#Le brief du 05 janvier 2024

Niklaus Wirth, inventeur du Pascal et lauréat du prix Turing, est décédé

Niklaus Wirth, inventeur du Pascal et lauréat du prix Turing, est décédéTyomitch, Copyrighted free use, via Wikimedia Commons

Le 05 janvier 2024 à 08h10

On doit à Niklaus Wirth plusieurs langages de programmation, notamment EULER, Pascal et son évolution Modula. On lui doit également la loi de Wirth, formulée en 1995 dans son « Plaidoyer pour des programmes légers ». Elle dit que « les programmes ralentissent plus vite que le matériel n'accélère », en opposition donc à la Loi de Moore.

Dans les années 60, il était professeur à Stanford, avant de revenir en Suisse, à l’École polytechnique fédérale de Zurich où il était professeur d’informatique jusqu’en 1999. En 1984, il est le lauréat du prix Turing, que l’on compare régulièrement au Nobel de l’informatique.

Il est décédé ce 1ᵉʳ janvier 2024, à l’aube de ses 90 ans. L’École polytechnique fédérale de Zurich consacre un long article à sa carrière.

Le 05 janvier 2024 à 08h10

Niklaus Wirth, inventeur du Pascal et lauréat du prix Turing, est décédé

Cybersécurité : des utilisateurs d’IA générative spamment le bug bounty de cURL

Cybersécurité : des utilisateurs d’IA générative spamment le bug bounty de cURLlogo de cURL

Le 05 janvier 2024 à 07h43

En matière de bug bounty et de rapports de vulnérabilité, le développeur principal de cURL, Daniel Stenberg, n’est pas content des effets de l’IA générative.

Sur son blog, le développeur explique avoir toujours reçu une bonne part de rapports inutiles, écrits par des gens qui cherchaient à se faire un peu d’argent facilement. 
En moyenne, Daniel Stenberg estime que deux rapports de sécurité reçus sur trois sont inutiles, et jusqu’ici, ils étaient aussi faciles à repérer et ignorer que des mails de spam.

Or, depuis l’avènement des modèles génératifs, il devient très simple pour les auteurs de ce type de travail de rédiger des rapports d’apparence beaucoup plus crédible qu’auparavant.

Pour cURL, cela signifie beaucoup plus d’heures passées à trier le bon grain de l’ivraie – et, en parallèle, du temps qui n’est pas passé à corriger des bugs ou développer de nouvelles fonctionnalités. L'affaire en rappelle une autre, dans le monde... de la presse.

En juillet, nous rapportions effectivement le cas de Neil Clarke, rédacteur en chef de la revue de science-fiction Clarkesworld, qui avait dû stopper un temps la réception de nouveaux textes pour faire face à l'afflux de soumissions de faible qualité, générées par IA.

Daniel Stenberg s’agace du problème, mais souligne aussi que l’IA est parfois utilisée pour des tâches légitimes : parmi les auteurs de rapports de sécurité, bon nombre ne sont pas anglophones de naissance, et s’aident dans certains cas d'outils d’intelligence artificielle pour traduire ce qu’ils souhaitent exprimer.

« C'est évidemment tout à fait normal et acceptable, écrit Daniel Stenberg. Les barrières linguistiques et culturelles sont bien réelles. » Techniquement, cela dit, ça empêche aussi de prendre la moindre détection de contenu généré par IA comme une alerte.

Le développeur conclut sur une ambivalence : il suspecte que des outils de repérage des productions peu qualitatives produites par IA générative seront peu à peu mis au point. Mais se demandent si ceux-ci ne risquent pas de faire aussi passer à la trappe des rapports qualitatifs, rédigés par des personnes non anglophones.

Le 05 janvier 2024 à 07h43

Cybersécurité : des utilisateurs d’IA générative spamment le bug bounty de cURL

Linux représenterait près de 4 % des utilisateurs d’ordinateurs de bureau

Linux représenterait près de 4 % des utilisateurs d’ordinateurs de bureauFlock

Le 05 janvier 2024 à 07h42

Selon Statcounter, la part de Linux dans les ordinateurs de bureau a atteint près de 4 % (3,82 %) en décembre 2023 sur StatCounter.com, relève GamingOnLinux.com.

La proportion du mois dernier représenterait « un record et une tendance claire au fil du temps », la part de Linux ayant franchi le cap de 1 % en 2013 puis celui de 1,5 % à partir de 2015, mais restant en deçà des 2 % de 2015 à début 2021.

Evolution de la part d'utilisateurs d'ordinateurs de bureaux utilisant Linux, selon StatCounter, via gamingonlinux.com
Evolution de la part d'utilisateurs d'ordinateurs de bureaux utilisant Linux, selon StatCounter, via gamingonlinux.com

Un taux qui n'a cela dit de cesse de progresser depuis la fin de 2022 et le franchissement de la barre des 3 % en juin 2023.

Des chiffres à prendre avec précaution : le taux d'OS Windows serait en effet étrangement passé de 69 à près de 73 % en décembre 2023, celui des Mac OS X de 21 à un peu plus de 16 %, et la part des Chrome OS de près de 4 à moins de 3 % dans le même temps.

Pourcentages d'OS Windows, MacOS, Chroms OS et Linux depuis 2009
Pourcentages d'OS Windows, MacOS, Chrome OS et Linux depuis 2009

Le 05 janvier 2024 à 07h42

Linux représenterait près de 4 % des utilisateurs d’ordinateurs de bureau

Le moteur de recherche conversationnel Perplexity valorisé 520 millions de dollars

Le moteur de recherche conversationnel Perplexity valorisé 520 millions de dollarsAravind Srinivas, le CEO de Perplexity

Le 05 janvier 2024 à 07h41

Perplexity AI a levé 73,6 millions de dollars lors de son dernier tour de table auprès d'un groupe d'investisseurs comprenant le concepteur de puces américain NVIDIA et le fondateur d'Amazon Jeff Bezos. La startup d'intelligence artificielle est désormais évaluée à 520 millions de dollars, relève l'agence Reuters.

Depuis le lancement public, il y a un an, de ce que son co-fondateur et CEO Aravind Srinivas présente sur son blog comme le « premier moteur de réponse conversationnel entièrement fonctionnel au monde », Perplexity AI est passé à 10 millions d'utilisateurs actifs mensuels, et a servi « plus d'un demi-milliard de requêtes en 2023 ».

Le Wall Street Journal rappelle que, créé il y a moins de deux ans, Perplexity a moins de 40 employés et est toujours basé dans un coworking space de San Francisco. Cette levée de fonds serait la plus importante de ces dernières années pour ce qui est des entreprises spécialisées dans la recherche sur le web.

Ses fondateurs expliquent que leur valeur ajoutée est d'utiliser l'IA pour fournir des réponses directes, au lieu de liens vers des sites web, en réponse à des requêtes de recherche. Son Perplexity Labs permet par ailleurs d'interroger plusieurs LLMs.

Perplexity se compare à un couteau suisse multi-outils proposant « un large éventail de cas d'utilisation ». Cela va de la résolution de problèmes mathématiques, à la rédaction d'essais et autres supports pédagogiques. Il est aussi question de prévisions météo, de la fouille de bases de données académiques, de l'apprentissage professionnel, de la création et l'optimisation de contenus, du « support client automatisé » ou la planification de voyages.

Le WSJ ajoute que ses fondateurs précisent que la startup « n'a pratiquement rien dépensé en marketing traditionnel, comptant sur le bouche-à-oreille et le buzz sur X pour attirer de nouveaux utilisateurs ».

Perplexity n'est pas rentable et réalise un chiffre d'affaires annuel de 5 à 10 millions de dollars grâce aux abonnements et à la vente de son logiciel d'intelligence artificielle à d'autres entreprises, se targue M. Srinivas. La société n'a pas exclu d'introduire des publicités à l'avenir.

Le 05 janvier 2024 à 07h41

Le moteur de recherche conversationnel Perplexity valorisé 520 millions de dollars

2024, début du direct-to-cell pour Starlink

2024, début du direct-to-cell pour Starlink

Le 05 janvier 2024 à 07h33

Mardi 2 janvier, SpaceX a lancé les six premiers satellites du système « direct-to-cell » de Starlink. Celui-ci est prévu pour connecter via satellites des smartphones directement à Internet sans que ceux-ci embarquent quoique ce soit de spécial. Cette offre devrait permettre à l'opérateur de couvrir des zones blanches importantes existantes par exemple aux États-Unis, en Australie, au Chili ou sur l'océan.

SpaceX pense pouvoir mettre en place l'envoi de SMS via ce système en 2024, puis développer la voix et les données à partir de 2025. Il ne faudra pas s’attendre à des débits importants, précise Elon Musk. Un seul opérateur est pour le moment partenaire en Europe : Salt, en Suisse.

Citée par Space News, Kate Tice, responsable ingénierie chez SpaceX, a déclaré lors du lancement des six premiers satellites qu'ils seraient plus lumineux que les 15 Starlink V2 qui les rejoindront ensuite sans embarquer le système pour se connecter aux smartphones.

Le 05 janvier 2024 à 07h33

2024, début du direct-to-cell pour Starlink

Dépassement de DAS : l’ANFR demande le retrait du smartphone Emporia Smart 4

Dépassement de DAS : l’ANFR demande le retrait du smartphone Emporia Smart 4

Le 04 janvier 2024 à 17h11

Le DAS membre de l’Emporia Smart 4 (un smartphone dédié aux séniors) a été mesuré à 4,74 W/kg, alors que la limite réglementaire est de 4 W/kg. Rien à signaler sur le DAS tronc à 1,70 W/kg, en dessous des 2 W/kg réglementaire.

L’Agence a alors « mis en demeure la société Emporia, responsable de la mise sur le marché de ce téléphone, de prendre toutes les mesures appropriées pour mettre fin aux non-conformités constatées sur les équipements actuellement sur le marché ainsi que ceux déjà commercialisés ».

Le fabricant a jusqu’au 19 janvier 2024 pour corriger le tir. À défaut, « l’équipement devra faire l’objet d’une procédure de rappel ». En attendant, l’ANFR « a demandé le retrait du marché français du téléphone ». Elle ajoute que « les distributeurs doivent mettre fin à la commercialisation même en l’absence d’instruction de la société EMPORIA ».

Le 19 octobre 2023, l’Agence nationale des fréquences avait déjà demandé le retrait du marché d’un smartphone Emporia, le Simplicity V27 (en même temps que le Doogee S88 Plus). Également en octobre, l’ANFR avait fait les gros titres avec l’interdiction de commercialisation de l’iPhone 12, également pour dépassement de DAS.

Le 04 janvier 2024 à 17h11

Dépassement de DAS : l’ANFR demande le retrait du smartphone Emporia Smart 4

Square Enix se tourne vers l’IA générative

Square Enix se tourne vers l’IA générative

Le 04 janvier 2024 à 15h37

Comme relevé par un lecteur, dans ses vœux 2024, le patron de l'éditeur japonais de mangas et de jeux vidéos Square Enix a déclaré que l'entreprise se lancerait « agressivement » dans l'application d'IA générative et d'autres technologies de pointe à ses travaux de développement et d'édition de contenu.

Éditrice de Final Fantasy et Dragon Quest, entre autres titres, le but affiché de l'entreprise sera d'abord d'améliorer « la productivité », aussi bien dans ses fonctions de développement de contenu que dans celles de marketing.

À terme, le président de Square Enix Takashi Kiryu explique vouloir utiliser ces technologies pour « créer de nouvelles formes de contenus pour les consommateurs », les décrivant du même coup comme des « opportunités commerciales ».

En introduction, le dirigeant rappelait les débats qui agitent la sphère de l'intelligence artificielle sur les capacités et les risques de ces technologies génératives. Lui-même se déclarer convaincu que l'« IA a le potentiel de remodeler ce que nous créons, mais aussi de modifier profondément nos processus de création, y compris en matière de programmation. »

Le 04 janvier 2024 à 15h37

Square Enix se tourne vers l’IA générative

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