On a déjà connu Acer plus en forme. Le fabricant taiwanais peine à dégager des bénéfices et cherche à se restructurer pour mieux rebondir. Cela passe par la séparation des activités entre deux entités distinctes.

Ces dernières années, la situation d'Acer n'est pas des plus glorieuses. Après avoir accumulé 30 milliards de dollars taiwanais (environ 825 millions d'euros) de pertes entre 2011 et 2013, le constructeur peine à redresser la barre. En 2014 il a réalisé un bénéfice de 1,8 milliard de dollars taiwanais (49 millions d'euros), avant de trébucher à nouveau en 2015 avec un bénéfice divisé par trois.

Acer ne s'étale pas sur les raisons de cette réduction du bénéfice, mais il n'y a pas besoin de chercher bien loin pour les trouver. En l'espace d'un an, le chiffre d'affaires de l'entreprise a fondu de 20 %, pendant que ses ventes de PC reculaient de plus de 15 % selon le dernier rapport de Gartner et que ses ventes de smartphones et de tablettes ne comptaient que pour 8 % de son chiffre d'affaires. 

Pour mieux gérer l'ensemble de ses activités, le conseil d'administration a décidé de séparer l'entreprise en deux filiales. La première, baptisée Core Business regroupera la vente de PC (portables et fixes), de tablettes, d'écrans et de serveurs, qui restent les principales sources de revenus de la société. 

De l'autre côté, on retrouvera la branche New Businesses, qui s'attachera à « l'intégration de services et de plateformes dans le cloud », ainsi qu'au développement de smartphones et d'objets connectés. Un éventail de produits dans lequel l'implication d'Acer reste encore marginale aujourd'hui. Le constructeur espère cependant pouvoir donner un coup d'élan dans ce secteur déjà relativement encombré, avec plusieurs géants bien installés.

En bourse, depuis l'annonce de ce changement, l'action d'Acer a perdu 5 % de sa valeur en bourse, signe que les investisseurs n'accueillent la nouvelle que fraîchement. Acer reste valorisé à 38 milliards de dollars taiwanais, soit un peu plus d'un milliard d'euros.