L'adaptation française du média américain rencontre des difficultés pour se financer depuis sa création, il y a près de dix ans.
En 2015, trois millions d'euros était injectés. Dernièrement, c'est à travers le soutien d'Ariane et Benjamin de Rothschild que le titre a été sauvé, via un investissement de plus de deux millions d'euros.
La direction a été renouvelée, une partie de la rédaction a quitté le navire, mais pas remplacée. Elle devait surtout gérer les différents pigistes intervenant dans les colonnes du titre.
Déjà à l'époque, on avait vu du contenu sponsorisé ou « partenaire » apparaître sur Slate, parfois sans mentionner le commanditaire. Aujourd'hui, on apprend que cette tendance va se renforcer, avec la nouvelle version du site lancée demain.
Une équipe dédiée à la production de ce contenu est mise en place. Chloé Woitier du Figaro nous apprend que l'objectif est de « devenir une agence de production de contenus haut de gamme avec un objectif : appliquer le même niveau d'exigence aux brands contents créés pour ses clients qu'aux contenus rédigés par la rédaction ».
Un vœu maintes fois formulé par des éditeurs, mais qui se marie en général assez peu avec les demandes des clients. Ainsi, nombreux sont les sites à finalement proposer des contenus purement publicitaires et souvent peu intéressants sur le fond malgré de tels espoirs.
Slate veut également miser sur des podcasts nous apprend CB News. Là aussi l'objectif est également publicitaire puisque ce format est évoqué comme l'un de ceux proposés sous forme de contenu sponsorisé, avec l'écrit, les infographies ou les vidéos.
Un groupe Facebook, nouvelle tendance dans les médias qui n'arrivent pas à se défaire des réseaux sociaux après le changement de stratégie du géant américain, est aussi proposé : Venez comme vous Slate. L'objectif est ainsi de « prendre le temps de publier mieux, engager un public fidèle sur des temps de lecture longs, donner accès gratuitement à son regard vif et créatif sur le monde ».
L'idée d'un média payant par abonnement, lancée en 2016 via Slate+, semble donc définitivement enterrée.
Commentaires (1)
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Et Boulapoire de Gamekult, le mec de cette Chloé Woitier, quitte Gamekult cette semaine… on devine où il va bosser " />
Et faire de la publicité déguisée sous forme d’article devrait pas trop le changer de Gamekult " />