IBM et Microsoft misent sur la « Blockchain-as-a-Service »
It's all about that BaaS, 'bout that BaaS...
Le 17 février 2016 à 16h40
4 min
Économie
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IBM vient d'annoncer sa volonté de s'investir dans la fourniture de solutions dites « blockchain-as-a-service ». Simultanément, Microsoft continue d'essayer d'attirer le plus d'acteurs possibles dans les mailles de sa plateforme Azure, qui a vocation à proposer les mêmes outils.
Non, IBM ne se lance pas dans l'aventure du Bitcoin, mais le géant américain des services informatique s'intéresse désormais de très près à une partie de la technologie qui permet à ce protocole d'exister. Big Blue a en effet annoncé hier le lancement de ce qu'elle appelle « Blockchain-as-a-service » (ou BaaS), un pack d'outils permettant « la création, le déploiement, le fonctionnement et la surveillance d'applications de type Blockchain sur le cloud IBM »
Parallèlement, IBM a également déclaré avoir fourni quelque 44 000 lignes de code au projet Hyperledger, une initiative open source soutenue par la Linux Foundation visant à faire évoluer la technologie Blockchain.
La Blockchain prend du galon
L'intérêt des solutions de type Blockchain est multiple. Dans le cas de Bitcoin, la Blockchain permet la validation de transactions sans qu'il soit nécessaire de passer par un tiers de confiance. Pour simplifier, l'ensemble des terminaux reliés au réseau vérifient simultanément et indépendamment la validité d'une opération, et dès lors que plus de la moitié des membres du réseau tombent d'accord sur le même résultat, la transaction est authentifiée.
Cette technologie est observée de près par les acteurs du monde bancaire, JP Morgan et Credit Suisse ont par exemple scellé récemment un partenariat avec R3, une entreprise spécialisé dans ce domaine pour décentraliser ainsi une partie de leurs bases de données. Le mois dernier à Davos, MasterCard a également admis « étudier avec attention comment appliquer au mieux le concept de la Blockchain » dans ses activités.
Mais dans la pratique, cela pourrait aller bien plus loin que cela. On pense notamment à la signature de documents, certains, comme OneName, s'y essaient de manière encore assez floue pour ce qui est de la certification d'identité, mais les possibilités sont nombreuses.
IBM ne vise pas que le milieu de la finance
IBM a d'ailleurs profité de cette annonce pour officialiser un partenariat avec Japan Exchange Group (JPX). Dans le cadre de cet accord, JPX pourra utiliser les apports faits par IBM dans Hyperledger, afin de les tester en pratique, sur des marchés d'échanges boursiers à faible liquidité. Cela doit permettre à Big Blue de voir quelles limitations techniques restent à soulever avant de voir cette technologie se généraliser dans les transactions financières à plus grande échelle. Un objectif également suivi par des acteurs tels que Visa et quelques dizaines de banques.
Le géant des services informatiques espère également amener cette technologie dans d'autres domaines. La gestion de stocks par exemple pourrait être facilitée mais Arvind Krishna, vice-président d'IBM va même plus loin : « je pense que le nombre d'endroits où la comptabilité décentralisée peut être employée est quasiment illimitée », assure-t-il à nos confrères du Wall Street Journal.
Microsoft veut aussi sa part du gâteau
IBM n'est pas seule sur le segment du BaaS Microsoft est déjà sur ce terrain depuis le mois d'octobre, notamment grâce à un partenariat conclu avec Ethereum, une solution accessible aux clients de la plateforme Azure. Depuis, le géant de Redmond tente de s'étendre tous azimuts.
Dans un entretien accordé à Coindesk, Marley Gray, le directeur de la stratégie technologique de Microsoft explique que « nous voulons, et franchement, nos clients veulent pouvoir accéder à n'importe quelle Blockchain. Ça peut être celle de deux gus dans un garage qui ont fait un fork de bitcoin avec une idée géniale que les gens veulent essayer. Nous ne voulons pas dresser la moindre barrière. Nous sommes ouverts à tous. Nous aidons même les plus petits à monter à bord ».
Il reste maintenant à voir de quel côté pencheront les utilisateurs et surtout quels sont les usages où la Blockchain arrivera réellement à percer et à apporter une contribution significative.
IBM et Microsoft misent sur la « Blockchain-as-a-Service »
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IBM ne vise pas que le milieu de la finance
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Microsoft veut aussi sa part du gâteau
Commentaires (16)
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Abonnez-vousLe 18/02/2016 à 09h12
Suffit de filtrer qui fait partie du réseau. Dans le cas de bitcoin, c’est ouvert, mais rien ne t’interdit d’avoir une blockchain privée avec un nombre limité de participants.
Le 18/02/2016 à 09h21
certes " />
Au final ça ressemble un peu au HTTPS avec les autorités de certifications, encore un paquet de pognon va se jouer sur qui pourra faire parti du réseau.
Le 18/02/2016 à 09h24
Le 18/02/2016 à 09h47
Oui je me doute bien, mais c’est valable aussi pour le HTTPS, si tu créer tes propres certificats ça coûte rien, je parlais en l’occurrence des services “public” qui nécessiterons un contrôle pour éviter l’usurpation. Ou alors j’ai rien compris, et il n’y aura que des réseaux privés de blockchain, ce qui après réflexion semble plausible, My bad.
Le 18/02/2016 à 10h34
Le 18/02/2016 à 11h38
Le 17/02/2016 à 16h47
Intéressant. Je lisait ça ce matin justement :
http://www.omgubuntu.co.uk/2016/02/ubuntu-phone-fingerprint-biometric-blockchain…
Le 17/02/2016 à 16h53
Et pendant ce temps, on nous parle sécurité par l’obscurantisme (du code, mais pas que..) et modèle fermé pour sauver les entreprises du software…
Les entreprises de la news sont bien contentes de disposer d’un tel outil.
Le 17/02/2016 à 17h20
Tiens marrant, l’image vient de chez IBM ? Parce que sur la photo les serveurs c’est des DELL….
Le 17/02/2016 à 18h26
ahah bien vu
Le 17/02/2016 à 18h51
Elle vient directement du site presse d’IBM ouaip " /> C’était pour illustrer un de leurs partenariats avec Online si mes souvenirs sont bons " />
Le 17/02/2016 à 18h56
Le parti BaaS est pas mort avec Saddam Hussein ? " />
Bon, maintenant je vais lire l’article… " />
Le 17/02/2016 à 18h59
joli !
Le 18/02/2016 à 07h33
Bonjour,
Le risque de la généralisation du principe du blockchain ne serait-il pas l’apparition d’innombrables nouvelles devises, rendant le marché encore plus opaque qu’il ne l’est actuellement ?
Il semble y avoir des progrès ces dernières années dans les contrôles des capitaux vis-à-vis des paradis fiscaux et j’ai l’impression que ce déploiement d’efforts autour du blockchain ne va pas dans ce sens.
Je ne connais pas bien le fonctionnement des monnaies virtuelles mais les rumeurs à leur propos est qu’elles seraient également bien utiles aux trafiquants en tout genre.
Une décentralisation du contrôle des transactions ne rendront-elles par ces dernières moins éthiques ?
a+,=)
-=Finiderire=-
Le 18/02/2016 à 07h39
Une blockchain ne sert pas qu’à créer des crypto-monnaies.
Le 18/02/2016 à 09h08
Je pense qu’il ne parle pas de la crypto monnaie mais du fait que les transaction pourrais être authentifié par un peu n’importe qui à l’aide du blockchain qui authentifie si la moitié du réseau est d’accord.
Je me trompe peu-être mais je me pose un peu la même question, si c’est un groupe de “n’importe qui” sur le réseau qui peu valider n’y a-t-il pas un risque au niveau de la traçabilité ?