MWC 2016 de Barcelone : nos temps forts
Pour le meilleur, et pour le pire
Le 19 mars 2016 à 19h00
18 min
Société numérique
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Un mois après l'ouverture du MWC de Barcelone, nous avons décidé de vous faire revivre ce qui constitue pour nous les annonces et moments forts du salon. Nos joies, nos enthousiasmes et nos déceptions, tout est là.
Le mois dernier, le Mobile Word Congress de Barcelone ouvrait ses portes. Loin de la folie du salon, et avec notre volonté de recul habituelle, nous avons décidé de vous faire partager ce que nous considérons comme les moments forts de cette grand-messe annuelle de la téléphonie mobile. Un premier bilan avant de revenir en détails sur les tendances de cette édition.
Tout d'abord, il faut se rappeler que, bien que ce soit ce qui ressort le plus dans les sites d'information grand public, le MWC est avant tout un salon destiné aux professionnels du secteur. Et même s'il est l'occasion de dizaines de conférences afin de dévoiler les nouveaux smartphones haut de gamme des constructeurs, on s'y intéresse bien plus aux technologies qui feront les réseaux et les usages de demain, qu'aux derniers gadgets à la mode.
Nous avons donc cherché un compromis entre nos coups de cœur du côté des téléphones présentés, et les technologies qui nous semblent prometteuses. Et comme un salon n'est pas qu'une suite de découvertes exaltantes, nous avons aussi tenu compte des moments de malaise que nous avons pu vivre.
Pas besoin de la 5G pour réinventer les réseaux mobiles
La première chose qui frappe à l'occasion de cette édition 2016 du MWC, c'est que la 5G est déjà partout. Pourtant, la roadmap est claire et tout le monde s'accorde à dire qu'il n'est pas question de voir cette technologie débarquer dans nos forfaits et nos smartphones avant 2020.
Actuellement, le standard continue donc de se construire et les acteurs se préparent pour cette norme à tout faire qui vise aussi bien à renforcer les débits qu'à permettre l'explosion de l'internet des objets. Certains cherchent déjà à trouver des solutions à des problèmes relativement concrets, comme Orange qui évoquait sa solution de focalisation et ses travaux visant à permettre de bénéficier du haut débit mobile même à une vitesse de 300 km/h. Idéal pour le TGV.
Et en attendant ? Pour les objets connectés on peut compter sur des acteurs comme SigFox et les opérateurs de réseaux LoRa pour promettre l'arrivée rapide d'une couverture au niveau national. 2016 sera sans doute l'année de l'aboutissement pour ces solutions qui se veulent accessibles, économes en énergie et pensées pour la multitude d'objets que tous les constructeurs rêvent de nous voir acheter par dizaines dans les années à venir. Mais elle devrait aussi être celle où les acteurs vont devoir se mettre d'accord, sans doute sous l'œil des régulateurs qui comptent bien avoir leur mot à dire.
Comme nous avons déjà eu l'occasion de l'évoquer, l'évolution des réseaux 4G et leur utilisation combinée est aussi en train de se préparer à travers des dizaines d'initiatives. Qualcomm était d'ailleurs l'un des acteurs les plus engagés sur ce terrain avec de nombreuses démonstrations sur son stand.
L'une des plus intéressantes était sans doute celle exploitant Wi-Fi Aware, qui permet d'assurer une découverte et une communication entre divers appareils, mais aussi constituer un réseau « mesh » exploitant le Wi-Fi avec une forte résilience. N'importe quel membre du réseau peut le quitter à tout moment, même son initiateur, il continuera d'exister. Nous aurons d'ailleurs l'occasion de vous en reparler très bientôt.
VoLTE/VoWiFi are coming
Et en parlant de révolution des réseaux, l'annonce du Neva80 d'Orange a sans conteste été l'un des grands moments du salon. Car avec lui, Orange signe l'arrivée de technologies comme la VoLTE et la VoWiFi sur le marché français, même si d'autres y auront droit avant nous dans la pratique.
La possibilité de passer des appels en profitant de ces deux technologies devrait constituer l'une des petites révolutions dans le quotidien des utilisateurs. Pouvoir bénéficier de la LTE est déjà une bonne chose, mais avoir aussi enfin une solution pour exploiter le Wi-Fi lorsque celui-ci est à portée (dont on nous parle depuis des années), après plusieurs essais ratés, comme Unik, est une avancée que tous les opérateurs présents embrassent.
En France, des tests de VoLTE sont déjà en cours, notamment chez Bouygues Telecom, mais l'on espère la voir percer rapidement, accompagnée du VoWiFi. Nous tenterons de faire le point sous peu, dès que les opérateurs pourront communiquer sur leurs projets dans la pratique de manière précise.
CatPhone S60 : le coup de cœur technique
C'est quelques jours avant l'ouverture du salon que CatPhone a décidé de dévoiler son nouveau modèle haut de gamme : le S60. Et celui-ci a marqué les esprits à Barcelone. Il faut dire qu'il est le premier produit du genre à embarquer rien de moins qu'une caméra thermique via un capteur signé FLIR.
Dans la pratique, tout se passe dans l'application de prise de vue qui permet de prendre à la fois des clichés classiques ou d'autres qui affichent une plage de température qui peut aller de 0 à 100 °C environ. Vous pouvez ensuite naviguer dans l'image afin de détailler avec précision la valeur d'une zone en particulier (grâce à l'analyse de l'échelle intégrée à l'image).
La marque nous indique que le niveau de précision est de moins d'un degré et que la différence principale avec des solutions haut de gamme sera plus à chercher du côté de la résolution du capteur. Si des solutions amovibles du genre existaient déjà pour de nombreux smartphones, ceux qui ont un réel besoin de prendre des clichés comportant des informations thermiques et de les partager vont sans doute apprécier de voir une telle solution débarquer sur le marché. Et ce, malgré son tarif un brin élevé pour le quidam, mais abordable pour une entreprise : 649 euros.
Pour ce prix, ce modèle Android est bien entendu renforcé et dispose d'un écran HD de 4,7 pouces, d'un SoC Snapdragon 617 (huit cœurs), de 3 Go de mémoire vive, de 32 Go de stockage, de la 4G, de deux capteurs optiques de 13 et 5 Mpixels, d'une batterie de 3 800 mAh, etc.
Archos et Wiko : capteur d'empreinte digitale pour tous
L'autre technologie qui se démocratise à l'occasion du MWC de Barcelone, c'est le capteur d'empreinte digitale. Proposé sur des modèles haut de gamme depuis quelques générations, et généralisé sur les modèles d'Apple à travers la fonctionnalité Touch ID, elle commence à débarquer sur des appareils d'entrée de gamme.
Cela passe par deux constructeurs qui disposent d'une structure opérationnelle en France : Archos et Wiko. Tous deux commencent à se déployer dans de nouveaux marchés, notamment en Afrique, et comptent bien peser sur le marché dans les années à venir. Ils annoncent ainsi des ambitions importantes afin de se faire une place dans le top des constructeurs mondiaux.
Archos, qui continue d'annoncer des pertes, voit néanmoins son chiffre d'affaires croitre et semble croire en sa capacité à revenir durablement aux bénéfices. La société met en avant une série d'économies et une meilleure capacité à renouveler sa gamme avec une chaîne de production plus courte. Mais la publicité intégrée à ses appareils pourrait aussi jouer un rôle important.
Mais il faut surtout des modèles qui se vendent et savent attirer le consommateur. Le Diamond 2 Plus pourrait être de ceux-là, puisqu'annoncé à 249 euros seulement, il intègre un écran de 5,5 pouces (1080p), un SoC Mediatek MT6755 (P10) avec huit cœurs (4 à 2,0 GHz et 4 autres à 1,2 GHz), 4 Go de mémoire vive, 64 Go de stockage, de la 4G+ jusqu'à 300 Mb/s, un port micro-USB Type-C et un lecteur d'empreintes digitales.
Du côté de chez Wiko, qui vise la place de numéro 5 mondial, on a aussi eu droit à de nombreuses annonces, dont les UFeel Lite et UFeel, annoncés à seulement 169 et 199 euros. Moins chers que le produit d'Archos ils annoncent aussi des caractéristiques moindres : un écran IPS HD de 5 pouces, un SoC avec quatre cœurs (1,3 GHz), 16 Go de stockage extensibles via une carte microSD, une caméra frontale de 5 Mpixels avec flash et de la 4G. L'UFeel intègre 3 Go de mémoire vive et un capteur optique de 13 Mpixels à l'arrière, contre 2 Go et 8 Mpixels pour l'UFeel Lite.
Reste maintenant à voir si, derrière la présence d'un capteur d'empreinte digitale, la promesse d'un appareil plus sécurisé est au rendez-vous. Et ce, aussi bien dans l'implémentation que dans la mise à jour des appareils sur le long terme.
Xiaomi Mi5 : la grande illusion
À l'opposé de ces deux appareils, on avait Xiaomi et son Mi5. Déjà très bien positionnée en Chine, la marque semble désormais prête à conquérir le monde avec des appareils qui vendent du rêve. Hugo Barra n'était pas peu fier d'annoncer son nouveau bébé à l'occasion d'une présentation en partenariat avec Qualcomm.
Et il y avait de quoi tant les caractéristiques de la bête correspondent presque au rêve de tout bon geek. Nous avons ainsi eu droit à une présentation assez longue, mais riche en détails de tous les genres, notamment sur les motivations de tel ou tel choix des équipes. Bien entendu, l'exercice comporte toujours une pincée de marketing, mais on aimerait voir une telle transparence chez plus de marques lorsqu'elles annoncent leurs appareils.
Pour autant, il y avait de quoi être finalement assez déçu puisque ce produit n'est pour le moment pas prévu pour le marché français par les canaux classiques. On a ainsi du mal à comprendre comment Xiaomi peut se donner tant de mal pour annoncer un produit de cet acabit sur le sol européen, à un tarif alléchant, sans pour autant annoncer une véritable distribution chez nous pour le moment.
Le smartphone flexible se rapproche
En parlant d'illusion, cela fait maintenant plusieurs années qu'à l'occasion de divers salons, on voit tel ou tel constructeur promettre que l'écran flexible, et le smartphone que l'on peut plier dans la poche, c'est pour demain. Mais finalement, cela n'a toujours pas été le cas, et l'on n'entend plus vraiment parler de modèles avec une courbure dans un sens ou dans un autre qui étaient pourtant la fierté de certains constructeurs il y a quelques années.
Pour autant, on voit enfin les choses évoluer dans le bon sens. Outre le cas du Reflex, qui est un prototype dévoilé dans une vidéo publiée en marge du salon, nous avons pu rencontrer l'équipe de FlexEnable pour qui l'écran flexible n'est plus du vraiment de l'ordre du fantasme. Il est fonctionnel. Le défi principal réside dans le fait de remplacer le PCB par une couche flexible, l'évolution de l'écran et l'arrivée du tactile n'étant pas vraiment un problème.
Reste maintenant à voir ce que les constructeurs pourront en faire, car il reste encore de nombreux éléments à rendre flexibles dans un smartphone, qui sont loin d'être négligeables, comme la batterie par exemple. Mais un tel produit pourra en attendant trouver d'autres usages ou s'adapter à des appareils exploitant un design qui pourra enfin sortir du cadre actuel.
La convergence : une évolution aux multiples visages
Autre solution que l'on nous « vend » depuis quelques années mais qui commence à devenir réalité : celle de la convergence des appareils et des usages. Microsoft est sans doute en tête dans le secteur avec sa solution Continuum qui convainc un nombre croissant de marques.
Acer était ainsi présent sur le MWC avec une solution présentée en octobre dernier : l'Acer Jade Primo PC. Proposée sous la forme de différents packs vendus entre 599 et 799 euros, elle pourra embarquer un smartphone, ses accessoires, mais aussi un dock Continuum, un écran de 22", un clavier et une souris.
Pour le prix d'un PC on aura donc une solution complète, mais avec un appareil mobile. Reste à voir si cela réussi vraiment à convaincre dans la pratique. Pour rappel, le smartphone proposé est équipé d'un écran Full HD Amoled de 5,5 pouces, d'un SoC Snapdragon 808, de 3 Go de mémoire vive et de 32 Go de stockage interne avec un lecteur microSD. Un duo de capteurs photo de 21 Mpx et 8 Mpx sont aussi présents.
Mais cette solution a été totalement éclipsée par celle de HP : le Elite x3. Nous avons déjà détaillé cette solution, qui se veut plutôt trois en un, avec en plus du dock Continuum, un ordinateur portable qui ne comporte que l'électronique nécessaire pour fonctionner de manière complémentaire avec le smartphone, et une grosse batterie.
Là aussi, on attend de voir le fonctionnement dans la pratique afin de voir ce qu'il en est, HP misant sur une solution de virtualisation « dans le cloud » pour satisfaire aux besoins des professionnels. C'est aussi ce qui fera la différence avec un produit qui est en train de se financer sur Indigogo : le NexDock.
Proposé actuellement à 119 dollars, il promet de fonctionner avec n'importe quel smartphone Windows 10 Mobile capable d'exploiter Continuum. Pour le moment, il n'est financé qu'à moitié. Il reste donc un mois à l'équipe pour trouver un peu moins de 150 000 dollars.
Mais finalement, c'est un autre acteur qui aura étonné par sa présence soutenue et la multiplication des annonces à l'occasion du salon : Canonical et Ubuntu. Déjà convergent, l'OS libre commence à intégrer quelques smartphones et tablettes qui peuvent ainsi servir de base à un appareil exploitant clavier et souris. Reste là aussi à gérer la problématique des applications, mais pour un usage « Web » cela est déjà largement exploitable. De quoi promettre un match intéressant une fois que chacun aura mis l'ensemble de ses « armes » sur le marché.
Avec le Matebook, Huawei veut devenir un fabricant de PC comme les autres
Autre produit convergent qui nous a intéressés : le MateBook d'Huawei. Le constructeur n'est pas vraiment attendu sur un tel produit, mais semble bien décidé à montrer qu'il est capable de fabriquer plus que des smartphones et des montres connectées.
On a donc eu droit à un PC hybride, avec un clavier amovible, un stylet et un dock qui étaient plutôt bien pensés et qui pourraient tout à fait devenir une concurrence sérieuse pour des modèles comme les Surface de Microsoft. Reste néanmoins à attendre leur mise sur le marché, de voir leur disponibilité, les performances et le comportement sur la durée, afin de voir si Huaweï arrivera à devenir un fabricant de PC comme un autre.
Il ferait ainsi le chemin inverse d'acteurs bien implantés comme ASUS, qui s'intéresse depuis quelques années aux smartphones avec sa gamme Zenfone par exemple.
LG : on peut réussir une conférence, mais il faut aussi assurer après
L'une de nos conférences préférées de ce MWC était sans conteste celle de LG. Elle était ainsi à l'opposé de ce que propose Samsung, sur le fond comme sur la forme. On retrouvait ainsi une série de produits innovants, mis en scène de manière assez convaincante et punchy, avec d'ailleurs des spots plutôt bien réalisés. Ce qui est assez rare pour être remarqué.
Mais voilà, une conférence ne fait pas tout, et l'on retourne assez rapidement à la réalité et ses contraintes. Si le LG G5 devrait être une réussite avec de bonnes caractéristiques et une conception modulaire intéressante, on a vite regretté un design plutôt classique. Mais le vrai problème de LG n'était pas là.
Alors que le Galaxy S7 de Samsung a été annoncé la même journée, il a déjà été testé puis mis sur le marché. On peut le trouver alléchant ou se dire que Samsung a joué la sécurité avec un modèle dans la continuité sans aucune prise de risque, mais au moins, il existe. Chez LG, on a seulement eu droit à un visuel annonçant la précommande pour... le 1er avril.
Le plus dramatique était sans doute la gamme d'accessoires annexes. Alors que Samsung a misé sur une caméra à 360° qui semble plutôt réussie, les produits présentés par LG nous ont presque tous déçus. Le casque de réalité virtuelle présenté comme plus léger que la moyenne est surtout une solution qui fait assez cheap, et qui n'offre pas vraiment une expérience très impressionnante, notamment du fait d'ouvertures sur le côté qui laissent passer la lumière.
La caméra à 360° associée et le fonctionnement avec le G5 nous ont semblé avoir un fonctionnement assez laborieux dans la pratique, tout comme pour le Rolling Bot. Ce robot caméra roulant, qui peut paraître marrant sur le papier ou à regarder en vidéo fonctionnait tout bonnement très mal. Nombre de nos confrères ont semble-t-il eu les mêmes problèmes et l'on espère que cela sera différent au moment de son éventuelle commercialisation.
Seule une chose nous a séduit le concernant finalement : la présence d'un modèle « Rabbit » rose qu'on veut absolument pour décorer le labo (mais cela risque de faire un peu cher le bibelot).
Chez Sony, la caméra la plus flippante du moment
L'autre constructeur qui nous a laissés sur notre faim, c'est Sony. Outre sa nouvelle gamme de smartphones Xperia qui ne nous a pas marquée outre mesure, on peut décerner au japonais la palme de produit le plus freaky de l'édition 2016 du MWC pour sa caméra portable.
Ce n'est d'ailleurs pas tant le produit qui pose un problème que sa présentation. On se demande ainsi qui a pu valider l'idée de placer un tel appareil sur le buste d'une personne pour tenter de montrer son intérêt. Dans le contexte actuel, après les problématiques levées par l'existence des Google Glass, on aurait pu penser que les constructeurs y penseraient à deux fois avant de se la jouer 1984.
Cela ne semble pas être le cas de l'équipe marketing de Sony qui, on l'espère, aura eu droit à une petite séance de recadrage après cet épisode malheureux. Pour le reste, la marque avait surtout des prototypes à montrer, on attendra donc de voir s'ils se concrétisent et font l'objet de présentations plus détaillées lors de prochains salons avant de nous prononcer.
Zuckerberg chez Samsung : avènement de la VR, déliquescence de la presse
Finissons par notre moment « Facepalm ultime », que l'on doit à Samsung : l'arrivée de Mark Zuckerberg sur scène pour nous parler de réalité virtuelle et de comment ce nouveau média du futur, plateforme d'avenir sur laquelle tout bon technophile doit se jeter, va révolutionner nos vies.
Nos deux compères ne sont pourtant pas à l'origine de notre désespoir qui nous vient plutôt de nos confrères. En effet, entre ceux qui se sont jetés comme des ados en manque de starlette sur la scène pour prendre une photo de Zuckerberg, ceux qui ont vécu cela comme un évènement (alors que le PDG de Facebook était annoncé sur le salon), ou ceux qui en ont fait l'évènement de la soirée, nous ne savions que penser.
Il faut dire qu'une photo, là aussi digne de 1984, avait fait flamber les réseaux sociaux. Nous avons donc eu droit à des centaines de papiers et autres chroniques pour parler du discours « Pro-VR » de Zuckerberg, mais aussi polémiquer sur le sens profond du cliché, où l'on retrouvait journalistes sous réalité virtuelle et un patron de Facebook avançant de manière confiante, mais en toute discrétion.
Zuckerberg à Barcelone : "En fait, cette photo, c'est du Orwell en pire" https://t.co/EbFscx1GtQ via @arretsurimages pic.twitter.com/VK7kVnRLIJ
— Robin Andraca (@AndracaRobin) 22 février 2016
De quoi faire penser à certains que le PDG de Samsung s'était fait piquer la vedette malgré lui. Comme si l'on oubliait que ladite photo n'avait sans doute pas été prise et publiée par hasard, et que ce sont normalement aux médias de nous permettre de faire la différence entre le buzz et l'information, plutôt que de les confondre. Et de mettre de côté l'écume marketing pour chercher à donner du sens et permettre à chacun de saisir les enjeux qui se dessinent dans des évènements comme le MWC.
Mais peut être que comme les réseaux mobiles qui visent à faire circuler l'information, ceux qui la produisent ont, eux aussi, besoin d'une évolution en profondeur. Espérons qu'il ne faudra pas attendre 2020.
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Commentaires (10)
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Abonnez-vousLe 19/03/2016 à 19h36
Je savais que je pouvais compter sur vous , c’est pour ça que pendant ce temps je suis allé aux tests de F1
" /> et " />
Le 19/03/2016 à 20h56
N’empeche sue le stand VR de Samsung avec l’attraction sur verrin hydrolique en jetait un max. L’avenir de le VR c’est peut être les simulateurs dans les fêtes foraines :)
Le 19/03/2016 à 20h58
Personnellement, je suis septique à propos de l’utilité de ces objets connectés mobiles. En revanche, je serais plus enthousiaste à propos de la convergence entre ces objets.
Peut-être est-ce la fin des smartphones “couteau suisse” et la fin des magasins d’applications avec l’arrivée des objets connectés spécifiques qui communiqueraient entre eux.
Le 19/03/2016 à 21h10
Ah ben ça, hors du grand public, il y a plein d’usages intéressants à la VR " /> (et un salon comme le MWC est l’occasion de le vérifier, mais on en reparlera dans le prochain papier ;))
Le 19/03/2016 à 21h28
Le 19/03/2016 à 21h42
La VR, ça me fait penser à Second Life. D’ailleurs, je viens de m’apercevoir que secondlife.com est toujours actif et qu’il fait la promo de la VR.
Le 19/03/2016 à 22h11
Pour avoir un casque VR Gear (offre de préco du S7), j’ai été agréablement surpris, c’est sympa/marrant. Il y a de base quelques applis gratuites dans l’Oculus Store pour matter des diaporamas d’autres villes en vue 360 (assez bluffant), des scènes animées en 360, et quelques vidéos (on peut bien sur lire les nôtres en les copiant dans le tel ou sa carte µsd, 360 et normales qui sont alors projetées dans une salle de cinéma ou un salon voir sur la lune).
J’ai cru voir aussi quelques jeux, mais la plupart requérant une manette bluetooth (que je n’ai pas).
Un gadget sympa qui permet de tester une manière radicalement différente de consommer certains médias, mais un marché pour l’instant peu développé, et ça va que le Gear VR est peu onéreux. Reste à voir si la richesse de l’offre VR sur pc justifie le prix d’un Rift/Vive et de la config musclée qu’il faut avec (pas pour tout de suite à mon avis).
Le 19/03/2016 à 22h20
Le 19/03/2016 à 23h07
sceptique ou dubitatif " />
Le 21/03/2016 à 12h23
au niveau santé ça me parait aussi très intéressant : le chirurgien pourra se “promener” dans tes intestins par ex avant de faire l’intervention.
Tu as déjà les visites virtuelles d’appartement etc… non y a plein d’usages (on peut imaginer aussi la livraison par drone : SMS : ouvrez votre porte, votre commande est arrivée et là tu ouvres et tu as un drone avec ton paquet qui t’attend à la porte, c’est piloté par un mec en VR et voilà)
Non franchement y a plein plein d’usages.