Très haut débit : bisbilles sur la subvention des réseaux publics
Le 15 juin 2018 à 09h24
2 min
Internet
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Un débat fait rage sur les 300 derniers millions d'euros des 3,3 milliards de subvention des réseaux d'initiative publique, rapportent Les Échos. Cette large somme était promise en 2013 aux départements et régions, pour les aider à couvrir les zones rurales abandonnées par les opérateurs privés, pour un coût total de 13 à 14 milliards d'euros.
Selon la Fédération des industriels des réseaux publics (Firip), ces 300 millions d'euros ont disparu des plans du gouvernement, qui ne respecterait pas sa promesse. Que nenni, répond le gouvernement, qui a réattribué cet argent à d'autres technologies que la fibre, comme le guichet numérique (qui fournit un chèque de 150 euros aux habitants se connectant en très haut débit radio ou par satellite).
Autre débat : l'après 2022, où l'ensemble des lignes Internet fixe doivent disposer du très haut débit, et 80 % en fibre. Si cet objectif est déjà difficile à tenir, il restera dans tous les cas 6 millions de lignes à couvrir en fibre pour atteindre la société du Gigabit, voulue en 2025 par l'Union européenne. Or, le plan France THD s'arrête net à 2022. Selon l'État, de futures subventions engendreraient un surcoût de 600 à 800 millions d'euros en subventions. Une paille face aux 3,3 milliards déjà engagés, que le gouvernement rechigne tout de même à promettre, face aux larges promesses des financeurs privés.
Le 15 juin 2018 à 09h24
Commentaires (5)
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Abonnez-vousLe 15/06/2018 à 09h08
Il y a un point sur lequel le plan très haut débit est foireux, c’est l’inégalité devant le choix d’opérateurs pour le consommateur final de fibre.
En zone dense, on a, parmi les opérateurs de fibres proposés, les grands FAI nationaux (Free, Orange, Bouygues et SFR), avec les avantages tarifaires et techniques qui en découle (offres quadruple play, hot spots wifi à travers la France, box developer par le FAI).
En zone peu dense, souvent en RIP, la fibre n’est accessible qu’au travers de FAI secondaires (nordnet, video futur, etc.) aux boxes génériques, aux offres TV limitées, sans quadruple play et sans couverture nationale.
Pour resumer, en zone peu dense, l’abonnement fibre + mobile coûte plus cher pour un service de moins bonne qualité.
C’est qui attribue les licences aux FAI et opérateurs mobiles, si je ne me trompe?
Ce même état devrait donc avoir un moyen de pression pour que les grands FAI nationaux soit présents partout où il y a la fibre, qu’elle soit déployée par eu ou par un RIP.
Le 15/06/2018 à 10h25
S’il y a eu réattribution d’une partie de l’enveloppe à une autre destination que la subvention initialement prévue, la Firip a raison.
C’est d’autant plus scandaleux que cette réaffectation est fait au final au profit des acteurs privés que sont les opérateurs au au détriment d’infrastructures publiques.
C’est en en même temps un nouveau cadeau au privé et un coup de hache dans le dos aux collectivités locales. Ca va être joli quand ce seront les crédits de substitutions aux taxes locales qui vont être directement envoyées aux opérateurs d’assainissement, de voirie, de distribution d’eau, de transports…
Le 15/06/2018 à 21h10
Le 15/06/2018 à 21h20
Le 16/06/2018 à 22h21
Merci pour ces éléments OB.
Ce que je constate chez moi en zone AMII est que j’ai désormais le choix entre trois opérateurs fibre (trois gros et pas sfr), alors qu’à 1 km de là à Grenoble, en zone soit-disant dense, c’est Orange ou Sosh (humour).
La différence ne vient pas dans ce cas du débit adsl qui est comparable mais de la mutualisation des investissements propres à ma zone : pas besoin d’ammener un câble optique par immeuble. Louer une fibre noire à orange suffit pour un PMZ de 360 logement et on peut mettre des fibres en propre plus tard si la demande décolle bien.
Du reste, malgré un débit adsl très bon vers les 20 Mbit/s, 80% des logements ont migré sur la fibre dans mon immeuble.