E-commerce : l’Europe enquête sur les entraves dans le jeu vidéo, l’électronique et l’hôtellerie
Commerçants sans frontières
Le 03 février 2017 à 10h20
4 min
Internet
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La Commission européenne enquête sur des restrictions sur les prix dans la vente d'électronique grand public, de jeux vidéo (notamment via Steam) et dans l'hôtellerie. Il est reproché aux principaux acteurs du secteur de segmenter le marché par pays, alors que le marché unique numérique doit abolir nombre de barrières liées à l'e-commerce.
La Commission européenne ouvre trois enquêtes sur d'éventuelles pratiques anticoncurrentielles dans l'e-commerce, notamment sur des suspicions d'entente. « Nous examinons plus particulièrement si les entreprises en cause enfreignent les règles de concurrence de l'UE en imposant des restrictions injustifiées à la fixation des prix de détail ou en excluant les clients de certaines offres en raison de leur nationalité ou du lieu où ils se trouvent » affirme Margrethe Vestager, commissaire à la concurrence, dans un communiqué.
Des frontières numériques à ouvrir
L'Union européenne doit ouvrir en grand les frontières électroniques entre les États membres. C'est tout l'objet du marché unique numérique, l'un des grands plans de la Commission européenne, qui vise à abolir les barrières entre pays européens en matière de commerce électronique et de données. Si celui-ci doit lever les obstacles réglementaires, la Commission compte aussi lutter contre des obstacles concrets, dont les entreprises visées seraient en partie responsables.
Les ventes transfrontalières évolueraient trop lentement au sein de l'Union européenne, regrette la Commission. Trois problèmes sont visés par les enquêtes : les freins à la liberté du prix de détail, la discrimination sur base géographique et le blocage géographique. Elles font suite à une analyse sur le secteur, aux premiers résultats publiés en septembre, qui pointait ces comportements.
ASUS, Philips, Valve et bien d'autres visés
En matière d'électronique grand public, la Commission vise ASUS, Denon & Marantz, Philips et Pioneer, qui auraient limité le choix du prix de détail par les revendeurs. Les produits concernés : « les appareils électroménagers, les ordinateurs portables et les produits haute fidélité », parmi les plus achetés. Un moyen de limiter la concurrence entre pays, pour segmenter efficacement le marché.
Selon la Commission, ces restrictions pourraient être aggravées par les robots des revendeurs, qui ont tendance à aligner leurs propres prix sur ceux des concurrents. En clair, contrôler les prix chez assez de détaillants mènerait mécaniquement au prix souhaité presque partout.
Du côté des jeux vidéo, Valve et plusieurs éditeurs (Bandai Namco, Capcom, Focus Home, Koch Media et ZeniMax) sont visés par la Commission. Pour les derniers rescapés du jeu vidéo dématérialisé, rappelons que Valve opère Steam, souvent considéré comme la principale boutique légale de jeu vidéo en ligne.
Le problème, selon l'institution européenne, est que le magasin et les éditeurs pratiquent le blocage géographique via les clés d'activation, qui pourraient refuser d'être activées si le compte n'est pas lié au bon pays. Des faits qui sont à confirmer, qui éviteraient aux éditeurs de voir les clients d'un pays acheter des clés dans un État membre moins cher.
Enfin, concernant l'hôtellerie, la Commission a réagi suite à des plaintes de consommateurs. Le sujet : les accords entre des voyagistes (« Kuoni, REWE, Thomas Cook, TUI ») et des hôteliers (Meliá Hotels). Ces contrats contiendraient des clauses de discrimination géographique, ce que ne permettrait pas le droit européen. Les consommateurs « ne seraient pas en mesure de voir toutes les chambres disponibles ou de réserver une chambre au meilleur prix » estime l'institution.
Pour l'ensemble de ces enquêtes, la Commission ne donne pas de date limite. Les acteurs concernés ne semblent pas encore avoir réagi à cette annonce.
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Des frontières numériques à ouvrir
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ASUS, Philips, Valve et bien d'autres visés
Commentaires (20)
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Abonnez-vousLe 03/02/2017 à 10h48
et les fabricants de consoles (Microsoft, Sony …) qui verrouillent leur produit empêchant (par exemple) l’utilisation de manettes tierces ?
Le 03/02/2017 à 10h58
C’est quoi le rapport avec le fait qu’il y a des disparités d’offres ou de prix en fonction du pays au sein de l’UE?
Le 03/02/2017 à 11h03
Mais du coup si je comprends bien, soit on va se retrouver avec des jeux vidéos à 10 euros car unifiés avec les prix de tous les pays de l’Est, soit les pays de l’Est vont se retrouver avec des jeux vidéos à 50-70 euros auxquels ils ne pourront du coup plus jouer car leur niveau de vie est très inférieur au nôtre ?
Faire l’unité tout ça c’est bien, mais on peut difficilement comparer les prix des mêmes produits en Pologne et en France. Donc on unifie comment niveau tarif ?
Le 03/02/2017 à 11h09
Le 03/02/2017 à 11h16
Bha, solution simple, les restrictions par langue.
Tu veux ton jeu en Francais, il coute 70 point barre.
Tu le veux en Roumain, il coute 10.
T’es capable de lire le roumain, t’a tout gagné.
Le 03/02/2017 à 11h21
Margrethe Vestager elle essaye de bosser pour tous ceux qui foutent rien, combien elle a de litiges sur le feu?
Le 03/02/2017 à 11h51
Tu as un ami qui a le jeu en français tu lui pique les fichiers de localisation et tu achètes la version roumaine, peu être étendu aux “amis” d’un site web de partages de données informatiques.
Le 03/02/2017 à 12h30
Le 03/02/2017 à 13h26
ben si on veut une harmonisation du niveau de vie au sein de l’UE ça passe aussi par ça. Moi je trouve ça bien, y a liberté de circulation des personnes, des biens, des services … je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas pour les biens numériques!
Alors pour le coup de 10€ en Roumanie et 50€ en France, 1/ je demande à voir (j’y suis allé en Roumanie et non une CG n’est pas moins chère qu’ici, voire plus chère, je n’ai pas vu les jeux vidéo mais je pense que ça doit être les mêmes prix que chez nous), 2/ y aura un prix moyen qui se fera sur l’Europe qui fera qu’y aura plus de ventes sur les pays “riches” et moins sur les pays “pauvres” mais au final sur la globalité de l’Europe, ça rapportera idem : surotut qu’on parle numérique, que t’en vendes 1 ou 100 000 ça coûte quasi la même chose, y a pas de prix matière/distribution au pire il te faut juste un serveur/bande passante un peu meilleurs.
Le 03/02/2017 à 13h28
Le 03/02/2017 à 13h30
Le 03/02/2017 à 13h36
Le 03/02/2017 à 17h10
Le 03/02/2017 à 20h04
Le 04/02/2017 à 21h06
Pas convaincu pour steam
certains revendeurs de clés officieux ^^’ dont les sources amènent à de grands débats sont activables sur steam.
Apres je sais qu’il y a du contenu qui n’es pas utilisable dans tous les pays mais je pense que c’est plus pour des raisons sociales, culturelles ou religion avec du contenu qui serait mal pris.
Meme si chez nous on as famille de france qui veille au grain ^^ (" />)
Apres ca semble très bizarre comme raisonnement.
Le cout d’un produit dans un pays es souvent lié au niveau de vie dans ce dernier.
A rajouter derrière que l’éditeur, fabricant,…, va avoir lui aussi des comptes a rendre (normalement) dans le pays ou il opére (bon, je coupe court en détails et omet volontairement les magouilles financières).
Du coup, pour du démat on peux tout acheter à l’étranger à bas prix et faire couler ce qui es chez nous ?
Et/ou faire monter les prix dans ces derniers car tout le monde va s’y servir.
Le 07/02/2017 à 12h02
C’est un coup à empêcher des joueurs légitimes de jouer au jeu suite à une mise à jours par oubli de changement de l’empreinte car un texte a été ajouté, mais si quelqu’un souhaites s’y risquer je ne peux que l’encourager car cela augmentera les contestations contre les DRM abusifs.
Le 03/02/2017 à 10h24
C’est normal que les allemand paye plus cher le jeu sur steam, il faut bien payer le travail de la censure supplémentaire. " />
Le 03/02/2017 à 10h34
Mais alors les films zonés…, c’était une idée condamnable aussi?
Le 03/02/2017 à 10h41
Si il y avait eu des zones a l’intérieur de l’union européenne oui
Le 07/02/2017 à 22h17