#Le brief du 20 juin 2024

La dissolution redonne goût à l’information

Le 20 juin 2024 à 15h23

« C'est un phénomène qu'on observe à chaque moment de crise », précise Cyril Lacarrière, éditorialiste média sur France Inter : « Depuis dix jours, les Français se sont massivement reconnectés à l'actualité. La dissolution redonne goût à l'information ».

La semaine passée, Le Figaro a enregistré+ 150 % d'abonnés numériques par rapport à la précédente, Le Monde et Libération 200 % d'augmentation les jours suivants l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, et 400 % d'abonnements en plus pour Mediapart :

« Sa patronne Carine Fouteau me dit quand même que la raison de ce succès rend difficile de se réjouir. Son site a aussi mis en accès libre de nombreux articles sur la menace que représente l’extrême-droite… de la pédagogie, mais aussi le bon moment pour faire découvrir le travail de sa rédaction. »

BFMTV a par ailleurs repris sa place de numéro 1, devant CNews, « et les chaînes info font le plein… » avec, la semaine passée, 10 millions de téléspectateurs de plus que la moyenne sur les quatre chaînes info alors que, « d'ordinaire, les politiques font fuir les téléspectateurs ».

Sur Twitch, souligne Cyril Lacarrière, les néo-éditorialistes spécialistes politiques Dany et Raz, proches de LFI, ont fait exploser les scores… allant parfois jusqu'à multiplier le nombre de vues par deux… pour des vidéos qui peuvent durer plus de 4 heures.

« Quelle leçon tirer de tout ça ? Que quand ça va mal, les gens ont besoin de leurs repères. Et quand ils ont besoin de faire le tri entre le vrai et le faux… quand ils ont besoin de vraiment de comprendre les enjeux, ils retrouvent le chemin d’une info fiable et en qui ils ont confiance. »

Le 20 juin 2024 à 15h23

La dissolution redonne goût à l’information

Informatique quantique : la start-up française C12 lève 18 millions d’euros

Le 20 juin 2024 à 14h00

Cette start-up est une spin-off du laboratoire de physique de l’École normale supérieure de Paris. Elle s’est lancée dans la course au développement d’un ordinateur quantique universel à base de nanotubes de carbone. C12 est dans la liste des compétiteurs au programme PROQCIMA, aux côtés d’Alice & Bob, Pasqal, Quandela et Quobly.

Elle vient de boucler son « deuxième tour de table de 18 millions d’euros », après avoir levé 10 millions d’euros en 2021. On retrouve dans les investisseurs Varsity Capital, EIC Fund et Verve Ventures, ainsi que des investisseurs historiques comme 360 Capital, Bpifrance (à travers son fonds Digital Venture) et BNP Paribas Développement.

« Notre ambition est la même qu’au premier jour : devenir l’un des leaders de l’informatique quantique de demain », explique Pierre Desjardins, cofondateur et CEO de l’entreprise. Son frère, Matthieu Desjardins, est également cofondateur et directeur technique.

En octobre dernier, C12 inaugurait sa première ligne de production de puces quantiques, à Paris dans le 5ᵉ arrondissement, pour un investissement de 9 millions d’euros. « Le site inauguré le 27 octobre dispose d’un profond sous-sol qui isole des vibrations et des perturbations électromagnétiques les délicats procédés de fabrication de la puce quantique de la start-up », explique l’entreprise.

Le 20 juin 2024 à 14h00

Informatique quantique : la start-up française C12 lève 18 millions d’euros

Microsoft change de formule pour Copilot sur Windows 10 et 11

Le 20 juin 2024 à 11h01

Dans les canaux Beta de Windows 10 et 11, Microsoft a déployé une nouvelle version de Copilot. Plutôt qu’un composant accessible via un panneau latéral, il s’agit maintenant d’une application plus classique.

Épinglée à la barre des tâches, l’application s’affiche désormais dans une fenêtre traditionnelle. Elle peut donc être déplacée, redimensionnée et ainsi de suite. Microsoft explique avoir reçu de nombreux retours des testeurs en ce sens. Cet épinglage dans la barre des tâches provoque la disparition du raccourci clavier Win + C.

Ces versions de tests incorporent également deux changements que l’on aurait aimé voir plus tôt. D’une part, l’ajout des jump lists dans le menu Démarrer. Depuis un clic droit, on peut donc accéder aux fonctions principales de l’application et aux derniers documents ouverts. D’autre part, la possibilité de faire glisser une icône depuis le menu Démarrer jusque dans la barre des tâches pour l’y épingler.

Note : Une précédente version de cet article mentionnait le déploiement de Recall dans les canaux beta de Windows 10 et 11. Il s’agissait d’une confusion, maintenant corrigée.

Le 20 juin 2024 à 11h01

Microsoft change de formule pour Copilot sur Windows 10 et 11

IA en Europe : Londres a le plus de startups, mais Paris récolte les plus gros investissements

Le 20 juin 2024 à 09h33

Si l’on en croit un rapport de la société de capital-risque Accel cité par TechCrunch, le cumul des investissements en Europe et en Israël représentent 45 % du montant total du financement à risque dans le domaine de l’intelligence artificielle.

En termes d’entreprises, Londres mène la danse. Sur les 221 startups analysées dans la zone étudiée, 27 % ont été créées à Londres. Viennent ensuite Tel-Aviv avec 13 %, Berlin avec 12 %, Paris n’arrive qu’en quatrième place avec 10 %, et Amsterdam avec 5 %.

En revanche, les startups fondées en France sont celles qui récoltent les plus gros investissements. Selon Accel, le pays atteint les 2,131 milliards d’euros de financement à risque, bien aidés par les 600 millions levés au début du mois par Mistral AI. Pour rappel, l’entreprise avait déjà levé 450 millions d’euros début décembre. H et ses 205 millions d’euros sont également cités, de même que Hugging Face et ses 220 millions en août 2023.

La France se retrouve ainsi loin devant en matière d’investissement. Le Royaume-Uni a cumulé 1,07 milliard d’euros sur la même période, Israël 970 millions et l’Allemagne 600 millions, dont 465 millions pour la seule levée d’Aleph Alpha l’année dernière.

Selon Harry Nelis (Accel), interrogé par TechCrunch, ces investissements auraient tout à voir avec la convergence de plusieurs facteurs, dont un enseignement de qualité, produisant et attirant les talents. Et de citer Meta et Google qui ont rapidement créé des laboratoires à Paris pour la recherche en IA.

Le rapport note également la manière dont les grandes entreprises de la tech essaiment. 25 % des fondateurs de startups sont d’abord passés par les GAFAM. Pour les dix startups les plus influentes actuellement, le chiffre monte même à 60 %. Google se démarque en fournissant à elle seule 11,3 % des fondateurs de startups. On pourrait aussi voir le verre à moitié vide : la société retiendrait moins bien ses talents.

Enfin, Accel pointe une expérience d’environ 10 ans en entreprise ou dans l’univers académique avant de se lancer dans la fondation d’une startup spécialisée en IA.

Le 20 juin 2024 à 09h33

IA en Europe : Londres a le plus de startups, mais Paris récolte les plus gros investissements

En Chine, des touristes confrontés à la dystopie kafkaïenne du « tout numérique »

En Chine, des touristes confrontés à la dystopie kafkaïenne du « tout numérique »Photo de Road Trip with Raj sur Unsplash

Le 20 juin 2024 à 08h36

Entre janvier et avril 2024, 100 000 touristes français ont visité la Chine, rapporte France Inter, bénéficiant, comme plusieurs autres ressortissants de pays européens et asiatiques, d'une mesure d'exemption de visa pour les séjours de moins de 14 jours.

Or, l'épidémie de Covid-19 et les velléités de contrôle de la population ont changé la donne, au point que le pays « fonctionne désormais intégralement au numérique ». Au point que le quotidien des touristes étrangers vire parfois à la dystopie kafkaïenne.

Pour visiter la Cité interdite à Pékin, par exemple, il faut installer WeChat. Or, explique Inès, une étudiante, « le problème, c'est qu’en Chine, je ne peux installer aucune application sur mon téléphone, parce que j’utilise le store de Google qui ne marche pas ici », au point de l'empêcher d'acheter un ticket, et pas seulement :

« Sans les applications locales Wechat ou Alipay, la vie est un cauchemar en Chine. Il est quasi impossible de payer dans un magasin, de prendre un taxi ou encore de réserver dans un musée, comme ici à la Cité interdite. Les billets et les pièces ne sont pas toujours acceptés et les cartes bancaires internationales presque jamais. »

De plus, WeChat n'aurait pas été traduit en anglais, retirer de l'argent liquide ou changer du cash s'avère lui aussi très compliqué, et de nombreux sites web sont bloqués. À commencer par Google, Facebook ou encore WhatsApp, pénalisant d'autant plus le quotidien des touristes étrangers, habitués à se reposer sur leurs applis, interdites en Chine.

Les touristes qui n’ont pas anticipé se retrouvent ainsi bloqués… jusque dans certains WC publics, qui ne fournissent pas de papier toilette, qu'il faut avoir préalablement récupéré au moyen d'un QR Code à scanner avant d'entrer. « On n'a jamais su comment ça fonctionnait », déplorent deux touristes françaises « Les QR codes, il y en a partout. C'est un choc de culture. »

Conscientes de ces difficultés, les autorités chinoises commencent à expérimenter le déploiement de terminaux acceptant les cartes bancaires étrangères, qui peuvent aussi désormais être rajoutées à Alipay et WeChat, afin de permettre aux touristes de payer via QR Codes.

« On voyage ici dans un pays 100 % numérique », explique à France Inter un retraité suisse visiblement satisfait de son séjour : « Si on s'est pas préparé à ça, il faut rester chez soi. Il faut vivre comme les gens ici. »

France Inter évoque cela dit la galère vécue par un jeune touriste français ayant dû marcher 10 kilomètres à pied dans la montagne sans accès à la 4G, et donc sans pouvoir faire fonctionner les applications chinoises, pour acheter un simple ticket de bus.

Le 20 juin 2024 à 08h36

En Chine, des touristes confrontés à la dystopie kafkaïenne du « tout numérique »

Stop destroying videogames et Air-Quotas : deux initiatives citoyennes en Europe

Le 20 juin 2024 à 08h07

La Commission européenne vient d’enregistrer deux nouvelles initiatives européennes : « Air-Quotas » et « Stop destroying videogames » (Stop à la destruction des jeux vidéo).

La première demande à la Commission « de mettre en place, dans chaque pays, un mécanisme de quotas carbone citoyens qui encouragera les entreprises à se décarboner sous l'effet de la demande des consommateurs ». Selon les organisateurs, le calcul devrait prendre en compte « tous les achats de produits et services, en commençant par le transport aérien ».

La seconde initiative vise « à instaurer, pour les éditeurs qui vendent des jeux vidéo ou accordent des licences pour des jeux vidéo au sein de l'Union européenne, l'obligation de laisser ces jeux dans un état fonctionnel (jouable), afin d'empêcher le blocage à distance des jeux vidéo par les éditeurs ».

Attention, il ne s’agit pour le moment que d’enregistrer les deux initiatives, considérées comme recevables sur le plan juridique : « À ce stade, [la Commission] n'a pas analysé les propositions sur le fond ». La balle est maintenant du côté des organisateurs :

« [Ils] disposent d'un délai de six mois pour lancer le processus de collecte de signatures. Si, en l'espace d'un an, l'initiative citoyenne européenne recueille un million de déclarations de soutien avec des nombres minimaux de signataires atteints dans au moins sept États membres différents, la Commission devra réagir. Elle devra décider de prendre ou non des mesures pour répondre à la demande, et sera tenue de motiver sa décision ».

Le 20 juin 2024 à 08h07

Stop destroying videogames et Air-Quotas : deux initiatives citoyennes en Europe

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