Elon Musk a annoncé une action en diffamation contre l'Anti-Defamation League (ADL), une organisation de lutte contre l'antisémitisme, l'extrémisme et le sectarisme, qu'il accuse de l'avoir faussement accusé, lui et Twitter (X), d'être antisémites, rapporte TechCrunch.
« Pour blanchir le nom de notre plateforme sur la question de l'antisémitisme, il semble que nous n'ayons pas d'autre choix que d'intenter un procès en diffamation contre l'Anti-Defamation League... oh ironie ! », a tweeté le milliardaire ce lundi.
« Depuis l'acquisition, l'@ADL a essayé de tuer cette plateforme en l'accusant faussement d'être antisémite », déplore Elon Musk, qui lui reproche également d'être en partie à l'origine de la baisse des revenus du réseau social : « nos recettes publicitaires américaines sont toujours en baisse de 60 %, principalement en raison de la pression exercée sur les annonceurs par @ADL (c'est ce que nous disent les annonceurs), qui a presque réussi à tuer X/Twitter ».
Le New York Times avait estimé que les recettes publicitaires de X aux États-Unis, du 1er avril à la première semaine de mai 2023, se sont élevées à 88 millions de dollars, soit une baisse de 59 % par rapport au résultat de l'année précédente. Des revenus qui ne seraient pas suffisants pour assurer le paiement des intérêts de sa dette, souligne TechCrunch.
Elon Musk a récemment été critiqué pour avoir « liké » des messages avec le hashtag #BanTheADL, qui buzzait sur X la semaine passée, quelques heures après que l'ADL avait déclaré avoir eu une conversation productive avec la PDG de X, Linda Yaccarino, au sujet de la lutte contre les discours haineux sur la plateforme.
Musk a lui-même été accusé de relayer des théories du complot antisémites en ciblant le milliardaire juif George Soros et en relayant des contenus antisémites. En juin, il avait par exemple boosté un tweet antisémite offrant le choix entre utiliser du sang prélevé sur des enfants (relié à une photo du président américain Joe Biden) ou haïr les juifs (relié à une photo de l'acteur Mel Gibson, qui avait tenu des propos antisémites dans le passé).
Début août, Twitter avait aussi porté plainte contre le Center for Countering Digital Hate (CCDH), après la publication d'un rapport de l'ONG selon lequel le réseau social n'avait pas réagi à 99 % des messages haineux postés par les utilisateurs de Twitter Blue.
Commentaires