#Le brief du 22 mars 2024

Les services de renseignement surveillent moins de gens, mais via plus de techniques de renseignements

Les services de renseignement surveillent moins de gens, mais via plus de techniques de renseignementsCNCTR

Le 22 mars 2024 à 06h30

Depuis 1991, le contingent du nombre de lignes téléphoniques pouvant être écoutées en simultané par les services de renseignement a triplé, passant de 1 180 alors à 3 800 aujourd’hui, a calculé Basta. L'ensemble des techniques de renseignement est de son côté passé de 67 000 en 2016 à 89 500 en 2022 (+ 33,6 %).

Le nombre de personnes géolocalisées en temps réel par les services de renseignement a quant à lui été « multiplié par dix en sept ans, passant de 1 140 cas en 2015 à 10 901 en 2022 ». Les captations de parole et d’images dans un lieu privé (de la pose de micros ou de caméras dans un domicile à la captation de l’environnement sonore via un smartphone espionné, par exemple) ont pour leur part enregistré « une hausse de 36 % entre 2016 et 2022, passant de 2 427 à 3 314 cas », précise Basta.

Dans son rapport annuel 2022, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) relevait que, « pour la première fois depuis 2015 », le nombre de personnes surveillées par des techniques de renseignement avait diminué, « passant de 22 958 personnes en 2021 à 20 958 en 2022 », alors même que le recours à ces techniques avait, lui, continué de progresser, pour atteindre 89 502 demandes d'autorisation de surveillance cette année-là, « soit son plus haut niveau de constaté depuis l'installation de la commission », en 2015.

Le 22 mars 2024 à 06h30

Les services de renseignement surveillent moins de gens, mais via plus de techniques de renseignements

Le mathématicien Michel Talagrand reçoit le Prix Abel 2024

Le mathématicien Michel Talagrand reçoit le Prix Abel 2024Crédit : Peter Badge/Typos1/AbelPrize2024

Le 22 mars 2024 à 06h15

Mercredi 20 mars, l'Académie norvégienne des sciences et des lettres a décidé de remettre le Prix Abel 2024 (équivalent du prix Nobel en mathématique) au Français Michel Talagrand. Ce chercheur retraité qui a travaillé au CNRS a été récompensé par cette institution norvégienne « pour ses contributions pionnières à la théorie des probabilités et à l'analyse fonctionnelle, avec des applications remarquables en physique mathématique et en statistique ».

Plus particulièrement, elle distingue trois domaines spécifiques des travaux de Michel Talagrand explique le CNRS :

  • « Supremum des processus stochastiques - Un processus stochastique produit une séquence de valeurs aléatoires, et le « supremum » correspond à leur plus grande valeur. Si la hauteur des vagues qui s’écrasent sur une plage est un processus stochastique, le fait de savoir quelle sera la plus grande vague qui frappera la plage l’année prochaine est utile.
  • Concentration des mesures - De manière paradoxale, lorsqu’un processus dépend d’une série de sources aléatoires indépendantes, au lieu de se compliquer, il est possible que les différents facteurs aléatoires se compensent mutuellement et produisent des résultats plus prévisibles. C'est ce qu'on appelle la loi des grands nombres, au sujet de laquelle Michel Talagrand a formulé des estimations quantitatives précises.
  • Verre de spin - Au-delà de la théorie abstraite des probabilités, un « verre de spin » est un alliage métallique comportant des impuretés disposées au hasard. Michel Talagrand a mis à profit ses connaissances en statistiques et en probabilités pour analyser rigoureusement le comportement des verres de spin, et a ainsi complété la preuve de travaux de Giorgio Parisi, lauréat du prix Nobel (2021). »

Cité par le New Scientist, Michel Talagrand explique que « je ne peux pas apprendre les mathématiques facilement, je dois travailler. Cela prend beaucoup de temps et j'ai une très mauvaise mémoire. J'oublie des choses. J'essaie donc de travailler, malgré ces handicaps, et la façon dont j'ai travaillé consistait à essayer de bien comprendre les choses simples ».

Le 22 mars 2024 à 06h15

Le mathématicien Michel Talagrand reçoit le Prix Abel 2024

L’Île-de-France compte sur l’IA pour optimiser ses dépenses

L’Île-de-France compte sur l’IA pour optimiser ses dépenses

Le 22 mars 2024 à 06h00

Le conseil régional d'Île-de-France a lancé huit expérimentations de cas d'usage de l'intelligence artificielle pour améliorer son fonctionnement interne, explique Acteurs Publics. Le média cite Valérie Pécresse, présidente de la région, assumant que « l’objectif qui guide mon action, c’est de pouvoir faire mieux et plus, avec moins d’argent ».

Interrogé par nos confrères, Bernard Giry, directeur général adjoint à la transformation numérique, a bien conscience qu' « Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton et de mettre un LLM dans le chatbot, il faut mener tout ce travail de réentraînement et même quasiment d’ontologie, qui nous pousse même à revoir la manière d’écrire et de simplifier nos documents internes, notamment nos règlements d’intervention ».

Les projets vont de l'assistance à l'exploration de la documentation technique de la DSI à un système d'anticipation des repas des cantines des lycées en passant par un assistant pour que les usagers s'y retrouvent dans les aides régionales. Chacun est mené en collaboration avec une startup.

Le 22 mars 2024 à 06h00

L’Île-de-France compte sur l’IA pour optimiser ses dépenses

La CJUE valide « l’insertion obligatoire dans les cartes d’identité de deux empreintes », mais…

La CJUE valide « l’insertion obligatoire dans les cartes d’identité de deux empreintes », mais…

Le 22 mars 2024 à 05h52

La cour de justice de l’Union européenne explique le déroulement des faits : « Un citoyen allemand conteste devant une juridiction allemande le refus de la ville de Wiesbaden de lui délivrer une nouvelle carte d’identité sans l’insertion de ses empreintes digitales ».

L’Allemagne demande alors à la CJUE « de vérifier la validité du règlement de l’Union prévoyant l’obligation d’insérer dans le support de stockage des cartes d’identité deux empreintes digitales ».

Même si la Cour reconnait que cela « constitue une limitation des droits fondamentaux au respect de la vie privée et à la protection des données à caractère personnel », elle ajoute que c’est justifié « par les objectifs d’intérêt général de lutter contre la fabrication de fausses cartes d’identité et l’usurpation d’identité ».

L’histoire ne s’arrête pas là. « Le règlement en question a été adopté sur la mauvaise base juridique et, par conséquent, selon la mauvaise procédure législative, à savoir selon la procédure ordinaire au lieu d’une législative spéciale exigeant notamment l’unanimité au Conseil. La Cour déclare le règlement, dès lors, invalide ».

Consciente des effets négatifs que pourrait produire une invalidation du règlement, la CJUE maintient « les effets du règlement jusqu’à l’entrée en vigueur, dans un délai raisonnable et au plus tard le 31 décembre 2026, d’un nouveau règlement, fondé sur la bonne base juridique ».

Le 22 mars 2024 à 05h52

La CJUE valide « l’insertion obligatoire dans les cartes d’identité de deux empreintes », mais…

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