IA : pour mieux maîtriser le langage naturel, Google ingère des romans d’amour
Elle avait des lèvres... comme... des hélicoptères
Le 06 mai 2016 à 14h15
4 min
Internet
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Google travaille actuellement à renforcer la manière dont son application de recherche comprend et répond à ce qui lui est demandé. Pour accélérer le processus, la société recourt à une méthode assez inhabituelle : elle nourrit son moteur de romans d’amour.
La clé du langage naturel, celui utilisé dans la vie de tous les jours, semble à portée de main mais la route est encore longue. C’est toute la différence entre les opérations cognitives, effectuées si rapidement que l’on ne se rend même pas compte, et une intelligence artificielle qui doit décomposer les signaux en de multiples éléments reconnaissables. Une chercheuse de Microsoft indiquait d’ailleurs en mars qu’un nourrisson pouvait effectuer plus rapidement certaines « opérations » que le plus puissant des ordinateurs.
Cette quête est pourtant obsédante pour certaines entreprises. Pouvoir s’adresser à son ordinateur ou son smartphone de manière naturelle permettrait notamment de rendre plus fluide son utilisation. Google – puisque c’est de ce moteur dont il s’agit – travaille en ce sens mais raisonne avant tout par mots-clés.
Cinquante nuances de craie
Comment donc faire pour reconnaître le langage naturel et la multiplicité des facteurs que nous prenons en compte de manière automatique ? Andrew Dai, ingénieur en charge de ces recherches, a indiqué récemment à BuzzFeed que les réponses de l’application Google étaient actuellement « très factuelles ». Mais la situation pourrait évoluer à l'avenir, avec l'espoir de réponses « plus familières, ou avec un ton, un style ou un registre différent » qu'aujourd'hui.
The Verge, qui s’est penché aussi sur le sujet, a pu obtenir des exemples de Jason Freidenfelds, autre responsable de Google. Si l’on pose ainsi la question « Quand a été construite la tour Eiffel ? », Google donne la date (1889). En enchainant avec une deuxième question, « Qui l’a construite ? », Google devine que le sujet est toujours le même et s’adapte.
Mais la firme de Mountain View voudrait aller beaucoup plus loin. « Nous devenons bons pour comprendre les sentiments et la manière dont une personne aime quelque-chose par la façon dont elle le décrit » assure Freidenfelds. Mais dès que l’on introduit certains mécanismes, comme le sarcasme, ou même l’ironie simple, les bots de reconnaissance perdent pieds : ils ne sont plus capables de comprendre l’idée qui a été réellement exprimée.
2 865 romans d'amour
Pour corriger le tir, Google a une approche assez originale : faire ingérer à ses robots des romans d’amour. Ces fameux « bouquins à l’eau de rose » ne traitent justement que des rapports humains et des sentiments. En quelques mois, Google a fait ainsi lire à son moteur principal de reconnaissance de langage 2 865 ouvrages pour l’habituer à détecter de précieuses nuances.
Ce que Google n’explique pas en revanche, c’est la façon dont les ingénieurs s’y sont pris. Le moteur de reconnaissance est un réseau de neurones artificiels qui doit être doté d’un certain nombre de mécanismes décrivant la manière dont les informations vont être extraites, analysées et comprises. Sans ces mécanismes, cela revient à donner ces romans à une bûche.
Se rapprocher autant que possible du style de la question
Par contre, Google est plus bavard sur le résultat espéré. Les bots devront globalement reconnaître le style et l’intonation de la question. La réponse sera formulée et comparée à ce qui a été demandé pour se rapprocher au maximum du ton perçus. De quoi rendre l’utilisation probablement plus sympathique, avec une expérience plus personnelle et familière. La firme a également indiqué à The Verge que ce travail pourrait être répercuté plus tard sur d’autres services, comme Smart Reply dans Gmail.
On est encore loin évidemment d’une « intelligence » autonome qui déciderait d’elle-même de changer de ton en fonction d’une multitude d’autres facteurs. On pense notamment au film Her, où ce qui n’est initialement qu’une fonctionnalité d’aide finit, à force d’apprendre, par devenir une personnalité propre et consciente.
IA : pour mieux maîtriser le langage naturel, Google ingère des romans d’amour
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Cinquante nuances de craie
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2 865 romans d'amour
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Se rapprocher autant que possible du style de la question
Commentaires (38)
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Abonnez-vousLe 06/05/2016 à 20h29
Et l’homme créa la machine a son image
c’est moi ou c’est du déjà vue ?
Le 06/05/2016 à 20h34
nan on atteindra le summum lorsque l’IA aura lus toutes les fictions écrit du web (ou lorsque elle aura lu les écrits du marquis de sade)
Au mon dieu je vois déjà les producteurs de serie se jeter sur l’ia pour faire de la téléréalité avec.
Le 06/05/2016 à 20h46
Elle avait des lèvres… comme des hélicoptères
Putain, que c’est beau, une ville, la nuit " />
Le 07/05/2016 à 03h43
“Vas-y meuf t’es trop bonne je peux avoir ton 06 ?”
o_O
Le 07/05/2016 à 20h11
Le 09/05/2016 à 11h38
Ah le langage naturel ! Un ramassis de règles à la con, d’exceptions saugrenues, d’incohérences farfelues et d’erreurs volontaires… Au final, je ne vois aucun rapport avec l’intelligence…
Le 06/05/2016 à 14h17
Soft ou hard?" />
Le 06/05/2016 à 14h22
Microsoft indiquait d’ailleurs en mars qu’un nourrisson pouvait effectuer plus rapidement certaines « opérations » que le plus puissant des ordinateurs.
Tout comme les bases de données nosql font certaines opérations plus rapidement que le plus puissant des rdbms.
Le 06/05/2016 à 14h23
Hard évidement. " /> De même que pour erxpliquer la sexualité, il faut montrer aux adolescents, du porno bien gore.
Le 06/05/2016 à 14h27
Dans la vie ya des cons qui ne comprennent rien, on en est aussi parfois aussi un. Si on veut une vraie IA, elle ne pourra pas être “parfaite”, il lui faudra sa dose de connerie aussi.
Le 06/05/2016 à 14h27
De ce genre : Chaud" />
Le 06/05/2016 à 14h28
Google ingère des romans d’amour
Bon app’ ! " />
Mais si l’IA Google veut vraiment nous comprendre, va falloir aussi lui apprendre à boire de la bière. " /> " />
Le 06/05/2016 à 14h29
" /> Faut préciser NSFW !!!!
Le 06/05/2016 à 14h30
En fait asimov a assez bien résumé la situation dans ses romans : elle utilisiera notre connerie pour mieux nous manipuler. Pas besoin qu’elle soit conne :p
Le 06/05/2016 à 14h33
Limite, si cela permet l’apparition de R Daneel Olivaw ou de La Machine, cela pourrait être intéressant.
Le 06/05/2016 à 14h38
Oh un connaisseur " />
Mais oui c’est à ceux là que je pensais.
Le 06/05/2016 à 14h44
Vivement un dialogue cohérent homme/machine, ce vieux rêve :)
Le 06/05/2016 à 14h44
Le 06/05/2016 à 14h46
Le 06/05/2016 à 14h46
J’ai dis manipulé j’ai pas dis nuir. Je pense entre autre à Menteur!/Liar! qui traduit bien cela.
Et souvent dans les romans, la machine manipule l’humanité pour la faire avancé pour son propre bien.
Le 06/05/2016 à 14h56
[spoiler] Dans le roman terre et fondation (ou fondation foudroyée je ne sais plus) R. Daneel Olivaw explique qu’il a manipulé les fonctionnaires de l’empire pour créer une “seconde” terre. (je ne me souviens plus des details, j’ai pas lu ces bouquins depuis tres longtemps)
Le 06/05/2016 à 14h56
Le 06/05/2016 à 14h56
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Le 06/05/2016 à 15h21
C’est Terre et Fondation, il y avait 2 projet, recycler le sol radioactif de la Terre, et terraformer une planète autour d’Alpha Centauri A, mais cela à été des demi échec.
Et, après c’est lancé dans les projets Gaïa et Fondation. Pour arriver à Galaxia.
Le 06/05/2016 à 15h23
Le 06/05/2016 à 15h49
Le jour où une machine sera capable de dire :
“Non mais allo quoi !! T’es une fille et t’as pas de shampoing ?!”
On aura atteint le summum de l’I.A…
A moins que ce soit le summum de la C.A… " />
Le 06/05/2016 à 16h05
Est ce que “Nous construirons un mur, et le Mexique paiera pour ça” (“WE’RE GOING TO BUILT A WALL, AND MEXICO IS GOING TO PAY FOR IT” en VO. ) te semble suffisant ?
Le 06/05/2016 à 16h11
Le 06/05/2016 à 16h32
Il y aura bien quelqu’un qui va se lancer dans la création de connerie artificielle pour gagner un ig-nobel.
Le 06/05/2016 à 16h51
https://pbs.twimg.com/media/ChloNekXIAA34Th.jpg
Le 06/05/2016 à 17h23
Intégrer des livres est une très mauvaise idée pour maîtriser le langage naturel. Le style n’est pas le même, les gens ne s’expriment pas comme les écrivains dans la vie réelle.
Le 06/05/2016 à 17h45
Le 06/05/2016 à 17h54
Ils parlent en morse, si je ne me trompe pas :
Coup de bâton rapide, coup de bâton rapide, coup de bâton rapide, coup de bâton long, coup de bâton long, coup de bâton long, coup de bâton rapide, coup de bâton rapide, coup de bâton rapide." />
Le 06/05/2016 à 17h59
Les bots devront globalement reconnaître le style et l’intonation de la question. La réponse sera formulée et comparée à ce qui a été demandé pour se rapprocher au maximum du ton perçus.
IADS: Intelligence Artificielle pour Discussion Superficielle.
Le 06/05/2016 à 18h31
Moi je pensais plus à quelque chose comme ça.
Mais l’imagination à quelque chose de sale quand j’y pense.
Le 06/05/2016 à 19h38
" />Bah ça va c’est pas Mine Kampf non plus
Le 06/05/2016 à 19h52
Dans les romans à l’eau de rose ont décrit ses sentiments, cela ne résume pas à la parole contrairement au théâtre. Or ces machines vont majoritairement gérer des demandes via des paroles
Le 06/05/2016 à 19h58
Sarah O’Connor n’est pas contente