Un an après le lancement de ChatGPT for Enterprise par OpenAI, son concurrent Anthropic dégaine à son tour une offre dédiée, Claude for Enterprise. Annoncée mercredi, la formule capitalise à la fois sur les possibilités du modèle de langage Claude 3.5 Sonnet et sur les fonctionnalités collaboratives dévoilées au printemps par Anthropic, en y ajoutant une couche de fonctionnalités et des garanties destinées à séduire les grands comptes et les grandes organisations.

La formule se démarque en premier lieu par ses capacités : Claude for Enterprise offre ainsi une fenêtre contextuelle étendue à 500.000 tokens. De quoi traiter, en une seule requête, jusqu’à « 100 transcriptions de 30 minutes, 100.000 lignes de code ou 15 rapports financiers complets », affirme la startup, avec un rendu dynamique accessible directement depuis la fenêtre de conversation. Pour les équipes techniques, elle inaugure par ailleurs une intégration native de GitHub, pour l’instant proposée en bêta à un certain nombre de clients testeurs, avant un déploiement à plus grande échelle envisagé d’ici la fin de l’année.

« GitHub est la première des intégrations natives que nous construisons pour connecter Claude à vos sources de données les plus importantes », annonce Anthropic. Corollaire imposé, l’entreprise s’engage à ce que les données de ses clients ne servent pas à l’entraînement de son modèle. Sur le volet sécurité, Anthropic introduit l’authentification unique (SSO), une gestion complète des identités, avec arrivée prochaine d’un système multi-domaines (SCIM) et d’une fonction logs dédiée à l’audit de sécurité ou aux opérations de conformité.

Le tarif de cette nouvelle formule n’est pas communiqué. À titre d’information, l’offre Team de Claude.ai, déjà dotée des fonctions collaboratives, est quant à elle affichée à partir de 25 dollars par poste et par mois.

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Claude for Enterprise relance la course aux grandes entreprises

Avec cette offre Claude for Enterprise, Anthropic rattrape son grand concurrent OpenAI sur le plan des fonctionnalités, et le dépasse même sur certains volets, avec une capacité de traitement supérieure et ses options d’intégration. L’éditeur de Claude accuse toutefois un an de retard par rapport à l’arrivée sur le marché de ChatGPT for Enterprise. OpenAI n’en communique pas les chiffres, mais revendique déjà une longue liste de clients, parmi lesquels certains acteurs emblématiques de la tech et quelques grands noms du Fortune 500, le classement des plus grandes entreprises américaines.

D’autres éditeurs participent par ailleurs à la course de ces assistants censés doper à la fois la productivité et la capacité de prise de décision des équipes, à commencer par Google (qui a investi 2 milliards de dollars dans Anthropic), dont le Gemini Pro 1.5, lancé en début d’année, donne lui aussi à des fenêtres contextuelles de très grande taille (128.000 jetons, étendue à 1 million pour certains clients). Ces modèles « généralistes », pensés pour être déclinés sur les différents métiers de l’entreprise, se heurtent enfin à toutes les initiatives d’IA génératives plus spécialisées portées par la plupart des grands éditeurs de logiciels. Avec une conviction qui semble unanimement partagée : il faut aller vite, et profiter de la démocratisation des usages en entreprise pour gagner un maximum de parts de marché.