNC de 2007 n'a-t-il pas mal vieilli ?

Et quid de Free, qui propose depuis peu une nouvelle publicité afin de vanter les performances de sa Freebox Révolution qui voit son « débit maximum passer à 1 Gbit/s. Un gigabit sans rien changer et pour le même prix » ? Celle-ci étant diffusée à la TV, nous avons évidemment interrogé l'ARPP à son sujet. L'autorité nous a confirmé qu'elle a été validée par ses services puisqu'elle est conforme à l'avis du CNC de 2007.

 

Car, comme indiqué en bas de l'écran à la fin de la vidéo, cela ne concerne que les clients fibre éligibles qui ne sont vraiment pas nombreux comparé aux abonnés fixes (environ 60 000 d'après les dernières estimations).

 

Publicité Free FreenewsPublicité Free Freenews

À l'écran, 1 gigabit/s et la mention d'éligibilité à la fibre ne sont pas présentés en même temps

 

Au final, il faudrait donc changer et surtout moderniser l'avis du CNC qui sert de base au travail à l'ARPP, mais pour le moment rien ne semble être en cours. Il faudra voir si les travaux du gouvernement s'intéresseront à ce dernier, mais, dans tous les cas, il est regrettable que l'ARPP ne soit pas de la partie. Un rapprochement entre l'ARCEP et l'ARPP comme cela a été fait au Royaume-Uni pourrait également être intéressant, mais cela ne semble pas vraiment gagné.

 

Une autre piste pourrait également apporter son lot de solutions, mais pas à courte échéance : une harmonisation des ARPP au niveau européen, ainsi que de leurs décisions. Des travaux avancent dans ce sens, mais pour le moment rien n'est encore fait. Il faudra donc encore attendre et supporter les annonces tonitruantes des FAI et opérateurs, en attendant que les pouvoirs publics se décident réellement à prendre les choses en main. Rendez-vous d'ici la fin de l'année.

Commentaires (36)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar







Jean_Peuplus a écrit :



et les coups de fils commerciaux pleuvent pour nous vendre de la 4g



“ mon smartphone est pas compatible merci au revoir” <img data-src=" />





<img data-src=" />

<img data-src=" /> Marrant ils m’ont appelé ce soir même <img data-src=" />

(et ils ont la meme repose que toi, a ceci pres que j’ai rajouté : “Vous m’en offrez un ?” Marrant la télévendeuse n’a plus su qui repondre..)


votre avatar







lsPCI a écrit :



Même punition : différence entre la limite annoncée, c’est-à-dire plus l’infini, et la limite réelle, que l’on multiplie par un milliard d’euros.





eh ben, heureusement que tu n’a pas voix au chapitre dans l’établissement des peines <img data-src=" />

Sinon on pourrait le faire à l’américaine :




  • on achète un nombre défini d’heures de communication (youpi pour la clarté des plaquettes d’offre)

  • les minutes de com sont décomptées en émission et en réception

  • les “forfaits” sont à la carte pour de vrai (tu prends un forfait voix et un forfait sms et un forfait data… là encore les plaquettes doivent être rigolotes)

  • prix donnés en HT (avec tva variable en fonction de l’état et autres joyeusetés (youpi pour les comparatifs).



    Après si tu as une idée de modèle de communication (pub) qui serait juste…

    préciser de O à 20 Mbps selon votre région, ça vend moyen du rêve.



    Enfin, je ne dis pas que tu as fondamentalement tort en appelant à des sanctions quand le service n’est pas rendu mais le côté excessif nuit à ton propos :/


votre avatar







durthu a écrit :



Et qu’en est il de terme “illimité” limité utilisé par nos opérateurs de téléphonie mobile ?

Que dit l’ARCEP ?





De mémoire c’est évoqué dans les avis du CNC mais il faudrait que je vérifie (je confond peut être avec les rapports anglais). Mais comme on l’a déjà largement traité ici, le législateur a encore récemment statué sur la question, et les opérateurs ont réussi à garder le droit de continuer à utiliser ce terme. L’ARCEP pourrait difficilement aller contre la loi ;)


votre avatar

Notre cher ami Frederic Lefebvre n’était pas à l’assemblée à ce moment ? ça me dit vaguement quelque chose ?

votre avatar







durthu a écrit :



Notre cher ami Frederic Lefebvre n’était pas à l’assemblée à ce moment ? ça me dit vaguement quelque chose ?





Surement ici, non ?<img data-src=" />



Mais bon… s’il n’utilise pas le terme “illimité”, ils utiliseront un autre terme tout aussi peu adapté à la prestation comme “non limité” ce qui n’avancera pas le schmilblick.



Tant que les gens en vérifient pas les clauses de leur contrat ou ne se renseigne pas un minimum de ce qu’ils signent, il y aura enfilade… et peu importe les termes utilisés dans les pubs.


votre avatar

Il y a un autre soucis qui est plus technique ( enfin pas beaucoup plus ) mais quand dans un village comme le mien, relativement bien servis au niveau débits, il y a 700 maisons avec tous un adls2+ à 20Mbits/s plus au moins le triple en 8Mbit/s avec les villages juste à côté ça m’étonnerais que la liaison entre notre nra et le la grande ville la plus proche soit en 20Gbit/s. C’est un autre problème mais ça rentre dans l’équation globale du réseau.



Quand ils vont déployer la fibre dans tous les sens, ils vont promettre à tout le monde du Gigabit/s jusqu’au nra, mais manque de bol celui ci n’est relié qu’en 10Gbit/s jusqu’au nra du dessus …

votre avatar







durthu a écrit :



Et qu’en est il de terme “illimité” limité utilisé par nos opérateurs de téléphonie mobile ?

Que dit l’ARCEP ?





Au Sénat :Les sénateurs définissent des limites interdites au terme illimité





durthu a écrit :



Notre cher ami Frederic Lefebvre n’était pas à l’assemblée à ce moment ? ça me dit vaguement quelque chose ?





C’est exactement ca : Frédéric Lefebvre nous explique pourquoi l’illimité est limité



Comme le disait David c’est bien précisé dans cet avis du CNC du 30 novembre 2011 :

Par exception, un service qualifié d’illimité peut comporter des limitations si elles visent à prévenir des détournements manifestes de l’offre, nuisibles à ’ensemble des consommateurs, et si elles ne peuvent être atteintes par ces derniers que dans des circonstances exceptionnelles





<img data-src=" />


votre avatar







WereWindle a écrit :



eh ben, heureusement que tu n’a pas voix au chapitre dans l’établissement des peines <img data-src=" />

Sinon on pourrait le faire à l’américaine :




  • on achète un nombre défini d’heures de communication (youpi pour la clarté des plaquettes d’offre)

  • les minutes de com sont décomptées en émission et en réception

  • les “forfaits” sont à la carte pour de vrai (tu prends un forfait voix et un forfait sms et un forfait data… là encore les plaquettes doivent être rigolotes)

  • prix donnés en HT (avec tva variable en fonction de l’état et autres joyeusetés (youpi pour les comparatifs).



    Après si tu as une idée de modèle de communication (pub) qui serait juste…

    préciser de O à 20 Mbps selon votre région, ça vend moyen du rêve.



    Enfin, je ne dis pas que tu as fondamentalement tort en appelant à des sanctions quand le service n’est pas rendu mais le côté excessif nuit à ton propos :/





    Plus sérieusement, indiquer des débits moyens et médians réalistes (pas plus de 20% d’écart avec les débits constatés) serait déjà moins foutage de gueule.


votre avatar







lsPCI a écrit :



Plus sérieusement, indiquer des débits moyens et médians réalistes (pas plus de 20% d’écart avec les débits constatés) serait déjà moins foutage de gueule.





clairement <img data-src=" /> (ou adapter le tarif au débit effectif mais là ça pose un problème de rentabilité des infra)


votre avatar

De plus le débit ne fait pas le seul paramètre de qualité d’une connexion à la toile. La latence joue aussi. Comme la résilience mais cette dernière préoccupe plus les professionnels

votre avatar







Soriatane a écrit :



De plus le débit ne fait pas le seul paramètre de qualité d’une connexion à la toile. La latence joue aussi. Comme la résilience mais cette dernière préoccupe plus les professionnels





Et c’est surtout affiché en moins gros dans les publicités ;)


votre avatar







lsPCI a écrit :



Plus sérieusement, indiquer des débits moyens et médians réalistes (pas plus de 20% d’écart avec les débits constatés) serait déjà moins foutage de gueule.





pour qui, dans quelles conditions, à quelle heure, á partir de quel échantillon, avec quel terminal, depuis quelle région, vers quelle destination ?



C’est bien beau de vouloir du ‘réaliste’, mais dans de tels réseaux de type ‘best effort’, où chaque élément (de la qualité et du dimensionnement global du backbone de l’opérateur jusqu’au derrnier lien entre le réseau et le terminal de l’abonné, voir même sa config software ) peut complètement influer sur les résultats, vouloir établir une métrique est quasiment un non sens par définition.


votre avatar







brazomyna a écrit :



pour qui, dans quelles conditions, à quelle heure, á partir de quel échantillon, avec quel terminal, depuis quelle région, vers quelle destination ?



C’est bien beau de vouloir du ‘réaliste’, mais dans de tels réseaux de type ‘best effort’, où chaque élément (de la qualité et du dimensionnement global du backbone de l’opérateur jusqu’au derrnier lien entre le réseau et le terminal de l’abonné, voir même sa config software ) peut complètement influer sur les résultats, vouloir établir une métrique est quasiment un non sens par définition.







Les spécialistes y travaillent:

http://www.bortzmeyer.org/qos-ou-qoe.html

http://www.bortzmeyer.org/6349.html

http://www.bortzmeyer.org/2330.html



Cela ne sera jamais parfait sûrement plus crédible que le discours actuel.



David_L a écrit :



Et c’est surtout affiché en moins gros dans les publicités ;)



Ils ne sont pas fou et des fois ils utilisent des termes vagues comme consommation d’un bon père de famille …


votre avatar







Jarodd a écrit :



….







Grillé ! On sait que t’es abonné maintenant ! <img data-src=" />



Excellent article sinon, je ne me doutais pas du tout que les autres pays étaient bien plus réglos que nous en matière de com’.



En fait, pour ma part, ça ne me choque pas du tout de voir tous ces débits annoncés, et c’est peut être ça le problème.

On a (j’ai) été habitué à voir de faux chiffres sur la majorité des pubs ou présentations de produits. Il y a ceux, comme moi, qui savent très bien que les chiffres sont exagérés et s’en foutent (ils connaissent les chiffres réels), et ceux qui vont chercher le plus gros chiffre, s’autopersuader qu’ils possèdent la meilleure offre et s’en vanter à leurs proches. Pour les autres, ben ils sont minoritaires et personne ne s’en préoccupe.


votre avatar







TheRealBix a écrit :



On a (j’ai) été habitué à voir de faux chiffres sur la majorité des pubs ou présentations de produits.





Meuh non, tu fais erreur.



Quand un constructeur affiche une consommation pour sa voiture, c’est ce que peut constater le client moyen sur un trajet quotidien.



Quand tel matos électronique est annoncé pour x heures d’autonomie, c’est bien connu que ça correspond parfaitement à la réalité in situ.



Quand Intel ou NVidia annoncent des performances “multipliées par z avec notre nouvelle génération de zinzin”, c’est toujours parfaitement pondéré et réaliste.



Même chose pour les promesses de la crème anti-ride de P-A ou la nouvelle cure WeightWatchers de David.





Bref, tout le monde du marketing est vraiment super respectueux des chiffres annoncés. Il y avait vraiment que les FAI qui faisaient n’importe quoi, ce qui choque évidemment l’opinion publique qui se snt d’autant plus flouée qu’elle n’est pas coutumière.f de ces pratiques.



Je comprends donc la fixette de l’ARCEP et le dossier de PCI là dessus.



M’enfin bon j’espère bien que nos ministres veillent au grain. Une ptite loi spécifique (et une taxe tant qu’on y est ?) devraient bientôt régler tout ça.


votre avatar







brazomyna a écrit :



Même chose pour les promesses de la crème anti-ride de P-A ou la nouvelle cure WeightWatchers de David.

.





han comment ça dénonce <img data-src=" />


votre avatar

Excellente mise au point. A lire !

votre avatar

et les coups de fils commerciaux pleuvent pour nous vendre de la 4g



“ mon smartphone est pas compatible merci au revoir” <img data-src=" />

votre avatar







Jean_Peuplus a écrit :



et les coups de fils commerciaux pleuvent pour nous vendre de la 4g



“ mon smartphone est pas compatible merci au revoir” <img data-src=" />





et ça marchera sur mon bibop ? <img data-src=" />


votre avatar

Je vais faire un peu l’avocat du diable.



Il vas leurs être difficile de faire de la publicité et de continuer à fournir de l’adsl même à ceux en bout de ligne, comment concilier dans une publicité ceux qui peuvent avoir du vdsl2 à quasiment 100Mbit/s et ceux en readsl à 512kbit/s. Une des solutions serait de ne plus proposer d’adsl au delà de 3km ? <img data-src=" />



Ils ne peuvent même pas vanté certains services puissent qu’ils sont aussi dépendant du débits possible.

votre avatar







Tirnon a écrit :



Je vais faire un peu l’avocat du diable.



Il vas leurs être difficile de faire de la publicité et de continuer à fournir de l’adsl même à ceux en bout de ligne, comment concilier dans une publicité ceux qui peuvent avoir du vdsl2 à quasiment 100Mbit/s et ceux en readsl à 512kbit/s. Une des solutions serait de ne plus proposer d’adsl au delà de 3km ? <img data-src=" />



Ils ne peuvent même pas vanté certains services puissent qu’ils sont aussi dépendant du débits possible.





bof. Si c’est comme en Angleterre qu’il suffit que 10% y aient accès pour dire “jusqu’à xx Mbps” c’est plutôt permissif quand même.





L’Europe mène une longue étude sur l’honnêteté des débits, la France bonne dernière



ce ne sont là que des menteries fomentées par la perfide Albion et l’odieux pays des Germains <img data-src=" />


votre avatar

Il devrait être interdit de faire de la publicité pour un service qui est disponible pour moins de 25 % de la population.



Quant aux débits, il suffit de calculer la différence en bits/s entre le débit annoncé et le débit réel constaté après une année, puis de multiplier le résultat obtenu par 1 milliard d’euros pour calculer l’amende à infliger aux opérateurs menteurs. Cela va vite les calmer.

votre avatar







Tirnon a écrit :



Je vais faire un peu l’avocat du diable.



Il vas leurs être difficile de faire de la publicité et de continuer à fournir de l’adsl même à ceux en bout de ligne, comment concilier dans une publicité ceux qui peuvent avoir du vdsl2 à quasiment 100Mbit/s et ceux en readsl à 512kbit/s. Une des solutions serait de ne plus proposer d’adsl au delà de 3km ? <img data-src=" />



Ils ne peuvent même pas vanté certains services puissent qu’ils sont aussi dépendant du débits possible.





Et donc, dire que tout le monde à droit à 20 Mega max, alors que la moyenne est à 6 Mb/s, c’est mieux ? Puis disons que c’est surtout plus problématique du côté des mobiles, notamment via la 3G(+) DC ou pas, où on te vante 42 Mb/s et dans la pratique (notamment dans les zones denses)…



Tout le souci est que les opérateurs / FAI le font parce qu’ils peuvent le faire, et que personne ne veut prendre la peine de réguler un minimum les choses alors que tout le monde a conscience que c’est n’importe quoi.


votre avatar

Et qu’en est il de terme “illimité” limité utilisé par nos opérateurs de téléphonie mobile ?

Que dit l’ARCEP ?

votre avatar



Lorsque les opérateurs vantent la 4G, c’est souvent en oubliant de faire preuve de la moindre bonne foi





Vu cet aprèm sur un Abribus :





Free : pas de 4G commerciale

Orange / SFR : population de 25 millions

BT : population de 40 millions





J’ai trouvé très osé le 0 pointé atrtibué à Free <img data-src=" /> Même si dans l’absolu c’est vrai, c’est pas très classe dans une pub.

votre avatar







durthu a écrit :



Et qu’en est il de terme “illimité” limité utilisé par nos opérateurs de téléphonie mobile ?





Même punition : différence entre la limite annoncée, c’est-à-dire plus l’infini, et la limite réelle, que l’on multiplie par un milliard d’euros.


votre avatar







brazomyna a écrit :



(et une taxe tant qu’on y est ?





Bawi c’est bien connu, une taxe ça règle tout ! Fier d’être un <img data-src=" /> (quoi que les ricains sont pas loin derrière non plus en matière de taxe à deux balles..)


votre avatar

Je suspecte une volonté non dissimulée de l’auteur à inciter les lecteurs à se plaindre <img data-src=" />



www.jdp-pub.org/Deposer-une-plainte-relative-au-contenu-d-une-publicite



<img data-src=" />

votre avatar







NastyCruncher a écrit :



Je suspecte une volonté non dissimulée de l’auteur à inciter les lecteurs à se plaindre <img data-src=" />



www.jdp-pub.org/Deposer-une-plainte-relative-au-contenu-d-une-publicite



<img data-src=" />





Disons que ça, on en reparlera sans doute bientôt ;)


votre avatar







Soriatane a écrit :



Les spécialistes y travaillent:

http://www.bortzmeyer.org/qos-ou-qoe.html

http://www.bortzmeyer.org/6349.html

http://www.bortzmeyer.org/2330.html





Le premier lien détaille exactement les problématiques entourant la notion de métrique.

Les autres se concentrent sur la métrique de la QoS d’une liaison (en TCP), qui est effectivement un aspect du problème, mais qui ne règle rien en soit. Comme l’explique le premier lien, cette liaison n’est que la métrique d’un cas particulier (ie. qualifier la “qualité” du lien entre tel point et tel autre point).



Sauf que le cas particulier ne peut définir une QoS globale. Les contre-exemples abondentt:





  • L’exemle récent bien parlant est justement le cas de Free qui s’amusait vraisemblablement à prioriser le trafic qui était destiné à speedtest



  • Youtube (souvent aux seules heures de pointes),



  • les cas d’abonnés en plein bouchons chaque soir dans telle région de la France, parce que (pour cette zone en particulier et pour ce FAI en particulier), le lien vers le réseau national est trop faiblard et commence à saturer.



  • Orange+Cogent+MegaUpload



  • etc…


votre avatar







NastyCruncher a écrit :



Je suspecte une volonté non dissimulée de l’auteur à inciter les lecteurs à se plaindre





Vu dans l’autre sens:



à ce jour, aucune plainte n’a été déposée concernant le débit annoncé par les FAI et les opérateurs.



ça montre bien que tout le monde s’en fout.


votre avatar







TheRealBix a écrit :



Grillé ! On sait que t’es abonné maintenant ! <img data-src=" />









Pas compris <img data-src=" /><img data-src=" />


votre avatar







Jarodd a écrit :



Pas compris <img data-src=" /><img data-src=" />







L’article est indiqué réservé aux abonnés et ton profil des commentaires ne l’indique pas : donc tu dois probablement l’être mais en caché…


votre avatar







earendil_fr a écrit :



L’article est indiqué réservé aux abonnés et ton profil des commentaires ne l’indique pas : donc tu dois probablement l’être mais en caché…







Ok je pensais abonné au sens “Free/Orange” <img data-src=" /> (par rapport à mon commentaire)



Oui je suis Premium PCI mais je ne vois pas l’intérêt de l’indiquer, mon statut n’intéresse personne <img data-src=" />


votre avatar

Ouai, m’enfin, depuis le temps qu’ils se font “grondé”, sa les empêchent pas de continuer le marketing mensonger, au contraire, sa rapporte plus que sa coûte.



Personnellement, on m’a promis du 100 méga à Niort dans mon appart, j’ai même pas encore eu le temps de testé, sachant que mon appartement, soit disant certifié équipé ( <img data-src=" /> ), ne dispose pas de la bonne prise et n’est pas rattaché au réseau, pourtant, je l’avais signalé au vendeur (Ingénieur ?), au bout de la ligne <img data-src=" />



M’enfin, si déjà on pouvais au moins atteindre les 20 méga promis par les opérateurs chez mes parents, sa serrais pas mal, quand on arrive à 3 mega, s’est qu’on à le vent dans le dos, et sa deviens de plus en plus rare, y’a de plus en plus de monde raccordé en 20 méga <img data-src=" />.


votre avatar

Quand on voit une publicité avec “jusqu’à 100Mbps”

Moi j’me dis “trop gros, passera pas”



Pour le moment, ça passe… :-/

Publicité et débits fixe / mobile : la lenteur des pouvoirs publics français

  • Une guerre de communication sur le terrain de la couverture, mais surtout des débits

  • Un problème, quel problème ?

  • En Angleterre, l'Ofcom mène la bataille depuis 2009

  • Il n'y a pas que les débits maximums théoriques dans la vie, et heureusement

  • L'Europe mène une longue étude sur l'honnêteté des débits, la France bonne dernière

  • Le CNC ne va pas assez loin, l'ARCEP et le gouvernement s'activent enfin

  • Le rôle de l'ARPP dans les publicités des opérateurs, et les débits mis en avant

  • La publicité de Free est conforme. L'avis du CNC de 2007 n'a-t-il pas mal vieilli ?

Fermer