Trump et l’ingérence russe : un mémo souffle sur le feu
Le 05 février 2018 à 10h39
2 min
Droit
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Crise constitutionnelle latente aux États-Unis ? Elle se pourrait, tant Donald Trump semble faire feu de tout bois. Dernier élément en date, un mémo déclassifié par la commission du Renseignement de la Chambre des représentants et rédigé par des élus républicains.
Le mémo, jusqu’ici confidentiel, accuse le FBI et le ministère de la Justice de mener une enquête biaisée et anti-Trump sur l’ingérence potentielle de la Russie dans les élections américaines. Tout particulièrement des contacts entre Carter Page, de l’équipe de Trump, et des représentants du pays.
Pour obtenir des preuves, le FBI aurait fait une demande de mandat à un juge, sur la base de la loi FISA. Le dossier de demande serait presque intégralement basé sur les éléments fournis par un ex-espion britannique, Christopher Steele, au passé trouble et aux motivations floues. De plus, les renseignements glanés par Steele l’auraient été… sur demande du parti démocrate et de l’équipe d’Hillary Clinton.
Trump évoque de fait sur Twitter une « chasse aux sorcières », une enquête n’ayant rien apporté de concret en plus d’un an, ainsi qu’un FBI et un ministère de la Justice tout sauf neutres.
Mais les démocrates estiment, eux, que le mémo est lui-même totalement biaisé, construit de manière à passer sous silence certains faits, avec pour seule optique de protéger le président américain. Le sénateur Chuck Schumer demande donc à Trump de permettre la publication du mémo adverse.
Il le prévient que tout refus montrerait que la manœuvre n’était destinée qu’à miner les efforts de Bob Mueller, commissaire spécial chargé de l’enquête globale sur l’ingérence russe, et à affaiblir la position de Rod Rosenstein, actuel numéro deux du département de la Justice.
Le démocrate Leon Panetta, ancien directeur de la CIA et secrétaire à la Défense sous Obama, estime pour sa part que le danger de crise constitutionnelle est réel. Réagissant sur Fox News, il a déclaré : « Pour que notre démocratie fonctionne, vous devez avoir une relation de confiance entre le président et ceux chargés de faire appliquer la loi ».
Le 05 février 2018 à 10h39
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