La RIAA compte désormais le streaming audio et vidéo pour les disques d’or et de platine
RIAA bien qui streamera le dernier
Le 03 février 2016 à 14h00
4 min
Internet
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Depuis cette semaine, les écoutes en streaming sont décomptées pour les récompenses des ventes d'albums aux États-Unis, comme c'est le cas avec les singles depuis 2013. Désormais, 1 500 lectures audio ou vidéo en ligne comptent pour une vente. Cette agrégation est également prévue en France pour cette année.
Lundi, la Recording Industry Association of America (RIAA) a annoncé intégrer les chiffres du streaming dans la certification des ventes d'albums aux États-Unis. Sans préciser les plateformes concernées, l'organisme indique que les écoutes (en audio ou vidéo) d'un album sont désormais prises en compte dans sa certification, vieille de 58 ans. Cette extension de la certification avait déjà été appliquée en 2013 dans des conditions similaires pour les singles, rappelle la RIAA.
1 500 écoutes équivalent à une vente d'album
« Nous savons que l'écoute de musique (pour les albums et singles) explose, alors que cette tendance n'était pas reflétée dans nos certifications d'albums. Moderniser nos récompenses sur les albums, en y incluant le streaming musical, est l'étape suivante logique dans l'évolution des récompenses or et platine » écrit l'organisation dans son communiqué.
Dans les faits, ces écoutes permettront aux albums de décrocher plus facilement un disque d'or (500 000 ventes), de platine (un million de ventes) ou « multi-platine » (pour chaque million de ventes supplémentaires). Après analyse et consultation des acteurs du secteur, le lobby des majors américains de la musique a conclu que 1 500 lectures audio ou vidéo équivalent à dix ventes de single, donc une vente d'album. Ils modifient donc le ratio appliqué aux singles. Désormais, 150 écoutes seront comptées comme un téléchargement, alors qu'il en suffisait de 100 auparavant.
De nouveaux albums certifiés, le streaming progresse
Ce lundi, l'annonce de la RIAA a donc été accompagnée d'une première fournée d'albums « certifiés » en partie grâce à leur consommation en streaming. 17 albums sont ainsi intégrés, notamment Ghost Stories de Coldplay (or), Thriller de Mickael Jackson (32 fois disque de platine) ou encore Beauty Behind The Madness de The Weeknd (2 fois disque de platine).
Cette évolution montre surtout la progression du streaming musical par rapport à l'achat (physique ou numérique). Selon le Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP), 7,5 milliards de titres ont été écoutés en streaming au premier semestre 2015, soit une progression de 36 % par rapport à la même période en 2014.
Sur 2014, le streaming avait progressé de plus de 30 % (en gratuit et payant), alors que les achats en téléchargement perdaient 14,2 % de valeur et les ventes physiques s'écroulaient de 11,5 %. Ce « relai de croissance », même s'il génère plus d'argent, ne convient pas à tous.
Le streaming entre dans les certifications d'albums en France cette année
Les plateformes ont encore du mal à convaincre les artistes et les labels sur les gains qu'ils génèrent. Des artistes comme Taylor Swift contestent entre autres l'écoute gratuite financée par la publicité, pour laquelle certaines plateformes rémunèrent peu ou pas les auteurs. D'un autre côté, labels et artistes ne s'accordent pas non plus sur qui bénéficie réellement du streaming. Chacun estime que l'autre tire son épingle du jeu, sous-entendant de manière indue, comme c'était le cas entre SNEP et ADAMI début 2015.
Des services comme Spotify tentent donc de jouer sur d'autres tableaux pour convaincre la filière. Par exemple, Spotify offre désormais aux artistes et à leurs agents des données précises sur leur public, par exemple pour mieux cibler leur marketing.
En France, les disques de certification sont délivrés par le SNEP et l'Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI). Les seuils pour les disques sont bien plus bas qu'aux États-Unis. Jusqu'à l'an dernier, ces certifications françaises ne comprenaient que les ventes (physiques ou numériques) mais pas le streaming. Selon le SNEP, cette prise en compte du streaming pour les albums doit bien commencer cette année.
La RIAA compte désormais le streaming audio et vidéo pour les disques d’or et de platine
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1 500 écoutes équivalent à une vente d'album
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De nouveaux albums certifiés, le streaming progresse
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Le streaming entre dans les certifications d'albums en France cette année
Commentaires (14)
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Abonnez-vousLe 03/02/2016 à 14h05
Le streaming pirate ça compte aussi ?
Le 03/02/2016 à 14h05
David Guetta va cartonner " />
Le 03/02/2016 à 14h10
Et si on tipiake 1500 mp3, ils demanderont au tribunal une amende équivalent à 1 vente ?
Le 03/02/2016 à 14h12
Le 03/02/2016 à 14h18
Bof. A ce petit jeu, Gangnam Style (env 2,5 milliards de vues) ne correspond qu’à 1,6 millions d’album. Une paille face au 30 et des brouettes millions d’un Thriller (rien qu’au USA) " />
Le 03/02/2016 à 14h21
Le 03/02/2016 à 14h32
Vu le cour de l’or, si ils mettent une vente == un disque d’or, ca risque de revenir au même " />
Le 03/02/2016 à 14h33
Les Farmer chinois ont encore de beau devant eux " />
Le 03/02/2016 à 14h50
Compter du streaming comme une vente d’album… C’est juste pas du tout la même façon de distribuer de la musique mais bon.
Le 03/02/2016 à 15h02
Le 03/02/2016 à 15h11
pas con comme raisonnement. A creuser
Le 03/02/2016 à 18h13
Comme ça ça sera plus facile à truquer les chiffres pour faire en sorte que son poulain soit en tête et cartonne sur NRJ
C’est moins cher que de s’auto acheter des CD/33T pour gonfler les chiffres
Dire qu’à l’école les enseignants passent leur à dire qu’il ne faut pas faire de la quantité, mais de la qualité. C’est pas simple " />
Le 04/02/2016 à 10h38
Le 04/02/2016 à 13h22