Dassault Systèmes publie son bilan et croque un spécialiste de la logistique
Mais Catia reste la star du groupe
Le 25 juillet 2014 à 16h00
4 min
Économie
Économie
Dassault Systèmes a lui aussi dévoilé les résultats de son deuxième trimestre 2014. Et l'éditeur de logiciels le plus important en France confirme sa bonne forme du moment avec un chiffre d'affaires en progression, principalement grâce à ses résultats en Europe et en Amérique. Ses bénéfices sont par contre en baisse du fait d'importantes hausses de coûts.
Face aux géants américains, Microsoft en tête, les éditeurs de logiciels européens sont souvent dans l'ombre, notamment du côté des particuliers. Les entreprises européennes se tournent donc, non sans succès, vers le marché professionnel. L'Allemand SAP domine ainsi largement les débats sur le continent et est le seul à se hisser dans les classements mondiaux. En deuxième position, nous retrouvons donc le Français Dassault Systèmes, bien connu pour ses logiciels et solutions de CAO (conception assistée par ordinateur).
« Dassault Systèmes, ce n’est pas que Catia ! »
Tête de file dans l'Hexagone dans le secteur des logiciels, Dassault Systèmes est en route pour générer plus de deux milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2014. Son deuxième trimestre a en effet cumulé 556,8 millions d'euros de chiffre d'affaires, en hausse de près de 7 %. L'éditeur explique que les ventes de logiciels, qui représentent un peu moins de 90 % de son chiffre d'affaires, ne sont pas à l'origine de cette croissance, puisqu'elles n'ont crû que de 4 % (dont 3 % pour Solidworks, 1 % pour Enovia et 4 % pour Catia). Ce sont en fait ses services qui ont explosé (+ 29 %). Ces derniers représentent environ 11 % de ses résultats et n'ont donc qu'un poids encore mesuré.
Il est par contre bon de rappeler que Catia représente encore entre 35 et 40 % du chiffre d'affaires du groupe selon Les Échos. « Mais Dassault Systèmes, ce n’est pas que Catia ! » a fait remarquer Bernard Charlès, le patron du groupe. « Sur nos douze marques, sept sont leaders mondiales. On a encore de la com’ à faire ! »
Son bénéfice d'exploitation n'est toutefois que de 99,6 millions d'euros (- 17 %) tandis que son bénéfice net a fondu de 18 % pour atteindre 66,5 millions d'euros. Pas de quoi pavoiser sur ce point, même si on peut remarquer des augmentations importantes des dépenses en Recherche & Développement ou encore des frais commerciaux.
Une acquisition de plus
Bernard Charlès a bien entendu noté la belle progression de son chiffre d'affaires (pourtant impacté par un taux de change défavorable), mais il a aussi rappelé que son groupe a réalisé diverses acquisitions ces derniers mois, d'une valeur de 657,3 millions précisément depuis le début de l'année et de près d'1,5 milliard d'euros en deux ans.
« Nous avons ainsi annoncé ce matin notre projet de rachat de QUINTIQ, qui apportera à notre marque DELMIA son savoir-faire en ce qui concerne la gestion de la logistique et des chaînes d’approvisionnement des entreprises, et renforcera, les capacités d'optimisation des modèles opérationnels de notre plateforme 3DEXPERIENCE » a-t-il de plus indiqué. Tout en sachant que Dassault a aussi mis la main sur la société SIMPACK, un spécialiste des technologies et solutions de simulation multi-corps, il y a à peine quelques jours. De quoi lui assurer une certaine croissance à l'avenir.
Enfin, ses objectifs pour le troisième trimestre 2014 sont proches du deuxième trimestre. La croissance devrait donc à nouveau être au rendez-vous. La logique est d'ailleurs similaire pour l'année complète. Ces perspectives n'ont toutefois pas été suffisantes pour ses actionnaires, puisque son action en bourse a chuté de 1,70 % aujourd'hui, après une hausse importante il est vrai avant-hier. Sa capitalisation reste donc tout de même à plus de 12 milliards d'euros, soit bien plus qu'un Cap Gemini par exemple (8,3 milliards), mais évidemment bien moins qu'un SAP (72 milliards).
Dassault Systèmes publie son bilan et croque un spécialiste de la logistique
-
« Dassault Systèmes, ce n’est pas que Catia ! »
-
Une acquisition de plus
Commentaires (14)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 25/07/2014 à 16h08
Ils vont peut être baisser le prix des licences du coup.
C’est beau de rêver " />
(solidworks professionnel basique c’est 4500€)
Le 25/07/2014 à 16h40
/news/88888
Aucun rapport je sais !
Mais bon, ça n’arrive qu’une fois tous les 10.000 alors un p’tit commentaire…
" />
" />
Le 25/07/2014 à 16h41
Ils ont aussi achete Accelrys, renomme BIOVIA recemment. Une companie specialise dans la modelisation plus petite (protein, molecule, materiaux) et avec un gros marche dans les boites pharma (electronic notebook, logiciel pour resultats cliniques…)
C’est une boite dont on achete le logiciel et mes collegues n’avaient jamais entendu parler de Dassaut System (ils sont Anglais mais quand meme" />)
Le 25/07/2014 à 17h07
« Dassault Systèmes, ce n’est pas que Catia ! »
Ouaip, y a aussi Exalead. On a failli l’acheter au boulot. Heureusement, des résultats mauvais ont fait passer le projet à la trappe " />
Le 25/07/2014 à 17h48
Le 25/07/2014 à 18h27
C’est marrant de ce dire que les grands compte sont toujours à V5.
Dassault a voulu vendre une solution tout intégré en oubliant que ceux qui avaient leur porte monnaie assez remplis avais déjà d’autres solution bien implanté.
A quand le modeleur V6 sans la base de gestion de données ? J’aimerais bien y passer moi après 10 ans de V5 " />
Le 25/07/2014 à 21h00
Le 25/07/2014 à 21h15
Le 26/07/2014 à 11h11
Le 26/07/2014 à 11h25
Le 26/07/2014 à 11h26
Pour faire mumuse avec l’impression 3D, j’utilise OpenSCAD et c’est bien suffisant.
Il y a même une version HTML5 :http://openscad.net
Le 26/07/2014 à 12h12
Le 28/07/2014 à 07h27
Le 28/07/2014 à 10h14
Tant que le CA progresse dans l’industrie du logiciel c’est que la boite est viable, généralement les faillites/baisses arrivent quand le logiciel n’est plus monétisable soit en licences soit en services.
Le truc que je comprends mal c’est l’articulation entre leur moteur de prototypage, calculs et de rendus 3D et la logistique. Ils veulent créer une offre verticale “je monte ma pme industrielle”?
Il leur manque paie, compta, expéditions et gestion de prod alors dans ce cas " />
Plus sérieusement, tout en étant ni spécialiste de l’industrie ni utilisateur de leur produit phare, je ne comprends pas bien leur stratégie d’acquisition.