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Retour des humains sur la Lune : 13 zones d’atterrissage pour la mission Artemis III

« Un bond de géant »… vraiment ?

Retour des humains sur la Lune : 13 zones d’atterrissage pour la mission Artemis III

Le 22 août 2022 à 12h00

Artemis III signera – si tout se passe bien – le retour des humains sur la Lune. Cette fois-ci, une femme sera du voyage, précise la NASA. L’Agence spatiale vient de dévoiler une liste de 13 zones où la capsule pourra se poser. La route est encore longue avant d’en arriver là. 

Sous l’impulsion de Donald Trump, la NASA s’est relancée dans la course à la conquête spatiale, et plus précisément au retour des humains sur la Lune. Cette mission en trois phases porte le nom de code Artemis, avec plusieurs partenaires internationaux, dont l’Europe.

Artemis I sur le launch pad

La semaine prochaine – lundi 29 août à partir de 14h33 heure française, et donc avec un an de retard sur le planning initial – la mission Artemis I devrait décoller de la rampe de lancement 39B où la fusée Space Launch System (SLS) et la capsule habitable Orion sont déjà installées.

Nous avons déjà détaillé le plan de cette mission ainsi que la liste des « passagers ». La fusée SLS a eu du retard à l’allumage et les derniers essais ont pris plus de temps que prévu, notamment à cause d’un problème de pressurisation. En contrepartie de ce retard, la durée de la mission Artemis I est passée de 20 à 42 jours. 

Des humains en orbite avec Artemis II

La suite de l’aventure se prépare activement dans les couloirs de la NASA, avec Artemis II en ligne de mire. Le lancement de ce deuxième jalon est prévu pour 2024. Artemis I volera pour rappel sans humains à bord, alors que des astronautes seront présents à bord d’Artemis II. Ils n’iront pas se poser sur la Lune et resteront en orbite.

Artemis II aura quatre astronautes à son bord, dont un Canadien. Le pays se targue d’ailleurs d’être « le deuxième pays à envoyer un astronaute en orbite autour de la Lune ». La liste des quatre passagers n’est pas encore connue, pas plus que la présence d’éventuels autres astronautes étrangers. L’Agence spatiale canadienne explique que les membres d’équipage « à bord d'Orion pendant la mission Artemis II vivront eux aussi un "moment Apollo 8" quand ils verront la Terre en entier, loin derrière la Lune, en toile de fond ».

13 régions susceptibles d’accueillir l’alunisseur d’Artemis III

Avec Artemis III, les humains devraient refouler le sol lunaire pour la première fois depuis plus de 50 ans. Là encore, quatre membres d’équipage seront de la partie, mais leur identité n’est pas encore connue. Il y a encore le temps de voir venir puisque la mission ne devrait pas décoller avant 2025. 

La NASA surfe sur la vague médiatique autour du lancement d’Artemis I et dévoile la liste des 13 zones susceptibles d’accueillir le module lunaire et des humains lors de la mission Artemis III. Ce choix n’est pas définitif, d’autres régions pourraient être ajoutées par la suite, ajoute l’Agence.

Chaque zone est vaste et contient plusieurs sites d’atterrissage (ou alunissage). Dans tous les cas, les conditions sont favorables pour accueillir les visiteurs et le rover : pente du terrain, facilité de communication avec la Terre, conditions d'éclairage…

La lumière du Soleil est en effet un élément indispensable « pour un séjour à long terme sur la Lune, car il fournit une source d’énergie et minimise les variations de température ». Les 13 régions sont éclairées par le soleil pendant une période de 6,5 jours, soit la durée prévue de la mission au sol d’Artemis III.

Voici la liste des 13 candidats : Faustini Rim A, Peak Near Shackleton, Connecting Ridge, Connecting Ridge Extension, de Gerlache Rim 1, de Gerlache Rim 2, de Gerlache-Kocher, Massif, Haworth, Malapert Massif, Leibnitz Beta Plateau, Nobile Rim 1, Nobile Rim 2 et Amundsen Rim.

On les retrouve dans la vidéo ci-dessous :

La zone d’atterrissage s’adapte au lancement, pas le contraire

Cette multitude de choix a un intérêt pour l’Agence spatiale américaine : permettre une plus grande flexibilité pour le lancement de sa mission. Ne sachant pas encore quand elle sera lancée, l’Agence multiplie les zones d’atterrissage pour que le choix se fasse en fonction de la date de lancement et pas l’inverse. 

Toutes ces régions sont considérées comme « scientifiquement importantes en raison de leur proximité avec le pôle sud lunaire ». Cette zone est intéressante à plus d’un titre pour les scientifiques, notamment à cause de la présence de glace (d'eau) dans des cratères ne recevant pas la lumière du soleil.

« One giant leap »… vraiment ?

Mark Kirasich, administrateur adjoint à la NASA en charge d’Artemis, s’emballe un peu dans le communiqué de l’Agence spatiale. Il déclare en effet que cette sélection (non définitive) « est un bond de géant » pour le retour des humains sur la Lune – « one giant leap closer to returning humans to the Moon » en version originale.

Il fait ainsi écho à la phrase prononcée par Neil Armstrong lorsqu’il foula le sol lunaire : « C'est un petit pas pour l'homme, un bond de géant pour l'humanité » – « That’s one small step for [a] man, one giant leap for mankind », en VO. Dans les deux cas, on retrouve la notion de « bond de géant »… mais la comparaison nous semble tout de même exagérée, car on est encore loin de voir des humains (re)fouler le sol lunaire.

Commentaires (14)

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Quelle est la taille de ces zones ? Il manque une échelle sur la photo pour bien se rendre compte.

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15x15km d’après l’article de la NASA.

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C’est fou comme ça a l’air compliqué, pour quelque chose qui est connu, fait et refait avec des techniques rudimentaires comparé à ce que l’on a aujourd’hui.
Je parie que parmi les 13 sites il y aura les anciens sites…

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A aucun moment l’exploration de la Lune ne fut une routine, donc oui ça reste quelque chose de complexe que peu de monde a réussi.



Quand aux sites d’alunissage, ceux des missions Apollo furent les suivants :




  • Mer de la tranquilité

  • Océan des tempêtes

  • Fra Mauro (proche de Ocean of Storms)

  • Hadley-Appenine

  • Hauts plateaux de Descartes

  • Taurus-Littrow



La liste de l’article évoque des sites différents.

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C’est fou comme un coup de chance peut-être pris pour un zero-fail genre on maitrise tout de A à Z.



Pour l’aviation le taux d’erreur est en ppm (nb de fail par millions).
Pour les vols spaciaux le taux d’erreur est en pp 100.
Pour les vols spaciaux habités posés et décollés le taux est de …. ?
:singe:

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vipaxx a dit:


C’est fou comme ça a l’air compliqué, pour quelque chose qui est connu, fait et refait avec des techniques rudimentaires comparé à ce que l’on a aujourd’hui. Je parie que parmi les 13 sites il y aura les anciens sites…


Peut-être être parce que moins de monde y travaille, pas le même budget que pour le programme Apollo et que les critères de sécurités ne sont plus les mêmes qu’il y a 50 ans

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Pour le projet apollo, 175 milliards de dollars d’aujourd’hui et au bas mot 250.000 personnes : une paille.

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wanou2 a dit:


Pour le projet apollo, 175 milliards de dollars d’aujourd’hui et au bas mot 250.000 personnes : une paille.


C’est marrant de mémoire se serait 100 milliards pour une mission vers Mars mais avec un projet international.

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On ne part pas dû même point de départ.

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wanou2 a dit:


On ne part pas dû même point de départ.


Certe mais pas loin tout de même car les bases sont là. Comme les vols vers la Lunes se sont arrêtés avec Apollo il faut tout refaire avec les technologies actuelles et de nouveaux ingénieurs car les anciens sont a la retraite depuis bien longtemps.

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Question qui fâche :
Est-ce que tout ça a un intérêt autre qu’une démonstration de grosse quéquette des américains ? 



Sérieux, qu’est-ce qui ne pourrait pas être fait avec des rovers dans le style de ceux qui sont envoyé sur Mars ?

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lordphoenix a dit:


Question qui fâche : Est-ce que tout ça a un intérêt autre qu’une démonstration de grosse quéquette des américains ? 



Sérieux, qu’est-ce qui ne pourrait pas être fait avec des rovers dans le style de ceux qui sont envoyé sur Mars ?


Je ne sais pas ressentir les choses par exemple ou même ne pas se taper des ping d’heures entière sur les autres planètes.
Aller là où nuls Hommes n’est jamais mis les pieds ça compte. Cela fait partie de ce qui fait que l’espèce humaine est curieuse.

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lordphoenix a dit:


Question qui fâche : Est-ce que tout ça a un intérêt autre qu’une démonstration de grosse quéquette des américains ?


Les missions Apollo c’était exactement ça. Est-ce que ça a été inutile pour autant ? Le débat reste ouvert.




the_frogkiller a dit:


même ne pas se taper des ping d’heures entière sur les autres planètes.


La lune est à 1 seconde de la terre en terme de ping, ça ne va pas changer grand chose.




Aller là où nuls Hommes n’est jamais mis les pieds ça compte. Cela fait partie de ce qui fait que l’espèce humaine est curieuse.


Tout à fait, après certains trouveront que ça ne sert à rien d’être curieux, ou que ça ne sert à rien d’aller à tel endroit alors qu’ils verront l’utilité d’aller dans un autre endroit difficile d’accès (loin en altitude, sous l’eau, sous la terre, etc…).

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ou plutôt “13 zones d’alunissage pour la mission Artemis III” non ??

Retour des humains sur la Lune : 13 zones d’atterrissage pour la mission Artemis III

  • Artemis I sur le launch pad

  • Des humains en orbite avec Artemis II

  • 13 régions susceptibles d’accueillir l’alunisseur d’Artemis III

  • La zone d’atterrissage s’adapte au lancement, pas le contraire

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