JO Paris 2024 : 358 fausses billetteries d’ores et déjà identifiés, 78 « neutralisés »
Le 24 juillet 2024 à 17h14
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Société numérique
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« Nous avons identifié dix sites ce mardi matin en trois heures, c’est un bilan que l’on dressait auparavant en une semaine », explique au Figaro le capitaine Étienne Lestrelin, de l’Unité nationale cyber (UNCyber) de la gendarmerie. Il a été missionné par Europol en partenariat avec le Comité d'organisation des Jeux olympiques (COJO) pour traquer la fraude aux faux billets.
Au mois de mars, il en avait déjà répertorié 257, et une centaine de plus ces quatre derniers mois. « Cette hausse ne va pas s’arrêter à la cérémonie d’ouverture. Elle va se poursuivre pendant l’ensemble des Jeux », présage le capitaine.
Les sites frauduleux seraient principalement de deux types. Certains, commercialisant traditionnellement des places de spectacles ou de concert, en profitent pour vendre « sans autorisation » des billets pour les JO, mais sans que Le Figaro n'explique comment ils se les seraient procurés.
D'autres n'ont pour objectif que de capter les données liées à l’identité des acquéreurs, puis de leur demander de payer, sans obtenir de billets en retour. « Au total, 78 sites ont été, par une procédure au civil, neutralisés ». Le Figaro ne précise pas s'ils ont été saisis ou bloqués. Une grande majorité de ces plateformes seraient par ailleurs localisées « dans des pays russophones ».
L'UNCyber travaille aussi avec les réseaux sociaux et les plateformes comme Leboncoin pour fermer les comptes des revendeurs de billets. Seule la plateforme officielle du COJO a en effet, l’autorisation de proposer de la revente de billets entre particuliers.
Le capitaine rappelle par ailleurs qu'aucun billet n’a encore été matérialisé : « ils seront créés le jour même des compétitions, en format numérique uniquement, avec un QR code réactif qui va se régénérer jusqu'au scannage de la place », résume Le Figaro.
Une trentaine de plaintes du Mexique, de Grèce, des Pays-Bas ou d'Italie ont déjà été communiquées au COJO au sujet de particuliers victimes de ce type d'escroquerie. « Ces plaintes vont exploser pendant les Jeux. Lors du scannage aux portiques, les personnes comprendront que le QR code reçu n’était qu’un prospectus pour un supermarché », prédit le capitaine de la gendarmerie.
Le 24 juillet 2024 à 17h14
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