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Comment l’offre légale sera poussée sur Allocine.fr ou Premiere.fr

Quid de Netflix ?

Comment l’offre légale sera poussée sur Allocine.fr ou Premiere.fr

Le 22 octobre 2014 à 09h50

Lors des Rencontres cinématographiques de Dijon, Frédérique Bredin a révélé qu’à la demande du ministère de la Culture, le Centre national du cinéma, dont elle assure la présidence, réfléchissait à une façon de promouvoir l’offre légale sur Internet. Selon les premiers éléments obtenus dans l’entourage de la Rue de Valois, plusieurs scénarios s’ouvrent dans ce chantier.

Il pourrait s’agir d’abord de pousser en avant les liens sponsorisés ou d’améliorer le référencement des offres de VOD dans les moteurs. Cependant, l’idée aurait l’inconvénient d’accentuer la dépendance des acteurs avec Google ou Bing, tout en maximisant leurs chiffres d’affaires chaudement installés loin des rigueurs de Bercy. La piste n'a donc que peu de chance d'être retenue. 

La piste de l'API

Une autre voie marque plus de points. Elle vise à développer une API (Application Programming Interface ou Interface de programmation) reprenant dans une base de données ouverte les offres disponibles sur les grandes plateformes de vidéo à la demande (VOD). Cette API serait ensuite intégrée sur des sites comme Allocine.fr ou Premiere.fr.

 

En clair, avec un tel outil, l’internaute qui rechercherait un film sur l’un de ces sites pourrait d’un coup d’œil connaître sa disponibilité- ou non - sur telle ou telle plateforme légale à l’instar de ce qu’il peut faire avec les salles de cinéma.

 

Cette mesure fait suite à des travaux portés par Aurélie Filippetti. En août dernier, celle-ci avait jugé utile « qu’en parallèle des initiatives des acteurs français de la vidéo à la demande pour se fédérer ou se développer, soit mis en œuvre un dispositif de référencement des offres légales en ligne existantes en France, pour mieux orienter l’internaute dans son envie d’accéder aux œuvres ».

Et la Hadopi ?

Si cette piste se confirme, sa voilure dépassera celle actuellement dans les mains de la Hadopi. Sur Offrelegale.fr, la Haute autorité tente en effet depuis des mois de recenser les offres labélisées ainsi que celles « pouvant être regardées comme légales ». Il s’agit d’une trace des débats parlementaires de 2009 qui voulaient imposer aux moteurs la prise en compte de ces labels dans les outils de référencement.

 

Dans son amendement 50, le député Franck Riester proposait en effet que « la Haute Autorité attribue aux offres proposées par des personnes dont l’activité est d’offrir un service de communication au public en ligne un label permettant aux usagers de ce service d’identifier clairement le caractère légal de ces offres et elle veille à la mise en place ainsi qu’à l’actualisation d’un système de référencement de ces mêmes offres par les logiciels permettant de trouver des ressources sur les réseaux de communications électroniques ». Du côté de la Hadopi, cependant, nous avons appris que des travaux similaires lancés depuis mars 2014 seront bientôt dévoilés. Nous y reviendrons très prochainement (MàJ : voir cette actualité)

Référencer ou non Netflix

Une question persiste en tout cas : cette API tiendra-t-elle compte des titres proposés par la plateforme Netflix ? En réservant cette fonctionnalité aux seules offres vertueuses pour l’exception culturelle (comprendre généreuses et non fiscalement pestiférée), le pari sera d’inciter l’acteur américain installé aux Pays-Bas à plus d’attention pour l’économie et la création française. Cependant, cette logique très Lescurienne devra jongler avec quelques contraintes concurrentielles, inévitables lorsque la puissance publique s’incruste dans le secteur privé.

 

 

Commentaires (21)

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Moué. Même si Netflix était bon élève, est-ce qu’il voudrait vraiment voir le contenu de son catalogue dévoilé aux non-abonnés à son service ? Ca semble contraire à l’esprit de la boite.

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Ça commence à me sortir par les yeux l’exception culturelle.

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En même temps, netflix n’est justement pas une offre de VOD, mais de SVOD… sa change tout !

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On va avoir droit au même truc que pour le jeu vidéo : des sites clairement subjectifs en échange de €€€, gerbant <img data-src=" />

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Vu qu’allociné va amener des clics et des €, ils faudra soit partager le gâteau, soit demander au pigeon&nbsp;consommateur un gâteau plus gros…

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Tout plein de Blabla qui au final ne changera rien sur la chronologie des médias ni sur le coût de ces ‘offres’.



Ca fera exactement l’effet de l’agrégateur de séries qui a été proposé par Numéricable pour contrer Netflix et qui se révèle un gros pipeau.



Ca va encore coûter de l’argent au contribuable pour au final ne rien apporter. Entre une location à 5 euros la séance et 0 euros à côté, quel choix peut on supposer qu’il sera fait…

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Alors la non,j’ai pris Netflix car la pub me sorts par les yeux. Allociné me sert juste pour choisir une séance de ciné et me faire une idée pour ne pas payer une séance de Navet &nbsp;<img data-src=" />



&nbsp;Allociné est contournable ,j’utiliserai plus l’application Gaumont&nbsp;<img data-src=" />

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&nbsp;

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Remarque, vu les notes attribuées à certains films douteux sur AlloCiné, ça serait un rapprochement logique

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Concernant le boycott de Netflix, je ne vois pas en quoi cela ne serait qu’une logique “lescurienne” ?

Au nom de quoi les offres fiscalement délocalisées (et donc plus rentable) devraient être mises sur un pied d’égalité avec des offres participant financièrement à notre société ?



S’il est clair que tant que la chronologie des medias n’est pas changé, même une meilleure visibilité des offres légales ne les rendra pas plus attractives… cela reste un bon début…

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En gros tu n’es rien compris à la news…

Si tu prends allocine, à moins que je me trompe, le site ne note pas lui même les films mais ne fait que reprendre les critiques de la presse et des spectateurs…

Et il ne s’agit ici que de donner des sources légales d’achat/location de films/séries…

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Atteinte au droit de la concurrence ils ont des juristes au ministères de la culture?

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Facilement contournable: mise en avance d’offres labélisées par l’Etat…

Label comprenant le fait d’avoir son siège social en France…



Car au “droit de la concurrence”, on peut aussi opposer la “distorsion de concurrence”…

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carbier a écrit :



Facilement contournable: mise en avance d’offres labélisées par l’Etat…

Label comprenant le fait d’avoir son siège social en France…



Car au “droit de la concurrence”, on peut aussi opposer la “distorsion de concurrence”…





De toute façon toutes ces entreprises (ayants droit, diffuseurs, allociné et compagnie….) sont des entreprises privés? Donc au nom de quoi l’état passe son temps à dépenser notre argent pour leur dire ce qu’ils doivent faire ou mettre en place des trucs pour les “aider”?

Si Allociné veut mettre en place un tel service il le fait si il veut pas il le fait pas. C’est pas un service public à ce que je sache? Tout comme les boites de VOD ou SVOD sont en droit d’y participer ou non.&nbsp;


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carbier a écrit :



Au nom de quoi les offres fiscalement délocalisées (et donc plus rentable) devraient être mises sur un pied d’égalité avec des offres participant financièrement à notre société ?





Pourtant il me semble que Netflix a annoncé en conférence de presse que la TVA serait payée par pays et que donc les abonnements de consommateurs français seraient bien payés à Bercy et non à Luxembourg Ville


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“Comment l’offre légale sera poussée….”



Pour ma part, ils peuvent bien pousser aussi fort qu’ils voudront, je ne commerce pas avec les vampires.

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Guyom_P a écrit :



De toute façon toutes ces entreprises (ayants droit, diffuseurs, allociné et compagnie….) sont des entreprises privés? Donc au nom de quoi l’état passe son temps à dépenser notre argent pour leur dire ce qu’ils doivent faire ou mettre en place des trucs pour les “aider”?

Si Allociné veut mettre en place un tel service il le fait si il veut pas il le fait pas. C’est pas un service public à ce que je sache? Tout comme les boites de VOD ou SVOD sont en droit d’y participer ou non.





Allez je vais t’aider un petit peu… Ce service devrait permettre à l’Etat d’éviter que ses citoyens n’utilisent des services “gratuits” à l’étranger…

Ce que l’Etat y gagne ? Oh 3 fois rien, la TVA plus un peu d’embauche en France…


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En_transit a écrit :



“Comment l’offre légale sera poussée….”



Pour ma part, ils peuvent bien pousser aussi fort qu’ils voudront, je ne commerce pas avec les vampires.





A trop pousser, ils risquent l’accident.&nbsp; <img data-src=" />


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Recaputilons ce qui est necessaire au developpement de “l’offre legale” dont on nous rappelle qu’elle est deja si geniale qu’on se demande encore pourquoi il faut des initiatives de ce genre…




  • Rendre les oeuvres disponibles: on manque toujours d’une veritable incitation donc les ayants-droits font de la retention.

  • Cataloguer cette disponibilite: un catalogue central est une idee, mais il ne serait pas necessaire de proceder ainsi - et a nos frais - si on laissait tranquille les sites de referencement… voire les tentatives de nouveaux modeles de diffusions.

  • Offrir une interface de consultation du catalogue: ca serait certainement lie au point precedent - voire meme aux deux precedents - si on laissait de nouveaux business models se developper.



    Bref, on saute toujours la premiere etape. Et si un catalogue de ce genre est necessaire, ca souligne le fait que l’offre existante est completement eclatee et difficile d’acces pour des raisons… que l’on connait helas tres bien.

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carbier a écrit :



Facilement contournable: mise en avance d’offres labélisées par l’Etat…

Label comprenant le fait d’avoir son siège social en France…



Car au “droit de la concurrence”, on peut aussi opposer la “distorsion de concurrence”…





Non il existe un droit communautaire qui interdit le discrimination des entreprises de l’UE même si elles n’ont aucun établissement sur le territoire nationale (affaire des boites aux lettres néerlandaises).


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carbier a écrit :



Allez je vais t’aider un petit peu… Ce service devrait permettre à l’Etat d’éviter que ses citoyens n’utilisent des services “gratuits” à l’étranger…

Ce que l’Etat y gagne ? Oh 3 fois rien, la TVA plus un peu d’embauche en France…





N’attend pas beaucoup d’embauche en France, la multiplication des clients augmentera sans doute l’infrastructure et peut-être y aura t’il un ou deux techs de plus, et encore si tout ça n’est pas hébergé à l’étranger.

Le véritable intérêt n’est ni celui de l’état, de la création ou de la collectivité, c’est celui de lobbies et de grands groupes qui maîtrisent parfaitement la communication.

Je suis pas pour le piratage mais cela tient du droit civil et ne devrait pas entraîner une intervention excessive de l’état qui empiète de plus en plus sur la liberté individuelle pour protéger des intérêts privés. En plus il s’agit d’un secteur captif, le produit est unique et son distributeur en possède le monopole (un film = un distributeur).

La politique de lutte contre le piratage est une politique de soutient au prix du DVD, elle vise à renchérir le coût du piratage pour rendre l’offre légale compétitive et maintenir les marges. Le DVD tout compris livré au magasin doit coûter dans les 1€, le reste comprend le coup de production du film et la marge magasin.

Mais en plus un film c’est une rente, une fois tournée pas d’investissement supplémentaire et il rapportera potentiellement de l’argent chaque année, c’est encore plus vrai en VOD ou le coût de la mise à disposition d’un nouveau film est négligeable.

Le mouvement de hausse constante des marges a par ailleurs entraîné une hausse des dépenses de production avec des films de plus en plus couteux et des acteurs de plus en plus payés, et l’industrie ne s’est pour l’instant pas remise en question.


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