Retour sur le drame qui s'est joué la semaine dernière. Tout a commencé lorsqu'une « influenceuse » (Elle Darby) a envoyé une lettre à l'hôtel Charleville Lodge afin de demander des nuits gratuites pour la Saint-Valentin. En échange : l'hôtel figurera « dans mes vidéos YouTube, mes stories et messages Instagram afin de le recommander, en échange d’un hébergement gratuit » indiquait-elle.
Elle met évidemment en avant ses 87 000 abonnés YouTube et ses 76 000 followers Instagram. Elle évoque également un partenariat passé avec un autre établissement, dont le résultat aurait été « incroyable pour eux ». Sur Facebook, en public mais sans la citer nommément, le responsable de l'hôtel a publié une réponse qui n'est pas piquée des hannetons.
Morceaux choisis : « Il faut beaucoup de culot pour envoyer un courriel du genre, à défaut de se respecter et d'avoir de la dignité [...] Qui va payer le personnel qui s'occupe de vous ? Qui va payer les femmes de ménage qui nettoient votre chambre ? [...] Peut-être devrais-je dire à mon personnel qu'il apparaîtra dans votre vidéo au lieu de recevoir un salaire pour le travail effectué ? ». Et de conclure : « À l'avenir, je vous conseille de proposer de payer comme tout le monde, et si l'hôtel en question croit que votre couverture les aidera, peut-être qu'ils vous proposeront de passer à une suite gratuitement ».
L'hôtel en profite pour expliquer qu'il est déjà largement présent sur les réseaux sociaux, notamment avec 186 000 abonnés sur Facebook, 80 000 sur Snapchat, etc. Comme le rappellent nos confrères de The Next Web, l'hôtel organise déjà sa communication, avec des campagnes devenues virales (ici et là par exemple).
Suite à cette publication, Elle Darby a publié une vidéo où elle tente de s'expliquer (on notera d'ailleurs que les commentaires ont été désactivés). Elle indique être « embarrassée » et « en colère ». Cette réaction, combinée avec celles d'autres « influenceurs » allant dans son sens, a conduit le gérant à prendre une décision radicale : « tous les blogueurs sont interdits de séjour ». Dans un dernier message, il précise qu'il n'est pas disponible pour répondre à d'autres questions.
Dans tous les cas, cette histoire a l'avantage de faire parler de la pratique et des exigences de certains « influenceurs »... tout en assurant de la publicité (bonne ou mauvaise selon les cas) aux deux protagonistes.
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