« Trop de grands médias font preuve d’un silence suspect face au sort de Julian Assange », déplorent une vingtaine d'ONG et médias indépendants français (Acrimed, Anticor, Attac, Blast, Là-bas si j’y suis, Ligue des droits de l'homme, Maison des lanceurs d’alerte, Syndicat national des journalistes) dans un « Appel de Paris pour Julian Assange » :
« S’il était extradé vers les Etats-Unis, quelle personne au monde (journaliste, lanceur d’alerte, etc.) oserait encore informer sur des dossiers gênants pour l’administration américaine ? ».
Les signataires rappellent que « WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan », ce qui vaut à Julian Assange d'être « persécuté par les États-Unis depuis douze ans, avec l’aide de leur allié britannique », et qu'il encourt « jusqu’à 175 ans de prison ! » :
« Poursuivi, harcelé, sali dans son honneur, il a déjà été privé de liberté pendant plus de onze ans au Royaume-Uni (une année en résidence surveillée avec un bracelet électronique, sept ans réfugié politique dans les locaux exigus de l’ambassade d’Equateur à Londres et depuis trois ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh). »
Ils rappellent également que « depuis des années, la fédération internationale des journalistes (FIJ) avec ses 190 affiliées représentant quelques 600 000 adhérents des médias dans 150 pays et les syndicats nationaux ont plaidé sa cause sans relâche ».
Les signataires demandent « que Julian Assange soit libéré, protégé, réhabilité, rendu dans tous ses droits personnels et professionnels et indemnisé [et] que le gouvernement français lui accorde l’asile politique ».
Commentaires