Le moteur de recherche conversationnel Perplexity AI – « qui prétend être un concurrent de Google » – avait levé 73,6 millions de dollars lors de son dernier tour de table, en janvier dernier, auprès d'un groupe d'investisseurs comprenant le concepteur de puces américain NVIDIA et le fondateur d'Amazon Jeff Bezos.
Le Wall Street Journal rappelait que, créé il y a moins de deux ans, Perplexity a moins de 40 employés et est toujours basé dans un espace de coworking de San Francisco. Cette levée de fonds serait la plus importante de ces dernières années pour ce qui est des entreprises spécialisées dans la recherche sur le web.
Perplexity, qui n'était pas rentable et réalisait un chiffre d'affaires annuel de 5 à 10 millions de dollars grâce aux abonnements et à la vente de son logiciel d'intelligence artificielle à d'autres entreprises, n'excluait pas d'introduire des publicités à l'avenir, précisions-nous à l'époque.
Le moteur, qui utilise l'IA pour répondre aux questions des utilisateurs, en se basant sur des sources web, intègre aussi des vidéos et des images « et même des données provenant de partenaires tels que Yelp », vient de préciser AdWeek. Perplexity « relie également les sources dans la réponse tout en suggérant des questions connexes que les utilisateurs pourraient vouloir poser », souligne AdWeek.
Or, ces questions connexes, « qui représentent 40 % des requêtes de Perplexity », constituent donc l'occasion pour l'entreprise de « commencer à introduire des publicités natives, en permettant aux marques d'influencer ces questions », explique à AdWeek le directeur général de l'entreprise, Dmitry Shevelenko.
Lorsqu'un utilisateur creuse un sujet, le moteur de recherche peut en effet « proposer des questions organiques et des questions sponsorisées par des marques », relève AdWeek.
Et ce, alors que Perplexity affirmait pourtant sur son site que la recherche devrait être « libérée de l'influence des modèles axés sur la publicité », mention qui a depuis disparu de son site web.
« La publicité a toujours fait partie de la façon dont nous allions construire une grande entreprise », explique M. Shevelenko à AdWeek.
Commentaires