Par manque de développeurs, Tor met fin à la fonctionnalité Cloud
Recherchons aventuriers courageux
Le 11 mai 2015 à 14h45
4 min
Logiciel
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L’équipe en charge du projet Tor a décidé de mettre un terme à l’aventure Tor Cloud. Ce dernier avait pour objectif de configurer des machines d’utilisateurs en tant que relais, en étendant la bande passante globale du projet Tor via des instances EC2 (Amazon). Pourtant, des problèmes plus ou moins importants et un manque de maintenance ont conduit à l’abandon de cette fonctionnalité.
Tor Cloud permettait d'offrir une partie de sa bande passante au réseau
Faut-il encore présenter le projet Tor ? Souvent cité dans les cas de pays où la tension politique et/ou religieuse impose de prendre des précautions dans l’expression en ligne, ce réseau décentralisé a pour objectif de rendre anonymes les communications des internautes. The Onion Router, est un système de routage en oignon conçu pour faire rebondir les requêtes jusqu’à ce que leur provenance ne puisse plus être devinée. Dans la pratique, on a déjà vu qu’il est possible d'en percer les défenses, comme la NSA est par exemple capable de le faire.
Si le réseau Tor en tant que tel est le projet principal, il existe d’autres projets satellites, notamment Tor Cloud. Ce service complémentaire a été lancé en 2011 et se présentait d’emblée comme un moyen simple pour ceux qui voulaient participer à l’aventure du réseau d’offrir un peu de leur bande passante. Pour cela, Tor Cloud autorisait la création d’un pont (bridge) dans une instance EC2 (Elastic Compute Cloud) d’Amazon.
Tout était fait pour que l’utilisateur n’ait pas de trop nombreuses manipulations à faire, de la même manière que le navigateur Tor, basé sur Firefox, active ou désactive l’utilisation du réseau par un simple bouton. Une image spécifique pouvant donc être utilisée pour créer l’instance EC2. Cette facilité de mise en place et le bruit généré par la fonctionnalité lui avaient permis de rencontrer un certain succès. Pourtant, comme indiqué sur le blog officiel de Tor, elle a connu un grand déclin à partir de 2014.
Très simple, mais également très bogué
Pour l’équipe, la suite était donc logique : « La raison principale derrière l’arrêt de Tor Cloud est le fait qu’un logiciel requiert une maintenance, et Tor Cloud ne fait pas exception ». Elle explique ainsi qu’il existe au minimum un problème majeur dans l’image fournie qui rend l’ensemble « complètement dysfonctionnel », sans parler de « douzaines d’autres bugs, dont un de très haute priorité ». Pour l’équipe, il existe un lien direct entre ces bugs et le déclin dans l’utilisation de la fonctionnalité.
Mais alors, pourquoi ne pas corriger les problèmes ? Question de ressources. L’équipe est concentrée sur le réseau Tor en tant que tel, Tor Cloud n’étant qu’un projet directement connecté mais annexe. Elle indique dans son billet de blog avoir tenté pendant des mois de trouver des personnes capables de reprendre le projet et d’y faire la maintenance nécessaire, « en vain ».
Du coup, l’arrêt « officiel » du projet pourrait ouvrir un nouveau chapitre pour Tor Cloud. L’équipe indique en effet que les intéressés peuvent très bien reprendre le code, le « forker » et en créer de nouveaux projets avec d’autres noms. Elle indique par ailleurs que Tor Cloud n’était pas la seule approche de ce type de fonctionnalité, et que d’autres existent toujours, notamment Ansible Tor et cirrus. En outre, la création de ponts dans des instances EC2 n’est pas la seule manière d’aider le projet Tor, et même si on peut toujours réaliser la manipulation manuellement, les dons aux organismes qui entretiennent des ponts et relais Tor restent possibles et même souhaités.
Quoi qu’il en soit, l’abandon de Tor Cloud ne change rien pour les instances déjà en place, pas plus qu’il n’affecte le projet central.
Par manque de développeurs, Tor met fin à la fonctionnalité Cloud
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Tor Cloud permettait d'offrir une partie de sa bande passante au réseau
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Très simple, mais également très bogué
Commentaires (24)
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Abonnez-vousLe 11/05/2015 à 19h21
Golden. Tu viens de réavoir Internet ? C’était bien ta grotte ?
Le 11/05/2015 à 19h40
très bogué
" /> comment pouvez-vous accepter cette francisation absurde ?" />
bug, un parasite, un insecte
bogue, qui entoure la châtaigne et la protège des parasites…
" />
Le 11/05/2015 à 20h31
Je suis tout à fait au courant de l’actualité et des enjeux. Je ne dis pas non plus qu’il faut rester les bras ballants face à la menace.
Simplement, il me semble malvenu de considérer que la France est un “pays où la tension politique et/ou religieuse impose de prendre des précautions dans l’expression en ligne”, et ou il serait nécessaire d’avoir recours a TOR pour se protéger. La dernière fois que je suis sorti de ma grotte, je n’ai pas vu de brigade du vice et de la vertu dans les rues françaises, les partis d’opposition se portent pas si mal, et sur un célèbre réseau social, les utilisateurs n semblent pas avoir de scrupules à exprimer leur avis y compris les plus extrêmes, sous leur propre identité par dessus le marché.
Par contre, j’ai aussi entendu parler de Hamza Kashgari, de Boris Nemtsov ou encore de Maria Macias Castaneda. Eux par contre, auraient eu plus que besoin de TOR
Le 11/05/2015 à 23h02
L’option de travailler là-dessous avec la Fondation Mozilla n’est pas viable? " />
Les 2 semblant coopérer de manière assez étroite et intelligente… Snif snif
Le 12/05/2015 à 00h47
Le jour ou des gens seront condamnés en justice pour un article ou un
discours critique de la politique du Gvt, on en reparlera.
Bah on peut en reparlé maintenant vus que le premier site victime de la loi (avec garde à vue et le reste) est un site libertaire
https://paris-luttes.info/face-a-la-repression-l-information-3225
Le 12/05/2015 à 01h22
Tu peux regarder krach.in aussi ,qui a fermé il y a peu
Le 12/05/2015 à 07h11
Le 12/05/2015 à 07h35
Le 12/05/2015 à 08h18
Le 12/05/2015 à 08h57
Le 12/05/2015 à 11h23
Le 12/05/2015 à 11h26
Le 12/05/2015 à 13h25
On ne peut pas lui reprocher de préférer le bon vieux temps avant l’Euro.
Le 12/05/2015 à 13h51
C’est quand je lis ce genre de commentaires que je me rends compte que je suis un “vieux”… Finalement rien ne change, mes grand-parents parlaient du vieux franc puis du franc… nous c’est de l’euro et du franc " />
Le 12/05/2015 à 19h27
Ah la la ! Si on peut même pu troller tranquille.
Et je ne comparais pas la France à l’Iran ou à Cuba (pour être en phase avec l’actualité).
L’utilisation de TOR n’est pas réservé aux opposants politiques des dictatures. On a aussi le droit de l’utiliser pour venir ici.
Le 12/05/2015 à 19h31
Merci pour ton illustration du sophisme " />
Le 13/05/2015 à 08h18
Le 14/05/2015 à 00h18
merci pour ce post, les précédents me donnait envie de tout faire sauter. la gerbe.
Le 14/05/2015 à 04h17
Et s’ils arrêtaient Tor tout simplement…. parce que leur pseudo anonymat que la NSA peut craquer quand bon leur semble, c’est à pleurer
Le 14/05/2015 à 18h42
Tor, c est le machin ultra lent pour surfer sur internet créé en partenariat avec le fbi et la nsa pour faire croire au geek et au potentiel terroristes qu’ils surfent anonymement. Utiliser Tor pour se cacher d hadopi ou ne pas montrer ses connection sur un site pron c est comme aller acheter sa baguette en fauteuil roulant avec une cagoule sur la tête, un paintballl dans la main et son adresse épinglé en gros sur sa veste.
Le 11/05/2015 à 16h05
“Souvent cité dans les cas de pays où la tension politique et/ou religieuse impose de prendre des précautions dans l’expression en ligne, ce réseau décentralisé a pour objectif de rendre anonymes les communications des internautes.”
Exemple : la France !
Le 11/05/2015 à 18h22
heu faudrait peut être arrêter avec ce genre de comparaisons à 3 francs 6 sous.
Ok, il y a du souci à se faire en France, mais il faut rester un minimum objectif. La situation n’a absolument rien de comparable avec ce qui se passe dans de “vrais” régimes autoritaires type Arabie Saoudite, Russie, Iran, Chine et bien d’autres. A ce que je sache, en France, tenir des propos critiques à l’encontre du gouvernement en place n’entraîne pas de véritable risque.
Il suffit de passer quelques minutes sur les commentaires et pages FB du Point, de 20 minutes ou du Figaro (pour les plus courageux) pour s’en convaincre.
Le jour ou des gens seront condamnés en justice pour un article ou un discours critique de la politique du Gvt, on en reparlera. Je parle bien sur de critiques argumentées, pas du flot d’insultes et de propos nauséabonds qui prévaut depuis quelques années.
Le 11/05/2015 à 18h32
On est passé à l’euro " />
Le 11/05/2015 à 19h05