Chiffrement : la lettre du Conseil national du numérique au ministre de l’Intérieur
Les séquelles de Fekl
Le 14 avril 2017 à 10h03
2 min
Droit
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Le Conseil national du numérique a adressé un courrier à Matthias Fekl, ministre de l'Intérieur, pour l’alerter des « conséquences graves et non anticipées d’une limitation du chiffrement ». Next Inpact diffuse le document. En clair.
Si le signal d’alarme est tiré si bruyamment par les trois vice-présidents du Conseil, c’est non seulement en raison des discussions entre le ministre et son homologue allemand, Tomas de Maizière, qu'au regard des récents propos d’Emmanuel Macron avant sa marche arrière. Un climat qui est tout sauf serein.
Le courrier revient d’ailleurs sur quelques fondamentaux, soulignant l’importance du secret, crucial aussi bien pour les citoyens et les entreprises que pour l’État, puisque le chiffrement « participe à la préservation de notre souveraineté ».
Limiter le chiffrement, une mesure inutile
Au contraire, une limitation, notamment par la mise en place de « backdoor », « aboutirait à un affaiblissement dommageable de la sécurité sur l’ensemble des réseaux » estime le Conseil. Pire : « de telles mesures auraient une efficacité toute relative sur l’infime minorité d’utilisateurs ciblés ». Et pour cause, à ses yeux, « limiter le chiffrement pour le grand public reviendrait alors à en accorder le monopole aux organisations qui sauront en abuser ». Un vrai ratage de cible.
À ceux qui s’estiment désarmés, le courrier au ministre de l’Intérieur soutient que le chiffrement n’est pas toujours cette « barrière infranchissable » trop souvent dénoncée dans les roues des enquêtes : d’une part, « il est souvent possible de le contourner, même s’il est très robuste, en exploitant des failles techniques ou en s’introduisant directement dans l’équipement de la personne ciblée ». D’autre part, les métadonnées peuvent aussi être exploitées.
Bref, plutôt qu’un empilement hasardeux de mesures parfois prises dans l’urgence, le CNNum plaide au contraire pour « une réflexion globale et collective » sur ces questions. Il profite d’ailleurs de l'instant pour revenir un instant sur le fichier des Titres électroniques sécurisés (ou « TES »). Il regrette encore et toujours le choix gouvernemental de n’avoir retenu que des conclusions tronquées de l’audit lancé par l’ANSSI et la DINSIC. À toutes fins utiles, le courrier est donc accompagné de l’avis du CNNum et de son rapport annuel.
Chiffrement : la lettre du Conseil national du numérique au ministre de l’Intérieur
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Limiter le chiffrement, une mesure inutile
Commentaires (11)
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Abonnez-vousLe 14/04/2017 à 10h17
Ils ont fait une copie à Macron ?
Le 14/04/2017 à 10h23
T’inquiète pas Mounir Madjoubi ( l’ancien président du Conseil national du numérique) qui fait parti de son équipe lui a bien fait comprendre qu’il a dit de la merde et a rectifié cela. Et heureusement !
Le 14/04/2017 à 10h28
belle lettre….je plussoie !
Le 14/04/2017 à 11h04
Il a rien rectifié du tout, il a juste essayé d’étayer les propos d’EM avec de la technique, mais ça n’a rien changé au fond de ce qui avait été prononcé… Ou alors j’ai lu de travers mais je vois pas en quoi ce qu’a écrit Mounir Madjoubi corrige quoi que ce soit…
Le 14/04/2017 à 11h33
ils font chier avec leurs marottes
Le 14/04/2017 à 11h43
Le 14/04/2017 à 12h03
Ohoh mon dieu je sais qu’on est vendredi mais là le “jeu de mot” sur son nom franchement j’hésite entre génie ou bouse intersidérale! " />
Le 14/04/2017 à 12h14
Et dire qu’on m’a dit que ce gars-là était, parmi tous les candidats, celui qui connaissait le mieux le numérique…
Même s’il en a une copie, Macron ne comprendra pas de quoi il s’agit et ce qu’il faut faire.
Le 14/04/2017 à 12h17
Le 14/04/2017 à 13h59
Pas convaincu, Mounir Madjoubi semble plus se raccrocher aux branches qu’autre chose.
Cela me rappelle l’épisode ds attaques des sites web de Macron: c’était la faute aux Russes!! Alors que les gars semblaient découvrir que tous les sites web sont attaqués/scannés.
Le 14/04/2017 à 15h53