Des hacktivistes se présentant comme affiliés à Anonymous ont piraté 53 Go de données de l'ambassade équatorienne à Moscou, qu'ils ont confié au collectif de journalisme DDoSecrets, rapporte DailyDot :
« De nombreux documents de 2013 détaillent les discussions entre l'Équateur et la Russie sur le sort de Snowden, qui cette année-là a divulgué des informations top secrètes concernant les activités de surveillance de la NSA après avoir fui à Hong Kong. »
L'un d'entre eux, daté du 24 juin 2013, révèle que Galo Galarza, le ministre des Affaires étrangères et de la Mobilité humaine, avait demandé « l'approbation du passage en toute sécurité de Snowden en Équateur à Sergey Lavrov, le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie » et ce, alors que le passeport du lanceur d'alerte venait d'ếtre révoqué par les États-Unis la veille, le bloquant de facto en Russie, où il n'était censé que passer en transit.
L'Équateur motivait son entregent compte tenu de sa décision « d'accorder une protection internationale » à Snowden.
La Russie avait alors accusé réception de la demande, mais « exigé des éclaircissements supplémentaires sur le statut juridique de l'Équateur », qui avait alors indiqué être disposé à accorder une demande d'asile à Snowden s'il parvenait à se rendre dans le pays.
À l'époque, l'Équateur hébergeait également Julian Assange dans son ambassade de Londres. Mais son président avait alors « interrompu ses efforts pour aider Snowden à quitter la Russie, craignant qu'Assange n'usurpe le rôle du gouvernement équatorien ».
« Le comportement d'Assange m'a un peu dérangé, et ce matin j'ai parlé avec le ministre des Affaires étrangères pour lui dire de ne pas parler de la situation de notre pays », avait déclaré Rafael Correa à l'Agence France-Presse « dans des propos surprenants qui ont marqué ce qui était alors devenu un changement radical de politique envers Snowden », rapportait le Washington Post.
Il avait ensuite déclaré au Guardian que c'était « une erreur de notre part » d'aider Snowden à voyager de Hong Kong à Moscou, alors qu'une lettre de remerciement écrite par Snowden à l'Équateur venait de révéler que les responsables équatoriens avaient peut-être joué un rôle décisif dans son évasion.
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