Retour sur la mise en ligne de la loi Numérique sur FramaGit et GitHub
Commitera bien qui commitera le dernier
Le 17 février 2016 à 16h10
4 min
Droit
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Il y a quelques semaines, le secrétariat d'État au numérique a mis en ligne le projet de loi pour une République numérique sur GitHub. Depuis, il est aussi apparu sur FramaGit. Au-delà de l'intérêt de mieux suivre les évolutions du texte, le gouvernement veut initier une modernisation des pratiques.
Fin janvier, le secrétariat d'État au numérique a déposé sur GitHub le texte du projet de loi pour une République numérique. L'initiative a émergé il y a quelques jours à l'occasion d'un tweet du gouvernement évoquant ce dépôt. Après une consultation publique sur un site dédié, la version présentée devant les parlementaires continue de s'exporter hors des outils traditionnels de la République.
« L'objectif est double. Il s'agit à la fois d'avoir une démarche de transparence sur l'ensemble du processus d'élaboration et une vision très granulaire sur l'ensemble des modifications. GitHub s'y prêtait bien » nous explique le cabinet d'Axelle Lemaire. À la différence de la consultation publique, ce dépôt GitHub est en lecture seule. C'est une initiative de Julien Chaumond, le conseiller numérisation de la Secrétaire d'État, qui s'est occupé de le mettre en place.
Le @gouvernementFR est désormais sur @github avec le #PJLNumérique>>https://t.co/HmeNEAnzet pic.twitter.com/W0Zkpk4c5U
— Gouvernement (@gouvernementFR) 12 février 2016
Poursuivre la démarche de la consultation
La démarche est inspirée de celle du développeur Steeve Morin début 2015 (voir notre entretien), qui avait placé le Code civil sur GitHub avec un suivi fin des modifications. « C'est un précédent. C'est clairement quelque chose qu'on a eu en tête en montant ce projet », nous explique-t-on. Si ce projet citoyen était automatisé, celui du secrétariat d'État est mis à jour manuellement.
Il sera maintenu au fil des navettes parlementaires, qu'il y ait une ou plusieurs lectures à l'Assemblée nationale et au Sénat. L'objectif est de suivre le texte jusqu'aux décrets d'application. Le projet est sous licence ouverte (Etalab), « c'est-à-dire la licence qui est adoptée pour la majorité des données publiques Open Data ».
Avec ce projet, le gouvernement se défend de toute « opération séduction ». Les premiers avertis ont été les contributeurs à la consultation publique, qui sont tenus au courant de l'avancement du texte. Le tweet du gouvernement est simplement un bonus. « C'est la poursuite de la démarche adoptée depuis le début, avec un outil qui nous semble adapté. Avec la consultation publique, l'engagement principal était de continuer à informer les contributeurs sur la vie du texte » déclare l'équipe d'Axelle Lemaire.
L'objectif, « faire tache d'huile »
Ce projet n'est pas anodin, affirme le cabinet de Lemaire. « L'objectif est de faire tache d'huile et de susciter des initiatives similaires chez les parlementaires, Etalab... » indique-t-il. L'initiative doit encourager ses homologues à initier des tentatives similaires. L'appliquer à d'autres lois, y compris déjà votées, est aussi envisagé.
« L'idée ici est de créer de l'usage [...] Il faudra faire un retour d'expérience et susciter du débat et de la réflexion au sein de l'administration » poursuit-il. Il n'est pas encore question de conséquences concrètes, comme insuffler certaines de ces idées dans des outils comme Légifrance. Cela se décidera éventuellement plus tard.
Une discussion est déjà engagée sur le dépôt pour améliorer la lisibilité des textes de loi, entre autres via LEGI, un jeu de données certifié reprenant les 73 codes en vigueur. « Dans cette discussion participent des associations de citoyens (comme Regards citoyens) et d'autres instances de l'État au sens large (Etalab, la DILA, l'Assemblée et le Sénat) » note le cabinet.
Une version en ligne sur FramaGit
Le secrétariat d'État a tout de même été critiqué pour le choix de GitHub, une plateforme américaine. Pourquoi ce choix ? « C'est une question d'usage, la majeure partie de la communauté des développeurs est dessus » nous a-t-on répondu.
L'équipe a tout de même mis en ligne une version sur FramaGit, le site de Framasoft basé sur la solution open source GitLab, « ce qui ne pose pas de difficulté ». Il y est disponible depuis aujourd'hui. L'idée d'un GitLab officiel de l'État est aussi en cours de discussion avec Etalab.
Retour sur la mise en ligne de la loi Numérique sur FramaGit et GitHub
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Poursuivre la démarche de la consultation
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L'objectif, « faire tache d'huile »
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Une version en ligne sur FramaGit
Commentaires (14)
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Abonnez-vousLe 17/02/2016 à 17h25
Framasoft PAWA ! " />
Le 17/02/2016 à 17h59
Hello Boogie ! C’est clair que de ce côté là, on est plutôt fiers :-)
Pour info, on en est à 3306 projets hébergés sur le gitlab Framasoft. C’est évidemment une micro-goutte d’eau dans l’océan de Github, mais au moins c’est une goutte d’eau libre (et effectivement, c’est peu coûteux pour Etalab de mirrorer chez nous - ou ailleurs - mais ils ont au moins fait l’effort).
Le 17/02/2016 à 18h04
Salut mon pyg. Vous pouvez être sacrément fiers (et surtout toi, hein, dans la salle des machines) de ce boulot incroyable que vous faites depuis presque deux décennies ! " />
Restez libres et en renoncez jamais !
Le 17/02/2016 à 18h04
Dommage tout de même que le site ne soit pas en français. C’est un minimum.
Le 17/02/2016 à 18h54
« C’est une question d’usage, la majeure partie de la communauté des développeurs est dessus »
C’est de la bitophilie canine là. Si personne n’encourage l’utilisation d’autres services, qui les utilisera ?
C’est tellement mieux de parler d’un OS souverain que d’utiliser un service libre et présenté par une asso française qui se démène avec ses petits bras " />
Le 17/02/2016 à 19h58
Oui enfin faut arrêter de se monter le bourrichon pour n’importe quoi aussi. Si tu veux diffuser un dépôt de manière large GitHub reste un service de référence. Ils ont aussi mirroré sur GitLab via FramaGit, comme ça tout le monde est content.
Après je vois pas trop ce que vient foutre l’OS souverain là dedans. On peut tout mélanger par plaisir de la critique, mais quand des choses intéressantes sont faites, systématiquement chercher la petite bête en mode gros sabot de mauvaise foi, ça n’a guère d’intérêt (sauf à montrer que le français mérite sa réputation, bien entendu)
Le 17/02/2016 à 20h08
J’aurais préféré qu’ils en profitent pour utilisent GitLab, et je n’aime pas leur façon de balayer les arguments sur le succès d’un outil qui empêche de s’intéresser aux autres, ainsi que leur application à géométrie variable.
Tu as le droit de ne pas être d’accord, mais pas besoin d’être condescendant pour l’exprimer (je me monte le bourrichon, je mélange tout " />)
Le 17/02/2016 à 20h56
Bah commence par éviter de mélanger des notions qui n’ont rien à voir, on peut exprimer un avis sans l’entacher de mauvaise foi ;) Pour le reste, je ne vois pas ce qu’utiliser GitLab uniquement aurait changé à l’affaire, ou en quoi ta préférence devrait être le critère.
Ils expriment la raison de leur choix, eux, même si elle te fait mal à entendre elle est légitime (parce que oui, GH est largement majoritaire et que ceux qui y ont un compte sont répandus, tellement que GitLab utilise le connecteur GH pour la connexion).
Après oui, il y a une tendance au GitHub bashing, oui GitLab est une alternative existante et intéressante. Le sens du vent ne va pas en faveur de leur choix, ils ont proposé un dépôt sur FramaGit, chacun est donc libre d’utiliser l’outil de sa préférence (en tous cas, jusqu’à ce qu’on trouve que GitLab c’est le mal et qu’on décide qu’en fait l’avenir c’est Bitbucket).
Le 17/02/2016 à 21h04
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Le 17/02/2016 à 21h40
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Le 18/02/2016 à 07h48
on peut faire des pull-request ? " />
Le 18/02/2016 à 09h46
Le 18/02/2016 à 11h42
Le 18/02/2016 à 17h58
git blame " />