Les fact-checkers non-occidentaux peu surpris de la volte-face de Meta
Le 14 janvier 2025 à 17h10
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Si les fact-checkeurs occidentaux, et notamment ceux exerçant aux États-Unis, ont pu être surpris par la brusque décision de Meta de supprimer son soutien à leurs travaux, leurs collègues répartis partout sur la planète ont été déçus, mais pas surpris.
La directrice de la rédaction pakistanaise Soch Fact Check explique ainsi à Rest of World entendre régulièrement des rumeurs annonçant une telle décision depuis deux ans.
Et si l’entreprise a mis sur pied un programme de partenariat avec des entités de fact-checking dans 199 pays depuis 2016, plusieurs constatent que Meta a graduellement réduit ses investissements dans le domaine depuis plusieurs années.
Chequeado, implantée à Buenos Aires, ou Aos Fatos, à Rio de Janeiro, travaillent ainsi activement à la diversification de leurs revenus, pour éviter de dépendre de Meta.
En Inde, le plus gros marché de Facebook en nombre d’utilisateurs (373,2 millions de personnes y ont un compte sur la plateforme), l’inquiétude est néanmoins réelle. La dépendance de l’écosystème de vérification des faits aux financements de la holding de Zuckerberg est en effet importante.
Autre répercussion qui inquiète Soch Fact Check : celle de la « diabolisation de la vérification des faits », qui pourrait aggraver la situation d’un milieu à la santé économique déjà précaire.
Le 14 janvier 2025 à 17h10
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