Le Parlement australien avait adopté en février une motion appelant à la fin de la saga judiciaire concernant Julian Assange, maintenant âgé de 52 ans, rappelle l'AFP. « Trop, c'est trop », avait alors déploré le Premier ministre australien, Anthony Albanese, opposant de longue date à la détention du fondateur de Wikileaks.
Interrogé à ce sujet par un journaliste de la Maison-Blanche lors de la réception du Premier ministre japonais Fumio Kishida, le président états-unien Joe Biden à répondu « nous y réfléchissons », sans donner plus de détails, relève Ouest France.
Cette réponse est « la dernière indication en date que son administration pourrait avoir refroidi sur l’idée d’un procès pour M. Assange, qui pourrait s’avérer politiquement toxique en cette année électorale », estime The Guardian.
« Il est encourageant que le président Biden ait confirmé que les États-Unis envisagent d’abandonner les poursuites contre Julian Assange », a déclaré Barry Pollack, avocat de Julian Assange.
Ce 11 avril marquait par ailleurs le cinquième anniversaire de l'incarcération de Julian Assange dans la prison la plus sécurisée du Royaume-Uni, après être resté enfermé neuf ans dans l'ambassade d'Équateur de Londres.
Ce mois marque également le 14e anniversaire de la mise en ligne de « Collateral Murder », vidéo filmée par un drone de l'armée US démontrant qu'elle avait ciblé et tué des civils et photojournalistes qui ne représentaient pourtant aucune menace pour les États-Unis.
La vidéo montrait également que les soldats états-uniens avaient aussi tiré sur le véhicule qui s'était arrêté pour prendre en charge les enfants blessés dans l'attaque. L'armée US n'a jamais été condamnée pour ces meurtres. En cas d'extradition, Julian Assange encourt, lui, jusqu'à 175 années de prison.
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