Connexion
Abonnez-vous

Vidéosurveillance : il n’y aura pas de reconnaissance faciale aux JO 2024

Vidéosurveillance : il n'y aura pas de reconnaissance faciale aux JO 2024

Le 21 mars 2022 à 09h02

« Il faudra trouver des moyens pour assurer la sécurité sans la reconnaissance faciale », a expliqué Cédric O à la mission d’information sur la reconnaissance faciale, rapporte Public Sénat.

Le gouvernement avait lancé une « phase d'expérimentation » de cette technologie en 2019, à l'aune des JO, alors que son déploiement est interdit en France et contraire au RGPD, et que la CNIL avait retoqué plusieurs projets d'expérimentation.

Trois ans plus tard, le Covid est passé par là et comme l'a reconnu le ministre, « la priorité a été mise sur d’autres sujets et la plupart des expérimentations n’ont pas pu être menées » : « il y a deux ou trois ans, j'avais évoqué la nécessité d'ouvrir le débat national et des expérimentations. Mais la plupart des expérimentations n'ont pas été menées, et le débat n'a pas eu lieu », note ZDNet.

Le gouvernement aurait ainsi finalement écarté la possibilité d'y recourir « compte tenu du contexte et de la sensibilité du sujet » : 

« De toute évidence, il faudra trouver des moyens pour assurer la sécurité sans l’utilisation de ces mécanismes d’identification en temps réel. Des dizaines de Jeux Olympiques ont été organisés sans la reconnaissance faciale. Aurait-on pu dans le cadre d’une élection présidentielle, avec le surmoi politique qui nous habite les uns et les autres, avoir un débat apaisé sur le fait de déployer de la reconnaissance faciale dans le cadre des JO ? Je ne suis pas sûr. Je suis même certain du contraire ».

« C’est un sujet hautement politique », estime Cédric O, qui rappelle cela dit qu' « il faut différencier la technologie d’authentification et la technologie d’identification » et que « le terme de reconnaissance faciale est un terme fourre-tout qui obère le débat » : 

« Il n'y a rien à voir entre la reconnaissance de notre visage pour déverrouiller notre smartphone, et des logiciels tournant sur des caméras de surveillance utilisées pour identifier les gens qui se promènent dans la rue en temps réel. [...] Il me semble que les questions éthiques et politiques posées en authentification, pour accéder à un événement et fluidifier des queues par exemple, dès lors qu'il y a d'autres alternatives à la reconnaissance faciale, posent moins problème que l'identification. »

S'il se prononce toujours pour des expérimentations, Cédric O reste sceptique : « j'y crois encore assez peu. Il y a encore énormément de faux négatifs et de faux positifs ».

Le 21 mars 2022 à 09h02

Commentaires (10)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar

« De toute évidence, il faudra trouver des moyens pour assurer la sécurité sans l’utilisation de ces mécanismes d’identification en temps réel. Des dizaines de Jeux Olympiques ont été organisés sans la reconnaissance faciale.


Voilà. Donc il n’y a rien d’autre à dire : on fait comme on a toujours fait, ca ne rendait pas les choses moins secure.
Les moyens, il ne faudra pas “les trouver” : on les connaît déjà, on les emploie déjà.

votre avatar

Très bonne remarque qui montre bien l’importance du langage. L’utilisation du futur simple et du verbe falloir laisse penser qu’il y a encore du boulot à faire alors que la seconde phrase indique bien que les solutions existantes sont utilisées et fonctionnent.

votre avatar

C’est un faux argument, dire “ça marchait bien avant donc on n’a pas besoin de X” est invalide, c’est comme dire “on vivait très bien avant que la ceinture de sécurité arrive, on n’a pas besoin maintenant”.



Je suis d’accord sur le fait que la reconnaissance faciale est une belle saloperie qui ne devrait pas exister, mais pas sur l’argument en lui-même.

votre avatar

Paris est classé combien dans le classement des villes les plus sécurisé d’Europe ?

votre avatar

alors que son déploiement est interdit en France comme le dit le “RGPD.”…



il faut LE leur rappeler de temps en temps
car ils ont tendance à l’oublier, ça !
“éh..le RGPD., c’est tout le temps” !!! :langue:

votre avatar

SomeDudeOnTheInternet a dit:


C’est un faux argument, dire “ça marchait bien avant donc on n’a pas besoin de X” est invalide, c’est comme dire “on vivait très bien avant que la ceinture de sécurité arrive, on n’a pas besoin maintenant”.


Je ne dis pas que “on n’en a pas besoin”, je dis que dire “on devra trouver comment faire” est faux. On fait déjà.
Qu’on fasse mieux, moins bien, plus dangereux, etc. avec de la reco faciale, c’est pas le sujet. On fait déjà, il n’y a pas à “trouver comment faire sans”.

votre avatar

Bof, avec l’autre taré qui va finir par tous nous atomiser (et au rythme où ça va, faut prévoir ça pour avant la fin de cette année), les JO de 2024 ne risquent plus d’être une préoccupation, vu que Paris sera devenue un champ de ruines comme tout le reste de l’Europe…

votre avatar

Attendons le prochain gouverment. Cédric O n’est plus légitime à parler de ce sujet vu qu’on sait qu’il quitte son poste, et la politique (sans y être vraiment entré…).
Son successeur pourrait très bien “on reprend les expérimentations” pour que tout soit prêt en 2024. Il y a un marché bien juteux, je doute que l’industrie de la reco faciale dise “O a dit qu’on ne ferait rien, on est ok avec ça”. Le startuf’ nation a toujours de beaux jours devant elle…

votre avatar

on va jouer sur les mots, il y aura reconnaissance de silhouette c’est tout. ça permettra de suivre des individus non identifiés en tant que personne sur les différents réseaux de vidéo (surtout depuis le CCOS tout est au même endroit). il suffira qu’un agent (flic ou autre) sache de qui il s’agit pour que ce soit de la reconnaissance de personne et hop. en fait c’est déjà la cas d’ailleurs.

votre avatar

(quote:2062316:skankhunt42 )
Paris est classé combien dans le classement des villes les plus sécurisé d’Europe ?


6ème mondiale quant à la sécurité des personnes , Beijing et Shanghai sont classées au même niveau que Rio de Janeiro :mdr:



https://safecities.economist.com/safe-cities-2021-whitepaper/

Vidéosurveillance : il n’y aura pas de reconnaissance faciale aux JO 2024

Fermer