Interrogés par la société spécialisée Envoy, plus de 1 000 dirigeants d'entreprises états-uniens avancent qu'ils auraient abordé la fin du télétravail généralisé différemment s'ils avaient eu une meilleure compréhension des modalités d'assiduité des employés au bureau, de leur utilisation des équipements de bureau et d'autres données relatives aux employés, relève CNBC.
En juillet, 59 % des employés à temps plein étaient de nouveau présents à 100 % sur le lieu de travail, tandis que 29 % travaillaient de manière hybride et 12 % à distance, selon les nouvelles données de WFH Research. Et les bureaux ne seraient encore qu'à moitié remplis par rapport à leur occupation d'avant la pandémie.
« De nombreuses entreprises qui ont tenté d'imposer un retour au bureau ont dû se rétracter ou modifier leurs plans en raison de la réticence des employés, et elles n'ont plus l'air très solides », analyse Kathy Kacher, présidente de Career/Life Alliance Services.
Les employeurs se retrouvent coincés entre des pertes financières dues aux espaces payés, mais inoccupés, le risque de voir leurs salariés démissionner s'ils les forcent à revenir travailler, et le fait qu'il est difficile d'effectuer des investissements immobiliers à long terme reposant sur un taux encore incertain de temps de télétravail.
« Les entreprises qui connaissent le plus de succès en matière de retour au bureau semblent être celles qui prennent des décisions avec leurs employés, plutôt que pour eux », conclut CNBC.
Après avoir invité ses salariés à revenir travailler de 40 à 60 % de leur temps de travail au bureau, le responsable du bien-être au travail d'Ernst & Young a ainsi annoncé la création d'un fonds destiné à rembourser jusqu'à 800 dollars par an sur les frais de transport, de garde d'animaux et d'enfants. Depuis, l'entreprise a constaté une augmentation de 150 % de l'assiduité au bureau.
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