Après Electronic Arts ou encore Activision Blizzard et Nintendo, c'est au tour de Square Enix de dévoiler ses derniers résultats financiers. Les nouvelles sont plutôt bonnes pour l'éditeur nippon, qui après un exercice fiscal 2013 déficitaire, renoue avec les bénéfices en 2014.

Un retour aux bénéfices grâce aux jeux vidéo 

Après avoir signé un exercice fiscal 2013 en demi-teinte, notamment à cause de ventes inférieures aux attentes, Square Enix est retournée dans le vert lors de son exercice 2014, ce malgré des volumes de ventes de jeux physiques un peu plus bas que l'an passé. Quoi qu'il en soit, le chiffre d'affaires de l'entreprise est en légère hausse de 5 % et vient se situer autour des 155 milliards de yens (1,10 milliard d'euros), contre 148 milliards (1,05 milliard d'euros) l'an passé. Une hausse suffisante pour passer de 13,7 milliards de yens (97,6 millions d'euros) de pertes en 2013 à 6,6 milliards de yens soit, 47 millions d'euros de bénéfices en 2014. 

Comme lors des années précédentes, la branche « Digital Entertainment » de l'entreprise reste la source principale du chiffre d'affaires, à raison d'environ 60 %, le reste étant généré par ses salles d'arcade et ses divers produits dérivés (livres, jouets, figurines, etc.). Cette branche est également la plus grosse génératrice de bénéfice opérationnel, avec 10,7 milliards de yens, alors que l'ensemble du groupe affiche un total de 10,5 milliards. Une situation qui tranche avec l'an dernier, où cette branche affichait une marge nulle.

D'ailleurs, si l'éditeur ne donne pas de chiffre de ventes précis pour chacun de ses jeux, il précise tout de même que Final Fantasy X/X-2 HD Remaster, Tomb Raider : Definitive Edition et Thief, ont obtenu des résultats « favorables », tandis que Final Fantasy XIV : A Realm Reborn continue de progresser.

Square poursuit son développement dans les jeux sur mobile

L'un des prochains objectifs de Square Enix est d'occuper autant de terrain que possible sur le secteur des jeux sur mobiles, notamment en Chine. L'éditeur y voit un grand potentiel de croissance et estime que ce marché représentera plus de 500 milliards de yens en 2015, contre un peu moins de 200 milliards en 2013. 

Pour y parvenir, l'éditeur compte notamment sur un service de cloud Gaming sur smartphones et tablettes, permettant déjà de profiter de certains titres comme Dragon Quest X depuis le mois de décembre 2013, contre un léger surcoût sur le prix normal de l'abonnement au titre. Il est également d'un nouveau Final Fantasy « à pleine échelle » sur smartphones d'ici peu. En attendant, Square Enix pourra compter sur des titres tels que Dragon Quest Monsters Super Light ou encore Hitman Go pour faire son beurre.

On notera tout de même que lors de la présentation des résultats, un accent tout particulier aura été mis sur les opportunités de croissance de l'éditeur en Asie, mais les marchés européens et américains n'ont pas été totalement oubliés. On apprendra ainsi que plusieurs jeux en ligne a grande échelle développés par des studios occidentaux d'ici mars 2015 sont attendus. Nous en apprendrons certainement davantage lors de l'E3 en juin ou de la Gamescom en août.

Des prévisions de vente pas très optimistes

Enfin, Square Enix s'est attardée sur les totaux de ventes de ses jeux région par région. Sur l'exercice 2013, l'éditeur avait écoulé 19 millions de boîtes, un chiffre qui est descendu à 17,23 millions l'an passé et devrait encore chuter cette année pour se situer aux alentours des 12 millions d'unités. Une baisse qui devrait en partie être compensée par les ventes dématérialisées, qui étrangement, ne sont pas comptabilisées dans les prévisions de l'éditeur. 

Concernant le chiffre d'affaires de l'entreprise, il devrait se situer aux alentours des 145 milliards de yens (1,02 milliard d'euros), une baisse plutôt significative imputable à l'ensemble des activités de la firme. Seule bonne nouvelle, il ne serait toutefois pas question de pertes sur cet exercice. Cela n'aura pas suffi à satisfaire les marchés financiers, qui ont lourdement sanctionné l'entreprise en faisant chuter son action de 11,78 % sur la journée. La valorisation de Square Enix est désormais de 1,6 milliard de dollars, soit presque 10 fois moins que celle d'Activision Blizzard.