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Patrick Beja : peut-on développer ses podcasts en restant indépendant ?

La vie couleur Patreon

Patrick Beja : peut-on développer ses podcasts en restant indépendant ?

Le 13 septembre 2016 à 08h30

Avec une décennie de podcasts derrière lui, Patrick Beja est un des rares Français à vivre de ses émissions. Un pari risqué, qui pose de nombreuses limites au moment de développer sa société... Cela alors que la dernière initiative qu'il avait cofondée, NoWatch, s'était conclue sur un constat d'échec de la publicité dans le domaine.

Patrick Beja est un vétéran du podcast (voir notre précédent entretien). Depuis dix ans, il multiplie les émissions et initiatives pour parler de ses passions, à plusieurs dizaines de milliers d'auditeurs désormais. De World of Warcraft en 2006 au quotidien de l'industrie technologique aujourd'hui, les formats et les méthodes de financement se sont succédées, ainsi que les enterrements de projets.

Il s'agit d'un des seuls « podcasteurs » français à vivre de son activité, grâce au financement du Rendez-vous Tech par des auditeurs sur Patreon. À raison de 2 200 dollars par épisode, toutes les deux semaines. Cela sous l'égide de Frenchspin, le site qui regroupe ses émissions, dont AppLoad, Pixels, Positron, le Rendez-vous Jeux ou encore le Phileas Club. Une activité dense, qui est devenue son travail à plein temps depuis plus de deux ans, quand il a quitté son travail chez Blizzard.

« La réflexion était que j'adorais travailler dans le jeu vidéo, mais que je souhaitais encore plus vivre de mon travail de podcasteur. Quand cette possibilité a été ouverte [via Patreon], je me suis lancé au bout de quelques mois » nous explique Beja. « J'ai fait les choses à l'envers, je n'ai pas été malin. J'ai donné ma démission, puis j'ai annoncé que je voulais renforcer le Patreon » note-t-il.

Pourtant, Patrick Beja est le premier à reconnaître les difficultés à financer des podcasts, au-delà d'une entreprise personnelle. L'échec financier de NoWatch, un réseau de podcasts qu'il avait cofondé et qui mort en 2013, misait sur la publicité. Le podcast serait pourtant un cas à part en termes de croissance et de distribution, selon lui, alors qu'il est encore difficile d'estimer le volume d'écoute des émissions, face à des systèmes classiques bien plus rodés. Reste que, « il y a dix ans, les gens ne savaient même pas ce qu'était un podcast. Le média a beaucoup gagné en visibilité, en légitimité ».

Des débuts au Rendez-vous Tech

« Jusqu'à il y a peut-être cinq ans, quand je disais que je fais du podcast, je devais expliquer ce que c'était. Aujourd'hui, ils savent ce que c'est » déclare Beja, qui a vu l'émergence de la pratique en France. « En 2006, mon podcast sur World of Warcraft était en dehors de Frenchspin, qui est arrivé un peu après, quand j'ai lancé d'autres émissions. Je suis tombé amoureux du format et donc j'en ai lancé d'autres : le Rendez-vous Tech en 2009, AppLoad, quelques mois après, et Positron en 2013 » retrace-t-il. Le Rendez-vous Jeux est venu après, quand il a quitté Blizzard en octobre 2014.

Selon lui, l'un des éléments de son succès est la multiplication des podcasts, qui amène à en écouter d'autres, et le ton que ne pourrait pas se permettre un média classique. « On a cette ambiance détendue, conviviale, avec le sérieux. On n'a pas le filtre du journalisme en quelque sorte. C'est un peu comme la radio libre des années 80. Écouter un podcast, c'est passer un bon moment... Ce qui est moins le cas avec la radio, plus rigide » détaille-t-il.

Mais le financement est venu via Patreon, avant le français Tipeee. « En février ou mars 2014, quand j'ai vu des amis anglophones se lancer, avec succès, je me suis dit qu'on allait voir ce que ça donne. J'aurais été super content en gagnant 200 ou 300 dollars par épisode. En une semaine, ça a explosé à 500 dollars. C'est à ce moment que la réflexion sérieuse sur le fait de quitter Blizzard a commencé » se souvient le podcasteur.

S'il a quitté son travail avant de lancer son appel aux auditeurs, c'est que l'activité engendre peu de frais, que ce soit en matériel, personnel ou hébergement. Si certaines émissions ont des invités récurrents, pour le moment, seul Beja dépend de cette activité.

La difficulté de financer une équipe

Si, dans les faits, il est l'un des rares à vivre du podcast « indépendant » en France, d'autres émissions gagnent des sommes importantes via Patreon, comme ZQSD, spécialisé dans le jeu vidéo. Comme ils nous l'expliquent, eux ont fait le choix d'une association et d'un financement par épisode publié, assez aléatoirement. Pourtant, à plus de 1 100 dollars par numéro, une production régulière pourrait subvenir aux besoins d'une personne.

« Ce que j'aimerais faire maintenant, c'est essayer de payer les intervenants » indique Beja, qui a reçu un soutien rapide de la communauté pour se financer lui-même. Mais, pour le moment, les finances ne sont pas suffisantes pour soutenir d'autres personnes... Même s'il a commencé à payer parfois certains, comme Jika Lauret, qui contribuent au Rendez-vous Jeux et à ZQSD. « Le problème est que le RDV Jeux n'a pas de revenus propres, donc je paie sur les revenus des autres émissions que je fais » affirme Beja, qui songe à ouvrir une campagne Patreon dédiée.

D'ici un an, il souhaite pouvoir payer un intervenant par mois pour ces deux podcasts, « à la pige, en quelque sorte ». Mais nous en sommes encore loin. Un seuil à 2 500 dollars a été fixé sur la page Patreon du RDV Tech, mais le montant financé stagne entre 2 200 et 2 300 dollars par épisode depuis quelques mois. « J'ai mis ce palier, qu'on n'a pas atteint, qu'on n'est pas en train d'atteindre et je n'ai pas l'impression que ce sera atteint. Cela stagne trop » regrette-t-il. Il gagne également plus de 400 dollars par épisode du Phileas Club, l'une de ses deux émissions anglophones.

Un autre projet est d'embaucher une personne pour certaines tâches, dont le montage. Même si c'est, également, conditionné aux finances des émissions.

AppLoad Frenchspin
AppLoad, émission dédiée aux applications mobiles

Peut-on maintenir une grande structure avec le podcast ?

Malgré ses efforts, ce n'est clairement pas l'initiative la plus ambitieuse dans le domaine. Par exemple, Binge Audio, cofondé par Joël Ronez, un vétéran de l'audiovisuel, projette de financer de nombreuses émissions via la publicité, des campagnes de crowdfunding et la création audio pour des entreprises. Le but : devenir un média à part entière sur Internet, sous forme de podcasts. Elle lève en ce moment des fonds pour vraiment débuter son activité. D'autres médias en ligne, comme Slate, se lancent aussi sur le créneau (voir notre entretien).

Pour le vétéran du podcast « indépendant », financer de grosses structures via ces émissions est compliqué. « On n'a pas l'outil magique adapté au podcast pour le monétiser autant qu'on le pourrait. Si on pense à ce qui est possible aujourd'hui, c'est à 100 % grâce au développement de Patreon, qui a amené de l'argent chez les podcasteurs et les Youtubeurs » estime encore Beja...

Il est toujours surpris de la possibilité d'amener les internautes à soutenir financièrement un contenu fourni gratuitement. « C'est invraisemblable, unique. C'est ce qui manque à l'ensemble des médias, qui se battent avec des bloqueurs de publicité pour leur survie » déclare-t-il. Il ne s'attend pourtant pas à des contenus aussi pointus sur des sujets de niche via un podcast de Slate, qui emploie plus de personnes. Dans les faits, ils sont pour l'instant centrés sur des récits de vie et des débats sur la parentalité, avec un financement d'Audible.

Le podcasteur se montre aussi sceptique sur les financements ponctuels, par exemple une campagne Ulule pour une série de reportages : « Admettons qu'ils lèvent ces 20 000 euros, pour une série de reportages de six épisodes... Après, tu reviens à la source et redemandes aux gens de te redonner de l'argent ? OK, cela marche deux fois ». Seule exception, un contenu exceptionnel qui justifie un tel renouvellement, comme l'a réussi Karim Debbache pour Chroma en vidéo. Cela même si le financement récurrent est plus sûr, pense Beja.

NoWatch, trois ans plus tard

Cette conviction vient aussi de l'expérience NoWatch, un regroupement de podcasts, essentiellement financé par la publicité, qui s'est terminé en 2013 sur un constat d'échec. Trois ans plus tard, « je perçois l'arrêt avec un peu d'amertume, c'était un beau rêve qu'on avait tous » indique son cofondateur. Selon lui, le projet regroupait trop de gens, dont trop peu étaient assez impliqués pour tenir lors des phases difficiles. Nous en avions déjà parlé à l'époque.

« Peut-être qu'une autre écurie de podcasts fonctionnerait sur ce modèle, mais NoWatch était hyper spécifique : prendre tous les podcasts qu'on trouve et les mettre sous la même bannière pour bénéficier d'une communication croisée. Le grand problème étant de se faire connaître » poursuit-il. Une partie des émissions a survécu au projet, comme nowtech.tv ou Geek Inc, sur lequel nous aurons l'occasion de revenir.

Le modèle : la publicité, à une époque où l'affichage sur les sites était encore le standard. « Avec la fin de NoWatch, j'ai un peu tiré un trait sur la pub... Sur des podcasts indépendants, on a des audiences qui n'intéressent pas les gros annonceurs, omnibulés par la bannière sur les sites web. Quand ils se sont rendus compte que les bannières commençaient à être moins efficaces, ils se sont retournés sur les influenceurs et Youtubeurs. C'est leur nouvel Eldorado » résume Patrick Beja, quelque peu amer d'avoir manqué cette opportunité grâce au podcast.

Patreon aurait-il été la solution ? « Cela n'aurait pas marché, on était trop nombreux » répond-t-il simplement.

À l'époque comme aujourd'hui, le défi est donc d'amener les auditeurs à payer. iTunes en est le principal distributeur et a sûrement un rôle à jouer dans cette monétisation. « Il est certain que si on avait un bouton d'abonnement facultatif sur iTunes ou d'autres services, ce serait merveilleux. Mais c'est une prise de tête dont ils n'ont pas forcément besoin. Cela ne leur rapporterait pas grand-chose » pense le vétéran du podcast.

Du besoin d'être disponible partout...

Pour lui, comme pour l'ensemble des acteurs interrogés dans cette série, iTunes est clairement la principale plateforme de distribution... Même si, comme pour la plupart des podcasts, le but est bien d'être disponible partout via son flux RSS, notamment sur les applications dédiées comme Pocket Casts ou Podcast Addict, d'abord créé pour suivre NoWatch. Comme d'autres, Beja a été contacté par Deezer pour inclure son émission à l'offre, sans paiement ni exclusivité. L'arrivée de nouvelles plateformes dans le domaine, comme Google Play ou Spotify, devraient contribuer à faire descendre iTunes de son piédestal.

Interrogé sur la possibilité d'une exclusivité, le podcasteur répond qu'elle « devrait mettre quelques zéros derrière le chiffre proposé, parce que je ne suis pas certain qu'il y ait un avantage pour les auditeurs ou moi ». L'important : conserver son indépendance éditoriale et financière, ce qui inclut le besoin de ne pas être directement lié à un service. Seule exception : SoundCloud, qui héberge lui-même les contenus. Il a été régulièrement utilisé comme solution d'hébergement gratuite par d'autres producteurs, avant que SoundCloud ne coupe les abus en réservant la lecture des émissions à son site et ses applications.

Cela lui permet aussi de produire des émissions qu'il estime utiles. « Je vais vendre un peu ma salade, mais parler de l'actualité technologique pendant une heure et demi, de manière distrayante, je me suis rendu compte que c'était un travail important et rare. C'est ce qui se peut arriver quand on met la technologie dans les mains de n'importe qui. Ces sujets sont souvent traités en deux minutes en TV ou en radio » appuie-t-il.

Au manque de statistiques standardisées

Le podcast a tout de même de grandes limites, surtout pour un publicitaire. Comme nous en discutions avec Radionomy, l'absence de standard pour les statistiques d'écoute et de consultation des publicités dans les émissions est un gros handicap, que les grandes plateformes comme iTunes semblent avoir peu d'intérêt à corriger. Cela même si des initiatives existent du côté des éditeurs de podcasts, comme This Week in Tech (TWiT), qui propose de compter le nombre d'auditeurs uniques mensuels, une donnée de base.

« Une fois sur deux, les informations récupérées sont du pipeau complet » affirme Beja, qui explique lui-même ne pas vraiment savoir comment calculer les écoutes. « J'ai 12 manières de les compter, qui vont de 20 000 téléchargements par épisode à 100 000. Quel chiffre est-ce que je donne ? À quel moment est-ce que je m'arrête ? Après une semaine, trois mois ? » 

Il peut ainsi régulièrement compter jusqu'à 100 000 accès au fichier d'un épisode, ce qui compte à la fois les débuts de téléchargement, ceux complétés et ceux effectivement écoutés. « Cela ne veut pas dire qu'il y a eu 100 000 écoutes ou 100 000 personnes uniques. Si je prends la statistique la plus stricte possible, je divise la quantité de données téléchargées par la taille de l'épisode » continue-t-il. Mais, pour lui, personne n'ira jusque-là, ce serait « se tirer une balle dans le pied ».

En comptant sur la générosité des auditeurs, il s'évite ce genre de question au quotidien, n'ayant pas à justifier d'une audience auprès d'un tiers.

Avancer pas à pas, de l'autoentreprise à la SAS

Légalement, Patrick Beja a commencé par lancer une autoentreprise il y a près de deux ans, « en faisant très attention à garder la voilure aussi petite que possible ». C'est-à-dire consolider les bases, en fournissant un travail régulier, par lui-même. Il est d'ailleurs propriétaire des émissions qu'il édite.

Depuis près d'un an, il a monté une SAS, dont il essaie d'apprendre tous les rouages. « C'est la première fois que je suis président d'une société » lance-t-il. « Je suis extrêmement prudent, fourmi plus que cigale, donc je regarde les finances de la société sur la première année avant de prendre des décisions. »

Il explore donc deux possibilités pour amener plus d'argent : monétiser les émissions existantes via de nouvelles campagnes Patreon, et attirer plus d'auditeurs, « un projet à plus long terme ». Reste qu'ouvrir d'autres campagnes de financement récurrentes peut être risqué en soi : « il ne faut pas non plus saturer les demandes ».

Il n'est pas du tout question de lancer un format vidéo, bien plus contraignant et coûteux que l'audio. « C'était l'une des pistes explorées quand j'ai quitté Blizzard, je me suis rendu compte que ce n'était pas viable » se souvient-il, affirmant pouvoir aujourd'hui produire une émission en déplacement sans problème.

Pour le moment, la priorité est d'unifier l'identité visuelle des émissions, jugée trop disparate. Après deux ans à s'organiser, « les années à venir pourront être consacrées à essayer d'aller vers l'extérieur » déclare Beja. Surtout, la question pour lui est de savoir s'il a intérêt à faire grandir l'entreprise au-delà de ce qu'elle est aujourd'hui. Après dix ans d'activité et deux ans à en vivre, il n'a toujours pas la réponse.

Notre dossier sur l'économie des podcasts :

Commentaires (37)

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Perso je n’écoute actuellement que l’apéro du captain et… Laurent Gerra <img data-src=" />



Va falloir que je tente ZQSD et bien entendu les quelques émissions de Patrick Beja :)

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Le financement du média podcast est un sujet aussi compliqué que le financement de sites Internet, comme NextInpact notamment.

Ca a été le 1er en France à faire cela, il a pris un risque alors qu’il venait d’avoir un revers avec NoWatch.

Pari à peu près gagnant mais je ne suis pas sûr de voir d’autres initiatives de ce genre fleurir, surtout ici.



Personnellement, je fais 2 podcasts sur la musique (lesabyssales.com, héhé un peu de pub hein), et certaines fois, je me sentirai mieux si le contenu que je propose soit financé, parce qu’entre le matériel (logiciel et hardware), le nom de domaine, le serveur, le temps passé pour tout préparer, maintenir le site, faire de la recherche musicale, etc… pourrait servir de prétexte pour monter un Patreon par exemple.

Mais je sais aussi que ça ne sera pas possible, parce qu’on est trop frileux ici, on n’a pas cette culture de l’argent, et encore moins dans le podcast (ça sert à quoi ?)



A noter tout de même qu’il y a une plateforme financé par quelques généreux mécènes, podcloud.fr, qui permet de découvrir et d’écouter des centaines de podcasts indépendant. Bon c’est vrai que le business plan ne voit pas très loin, et que c’est encore (sans doute) amateur, mais nulle doute qu’on reparlera de ça dans quelques années…

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exact <img data-src=" />

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Certains comme l’Apero du captain mettent en, place des systèmes d’abonnements mensuel qui donnent accès à du contenu en plus.

(mais je n’ai aucune information sur la rentabilité du truc)

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Autant j’aime beaucoup le personnage, autant je n’écoute plus aucune de ses émissions. Cependant, je suis très content pour lui qu’il s’en sorte et je lui souhaite une grande réussite dans son projet.



&nbsp;J’ai fondé et animé un podcast il y a 3 ans, que j’ai arrêté car le sujet était épuisé mais je n’ai jamais osé demandé de fric car cela pour signifiait un vrai engagement à produire un contenu, alors que le côté amateur me plait beaucoup. J’aime le côté artisanal des podcasts d’amateurs, la passion remplaçant souvent les compétences mais surtout je me méfie de l’arrivée du fric dans une structure.



&nbsp;J’ai par exemple cessé d’écouter l’apéro du captain autant parce que la répétition me saoulait que parce que tout ce qui s’est construit autour me déplaisait. Après étant donné l’investissement que cela signifie je peux comprendre la nécessité d’en tirer quelque chose. En tout cas, vive le podcasting ! ! !

&nbsp;

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J’écoute les podcasts de Patrick RDV tech et Appload depuis le début. Je suis celui du Positron également et je le soutiens par l’intermédiaire du Patréon. Étant donné que ces podcasts représentent environ 20% de mon volume d’écoute mensuel, c’est la moindre des choses. Pour moi cela me convient et vaut largement l’argent investi.&nbsp;

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redscape a écrit :



Mais je sais aussi que ça ne sera pas possible, parce qu’on est trop frileux ici, on n’a pas cette culture de l’argent, et encore moins dans le podcast (ça sert à quoi ?)





Je déteste ce cliché, Tipeee c’est 5M redistribué en deux ans, ulule est numéro 1 européen, on a p-e ce qui se fait mieux en financement participatif hors anglais et passe notre temps à nous dire qu’on reste des radins qui haïssent l’argent.


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aureus a écrit :



Je déteste ce cliché, Tipeee c’est 5M redistribué en deux ans, ulule est numéro 1 européen, on a p-e ce qui se fait mieux en financement participatif hors anglais et passe notre temps à nous dire qu’on reste des radins qui haïssent l’argent.





Peut être, et même si moi, je ne le crois pas, je n’oserai pas le faire, j’ai trop peur qu’on me tombe dessus.

(pour avoir fait un petit sondage autour de moi, ça serait mal vu, et pourtant, j’y pense sérieusement.)


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Les Nord-Américains ont plutôt le culte du risque financier (l’échec n’est que l’étape qui mène au succès). En Europe de l’Ouest, on reste peut-être plus sur un schéma “donnant-donnant” (j’en veux pour mon argent).



En France, on aime l’argent, on a la culture de l’argent : on est seulement plus dans un objectif patrimonial que dans un objectif spéculatif de parieur sur l’avenir.

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Tipeee propose un simulateur si tu veux tester ta communauté. Si tu

n’as pas de page facebook, tu peux également mettre en place un sondage

sur ton site. Si c’est bien expliqué, que tu passes pas sur un modèle premium, que ton contenu est de qualité et que tu vas pas contre l’avis de ta fanbase y’a pas de raison que ce soit un gros risque.



&nbsp;

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<img data-src=" />complétement d’accord.



Mais je pense que dans le participatif au niveau français y’a deux écoles y’a la démarche de donner pour le côté “patrimonial” effectivement, avoir quelque chose en retour mais y’a aussi la démarche de donner sans attendre de retour. Évidemment une personne peut avoir les deux démarches suivant le projet.



Dans le cadre du podcast, hors beja, tu donne pour donner, tu sais que même si tu ne donne pas l’émission continuera et je connais pas de podcasteur qu’on arrêtait parce que leur patreon n’a pas marché.

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Juste une question, honte à moi je ne connais pas du tout toutes ces “émissions”, de quoi ça parle?



Parce que je trouve déjà Nxi suffisant pour se tenir informé (avec Hfr pour le coté matériel). Du coup, écouter ça pendant 1h30, ça apporte quoi en plus?

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Bin tu vois c’est exactement à cause de cela que j’ai fini par ne plus écouter les émissions de Patrick Beja. Pas vraiment d’exclu, des commentaires intéressant mais un manque d’analyse, enfin plutôt de prospective je dirais. Patrick me semble un très bon témoin de l’actualité tech mais pas vraiment pour envisager le futur.

Et par ailleurs, et ça c’est parce que je suis un sale con de gauchiste, j’ai trouvé des intervenants et des remarques trop libérales à mon goût, parfois sans recul par rapport à la réalité du monde tech.



En fait (et je me contredis) ce qu’il manque à Patrick c’est beaucoup plus de fric et de temps pour pouvoir justement enquêter et aller au-delà du simple commentaire de l’actualité tech.



Mais je le répète, j’aime beaucoup le travail accompli et je lui souhaite de réussir.

&nbsp;

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En tant que podcasteur, comme d’autres ici semble t-il <img data-src=" /> , je peux comprendre l’envie de monétiser à minima cette activité. Dans notre cas, ce serait surtout pour pouvoir financer du matériel afin d’améliorer la réalisation dudit podcast : micros de bonne qualité pour tout le monde, PC plus récents pour certains des membres, logiciels, hébergement du site, etc…



Malheureusement, notre audience est bien trop faible pour envisager une telle possibilité. De plus, cela impliquerait une forme de contrat moral pour pousser plus avant la qualité de réalisation, ce qui demanderait davantage de temps par émission.

Alors que ce qui nous réunit à la base, c’est la passion commune du sujet (la F1) et d’en parler.

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Je reste quand même dubitatif sur la pérennité de ce format face à la vidéo.





Il n’est pas du tout question de lancer un format vidéo, bien plus contraignant et coûteux que l’audio.





Je ne vois pas en quoi c’est contraignant et coûteux… pas la peine d’avoir une caméra professionnelle, on trouve des webcam 1080p pour presque rien, et ça donne une vrai valeur ajoutée au contenu : rien que pour illustrer ses propos à coups d’images, d’articles et de schémas via un partage d’écran. En plus on peut diffuser sur des plateformes qui touchent énormément de gens, je pense notamment à Twitch (rubrique talk show).

Moi j’aime bien regarder le Wan Show produit par LinusTechTips, mais je pense que si c’était uniquement un podcast audio je ne regarderai pas.



Par contre j’ai constaté que sur Deezer on trouve un certain nombre de podcasts, ce n’est pas mis en avant mais ça a le mérite d’exister.

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L’avantage de l’audio est qu’il peut être écouté n’importe où. De plus, toutes les émissions n’ont pas l’utilisé de la vidéo, le RDVTech fonctionne très bien sans, il n’est pas nécessaire d’avoir une vidéo pour une actu tech.



Pour ma part, j’écoute pas mal de podcast en voiture alors que s’il s’agissait de podcast vidéo il serait impossible de les regarder/écouter au volant.

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SAV de la F1&nbsp;<img data-src=" />&nbsp;?

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Patrick Beja/AppLoad, j’écoutais ces podcasts assez souvent, même si le sujet de Apple et ses applications me laissaient dubitatif et même si les superlatifs étaient légions dans ces émissions balado-diffusées.

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Ca fait bizarre de lire un article sur Patrick en même que j’écoute sa voix suave (RDV jeux en l’occurrence) <img data-src=" />



Bizarrement j’ai d’abord connu Patrick Beja via ses interventions régulières dans TWIT, il fait dorénavant parti des rendez-vous hebdomadaires que j’apprécie (faisant de moi un “Patreot” au passage :p )

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À l’époque de NoWatch, j’écoutais aussi parfois Poligeek et l’Agence Tous Geeks (d’un autre réseau de podcasts dont je ne me souviens plus du nom). Ça me faisait faire un grand écart tant la philosophie et le format des podcasts étaient différents.

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Freepod si ma mémoire est bonne

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Et la vidéo, c’est un boulot en prod bien plus important qu’une “simple” émission audio. Il faut créer le contenu visuel et le nombre de fois où j’ai vu des vidéos “news” avec 80% d’images inutiles… c’est vite lassant. Genre pour RDVTech (exemple au-dessus), si c’est pour te sortir trois fois la même séquence présentant un produit juste pour combler le temps de parole, l’utilité est proche de zéro.

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Bingo, en plein dans le mille ! <img data-src=" />

J’y officie sous le pseudo “Buchor”.

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Ahah le fameux Buchor !&nbsp;

C’est vrai que dans votre cas, au nombre d’émissions que vous produisez par saison, ça vous ferait du sacré boulot.

Mais pour vous, ça serait plus facile. Votre émission est reconnu (inviter Julien Fébreau, ça n’est pas rien), et même sur un sujet de niche, ça pourrait fonctionner (avec un site à faire tourner, l’idée est loin d’être idiote).

&nbsp;

[HS]Bon, allez, je veux bien vous donner un coup de main, j’ai prévu de déposer ma candidature au SAV très rapidement&nbsp;<img data-src=" />[/HS]

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Des bisous de la part d’un auditeur anonyme <img data-src=" />

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<img data-src=" />

Nous avons la chance de te compter parmi nos auditeurs ?!? Tu es un des célèbres anonXXXX du tchat ?

Je suis vraiment flatté (et sur le cul aussi). <img data-src=" />

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J’ai pas encore osé traîner mes basques sur le chat (je récupère le replay de temps en temps) mais j’essaierai d’y passer un de ces quatre, promis <img data-src=" />

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Pas de soucis. De toute façon, lors de nos live, c’est assez dur de nous rater vu la longueur habituelle des émissions + des “after”. <img data-src=" />

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Je te recommande le rendez-vous Tech ; on couvre plus large et on est un peu plus… sérieux. :)

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Merci ! Disons qu’on essaye de bien couvrir la tech et le jeu vidéo (avec leurs émissions respectives), c’est déjà ça. Le reste c’est un peu plus la foire… :)

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Je confirme, la vidéo c’est pas juste 2 fois plus de boulot (ce que pensent souvent les gens qui se disent que audio = 1 donc audio + video = 2), mais facilement 5 à 10 fois plus. Et pour une émission comme le RDV Tech à mon sens ça n’aurait que peut d’intérêt. D’ailleurs sur ce type d’émission, même chez les anglophones, les “spectateurs” ne représentent, en nombre, qu’une infime fraction des auditeurs… C’est juste pas un produit adapté au format.

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De tech et de gaming principalement (RDV Tech / RDV Jeux). L’avantage c’est que tu peux faire ça en faisant autre chose (courses, ménage, jogging, semblant de travailler <img data-src=" />), mais aussi qu’il y a une ambiance vraiment sympa “entres potes” qu’on ne retrouve pas ailleurs, et aussi une pincée d’analyse (tout le monde n’est pas toujours d’accord, mais tout de même). Il y a aussi des gens qui n’ont pas le temps de lire tous les articles que HFR, Numérama et Next INpact, et qui du coup trouvent ce format super pratique.



Mais si je suis sincère, en fait le principal intérêt c’est juste qu’on passe un bon moment à les écouter… En tout cas c’est mon cas quand j’écoute des podcasts (puisque je suis bien sûr un grand consommateur aussi).



Télécharges-en un sur ton téléphone (podcast addict sur Android le fait très bien, et Downcast sur iOS sinon, ou même l’app par défaut), et tu verras ! Au pire t’aimes pas, t’auras perdu dix minutes. Mais si tu aimes tu passeras un bon moment, et si tu ADORES tu devient “patreote”, tu me donnes des sous et moi j’y gagne aussi !&nbsp;<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />

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&nbsp;J’aime beaucoup écouter les RV Tech et RV Jeux par leur ton.



&nbsp;J’aime aussi beaucoup le podcast/vidéocast Les technos, qui vaut le coup d’être découvert.

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Grand fan de toutes les émissions de Patrick, je recommande à tout le monde qui veut passer un bon moment et qui n’a pas le temps de lire toutes les news de NXI. C’est en général assez complet et les co-animateurs sont assez attachant.

Je conseille également ZQSD, un peu moins d’infos, beaucoup moins régulier, mais 2 à 3h de délires à chaque fois.

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Qui c’est qui ne prend pas le temps de lire toutes les news ? <img data-src=" />

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Je recommande aussi à ceux qui ont le temps de lire toutes les news, comme moi&nbsp;<img data-src=" />

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Lol, bien joué. :)

Patrick Beja : peut-on développer ses podcasts en restant indépendant ?

  • Des débuts au Rendez-vous Tech

  • La difficulté de financer une équipe

  • Peut-on maintenir une grande structure avec le podcast ?

  • NoWatch, trois ans plus tard

  • Du besoin d'être disponible partout...

  • Au manque de statistiques standardisées

  • Avancer pas à pas, de l'autoentreprise à la SAS

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