Solar Orbiter et Parker Solar Probe, les deux instruments respectivement de l'ESA et de la NASA ont été utilisés pour étudier la température de l'atmosphère du Soleil.
La température du plasma qui compose l'atmosphère du Soleil est proche d'un million de degrés Celsius alors que la surface de notre étoile ne dépasse pas les 6 000 degrés. Et jusqu'à présent, nous ne savions pas ce qui engendrait cette différence de température. Ça devrait même être l'inverse puisque la chaleur provient du noyau, affirme l’ESA. Certains chercheurs posaient comme hypothèse que des turbulences dans le plasma étaient peut-être la cause d'un réchauffement important, mais il était difficile de s'en assurer.
Les deux sondes peuvent faire des mesures in situ pour étudier les processus à petite échelle dans le plasma, mais Solar Orbiter peut aussi faire des observations à distance. Si les deux sondes sont positionnées correctement, « Solar Orbiter peut enregistrer les conséquences à grande échelle de ce que Parker Solar Probe mesure in situ » explique l'ESA.
Daniele Telloni, chercheur à l'Observatoire d'astrophysique de Turin, a remarqué que les deux instruments étaient presque dans la bonne configuration orbitale le 1er juin 2022. Il « suffisait » d'un roulis de 45 degrés de Solar Orbiter pour qu'il ait Parker Solar Probe au bon moment. L'ESA a effectué cette manœuvre délicate et les chercheurs ont pu obtenir les données nécessaires.
Celles-ci, étudiées dans un article publié dans la revue scientifique The Astrophysical Journal Letters, ont permis de confirmer l'hypothèse que les turbulences sont bien le moyen de transférer de l'énergie en présence. Cette étude est un premier pas vers la compréhension de ce processus.
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