Scale-Up Europe : 21 recommandations pour « accélérer l’émergence de champions technologiques européens »

Scale-Up Europe : 21 recommandations pour « accélérer l’émergence de champions technologiques européens »

Scale-Up Europe : 21 recommandations pour « accélérer l’émergence de champions technologiques européens »

Cette initiative a été annoncée officiellement par Cédric O début mars et, comme prévu, une synthèse des recommandations vient d’être remise au président de la République. Elle est le fruit du travail de plus de 200 membres de l’écosystème technologique européen.

Les 21 recommandations seront détaillées aujourd’hui, à l’occasion de l’ouverture du salon VivaTech. On peut néanmoins déjà en retrouver la liste dans ce document, avec des explications en prime. 

Le gouvernement veut inscrire ces recommandations à l’agenda européen. Cédric O profitera du salon de la Porte de Versailles pour « prêcher » la bonne parole à ses homologues et tenter de les convaincre.

Le secrétaire d’État multiplie les annonces ces derniers jours pour rappel, parfois en se prenant les pieds dans le tapis, afin de vanter la stratégie numérique du gouvernement. La présentation de Scale-Up Europe à VivaTech sera très certainement l’occasion d’en remettre une couche.

Commentaires (20)


Benjamin Bayard (accompagné de Marc Rees) dans sa conclusion chez Thinkerview https://www.youtube.com/watch?v=EOWeewlc2CE :




Le protectionnisme peut se faire par deux moyens, les tarifs douaniers ou la production de normes.
L’Union européenne a créé un cadre réglementaire créant du protectionnisme.
J’aurai aimé que les Etats membres s’en saisissent pour faire de la politique économique… et ils ne font pas politique économique.
Leur politique économique est de servir la soupe aux américains.




Merci Monsieur Bayard de rappeler les fondamentaux : Nous nous comportons comme un vassal des Etats Unis et nous refusons de créer le B.A.-BA de ce que tout Etat fait pour assurer son indépendance et la prospérité de son économie pour ses citoyens : Mettre en place des politiques économiques de développement industriel.



Son absence appauvrie l’économie, fait diminuer sa puissance, son influence sur la scène géopolitique et internationale, et condamne sa population à l’appauvrissement tendant vers le délitement de la société et l’augmentation de la violence.



C’est ce que De Gaulle et Pompidou expliquaient aux français il y a 60 ans environ : La France doit devenir un grand pays industriel ou choisir de disparaître de l’Histoire.
Nous allons donc mettre en place une planification industrielle pour y parvenir.



CQFD.



Equilibrium a dit:



CQFD.




T’as rien compris de ce que tu cites ou tu fais semblant ?
Parce que dire “CQFD” en conclusion de propos à l’opposé totale de ta diatribe habituelle, c’est juste à mourir de rire


A l’opposé de ma diatribe habituelle ? :mdr:



T’es marrant dans ton commentaire de haine personnel.



Je suis tout à fait dans la cohérence bien au contraire.



Un pays qui se met dans les mains d’un autre et ne se soucie pas de son développement économique et industriel s’appauvrie et ce phénomène de déclassement conduit invariablement à des formes de misère et de violence qui conduisent à des conflits internes se terminant en guerre interne ou externe, et in fine de la conquête par une puissance étrangère ou un découpage en petit morceau.



C’est tout à fait ce qu’entrevoie De Gaulle lorsqu’il parle de ce choix : Développement industriel ou disparition de l’Histoire.



La chute de 1940 et la mise sous coupe réglée des nazis puis des desiderata des americains à la liberation (la France dirigée par un HQ americain et monnaie americaine) a largement laissé entrevoir le futur qui se dessinait sans sursaut nécessaire. Sans compter les tensions et la guerre civile larvée qui aurait pu se dessiner entre collaborateurs et resistants.



Mais lorsque l’on ne veut pas comprendre…


Equilibrium

A l’opposé de ma diatribe habituelle ? :mdr:



T’es marrant dans ton commentaire de haine personnel.



Je suis tout à fait dans la cohérence bien au contraire.



Un pays qui se met dans les mains d’un autre et ne se soucie pas de son développement économique et industriel s’appauvrie et ce phénomène de déclassement conduit invariablement à des formes de misère et de violence qui conduisent à des conflits internes se terminant en guerre interne ou externe, et in fine de la conquête par une puissance étrangère ou un découpage en petit morceau.



C’est tout à fait ce qu’entrevoie De Gaulle lorsqu’il parle de ce choix : Développement industriel ou disparition de l’Histoire.



La chute de 1940 et la mise sous coupe réglée des nazis puis des desiderata des americains à la liberation (la France dirigée par un HQ americain et monnaie americaine) a largement laissé entrevoir le futur qui se dessinait sans sursaut nécessaire. Sans compter les tensions et la guerre civile larvée qui aurait pu se dessiner entre collaborateurs et resistants.



Mais lorsque l’on ne veut pas comprendre…


Un mec vante une décision de l’Europe (à l’opposé de ta diatribe habituelle) et se désole que les Etats membres ne l’aient pas retranscrite (contrairement à ta diatribe que je résume en “ce que l’Europe fasciste veut, les Etats vont le faire sans moufter”), tu conclues par CQFD.



Formidable.



Quand à de Gaulle, il rêvait d’une confédération internationale et se plaignait que la CECA n’avait pas une autorité supranationale suffisante.



Réécrire l’histoire est un de tes hobbies on dirait.


Cumbalero

Un mec vante une décision de l’Europe (à l’opposé de ta diatribe habituelle) et se désole que les Etats membres ne l’aient pas retranscrite (contrairement à ta diatribe que je résume en “ce que l’Europe fasciste veut, les Etats vont le faire sans moufter”), tu conclues par CQFD.



Formidable.



Quand à de Gaulle, il rêvait d’une confédération internationale et se plaignait que la CECA n’avait pas une autorité supranationale suffisante.



Réécrire l’histoire est un de tes hobbies on dirait.


Monsieur Bayard indique que l’Europe en tant qu’entité normative avait créé des normes, qui notamment en terme de numérique avec le RGPD, étaient conçus comme un outil permettant de se protéger de l’extraterritorialité du droit américain.



Mais justement, les Etats membres et leurs autorités ne se sont pas mis en capacité de l’appliquer comme il se doit depuis son vote en 2016 puis depuis son entrée en vigueur en 2018, et que du fait de ce vide, aidé par le Safe Harbor et le Privacy Shield, ont permis pendant 5 ans aux entreprises américaines du numérique de siphoner en toute impunité toutes les données des européens.



Et concernant la France, le choix a priori illégal de Microsoft pour le Health Data Hub au regard du RGPD, et la décision du ministre de l’économie de faire acquérir des licences de produits microsoft exécutés sur des environnements serveurs d’entreprises françaises comme une solution, montre qu’il n’y a aucune politique industrielle autre que de soutenir le PIB américain par la commande publique française.



Pour comprendre, encore faut-il prendre le temps de regarder au moins partiellement l’interview en question.



Quant à De Gaulle, tu fais complètement erreur, il a bataillé férocement à la CECA puis à la CEE pour que le pouvoir exécutif revienne aux gouvernements et non à la Commission, et que le vote à l’unanimité devienne la norme : cela a abouti au “Compromis de Luxembourg”.



Son opposant de l’époque dans ce conflit n’était autre que le président de la Commission Européenne, l’allemand et ancien Nazi (pas mal comme casting moins de 15 ans après la guerre !) Walter Hallstein.



Equilibrium a dit:


Monsieur Bayard indique que l’Europe en tant qu’entité normative avait créé des normes, qui notamment en terme de numérique avec le RGPD, étaient conçus comme un outil permettant de se protéger de l’extraterritorialité du droit américain.




L’Europe, une de tes cibles principales et habituelles.




Mais justement, les Etats membres et leurs autorités ne se sont pas mis en capacité de l’appliquer comme il se doit




Ah. Donc c’est pas une transcription automatique? Ah mince alors, ça aussi ça va à l’encontre de tes éléments de langage habituels.




Quant à De Gaulle, tu fais complètement erreur, il a bataillé férocement à la CECA puis à la CEE




C’est faux, il souhaitait à la création de la CECA un référendum de l’ensemble des citoyens concernés pour un transfert de souveraineté. C’est parce qu’il n’a pas obtenu gain de cause et qu’il jugeait qu’en l’état la CECA n’avait pas les compétences nécessaires pour piloter notamment la production dans la Ruhr qu’il s’y est opposé.


Arrêtes tes apostrophes ad hominem auxquels je ne répondrais pas et allons au fond, bien que j’ai peur que tu en manques au vu de tes réactions.



Sur le second point, si tu avais regardé l’interview et que tu t’intéressais un tant soit peu au sujet, longuement traité ici sur NextInpact, tu saurais que le règlement est appliqué par des autorités nationales qui ont leur propre pouvoir d’appréciation et dont le budget et les nominations sont décidés à la discrétion de chaque Etat membre.



Et dans les faits, notamment en France, l’autorité est sous financé et a eu une approche très longue et peu sévère sur le contrôle du respect du RGPD par les entreprises. C’est ce que dit Monsieur Bayard dans son interview.



Pour le dernier point, la CECA n’est pas allé très loin et la position Gaullienne sur la CEE (tout comme sur la CED, avec une logique politique d’indépendance nationale et de non alignement sur les deux blocs est-ouest) a été de l’orienter vers des politiques intergouvernementales et non vers une fédéralisation auquel De Gaulle était opposé.


Equilibrium

Arrêtes tes apostrophes ad hominem auxquels je ne répondrais pas et allons au fond, bien que j’ai peur que tu en manques au vu de tes réactions.



Sur le second point, si tu avais regardé l’interview et que tu t’intéressais un tant soit peu au sujet, longuement traité ici sur NextInpact, tu saurais que le règlement est appliqué par des autorités nationales qui ont leur propre pouvoir d’appréciation et dont le budget et les nominations sont décidés à la discrétion de chaque Etat membre.



Et dans les faits, notamment en France, l’autorité est sous financé et a eu une approche très longue et peu sévère sur le contrôle du respect du RGPD par les entreprises. C’est ce que dit Monsieur Bayard dans son interview.



Pour le dernier point, la CECA n’est pas allé très loin et la position Gaullienne sur la CEE (tout comme sur la CED, avec une logique politique d’indépendance nationale et de non alignement sur les deux blocs est-ouest) a été de l’orienter vers des politiques intergouvernementales et non vers une fédéralisation auquel De Gaulle était opposé.


Quand j’écris “confédération”, tu lis “fédération”.
Une habitude bien ancrée chez toi de modifier les arguments de tes interlocuteurs.


Cumbalero

Quand j’écris “confédération”, tu lis “fédération”.
Une habitude bien ancrée chez toi de modifier les arguments de tes interlocuteurs.


Je serais toi, j’essayerai d’éviter de me baisser jusqu’au caniveau en matière de rhétorique. :chinois:



As-tu un peu de fond à avancer pour discuter, pour trouver des points de convergence-divergence, pour amener de nouveaux éléments, brefs pour être constructif quelle qu’en soit ta position.



A part de la haine, je ne vois pas grand chose. :roll:



(la vue confédérale en matière européenne correspond aux visions de coopérations intergouvernementale voulu et conduites pour certaines par De Gaulle. Arianespace en est un exemple).



Equilibrium a dit:



(la vue confédérale en matière européenne correspond aux visions de coopérations intergouvernementale voulu et conduites pour certaines par De Gaulle. Arianespace en est un exemple).




Et c’est bien ce pourquoi il s’opposait à la CECA puisque la gestion des productions, notamment de la Ruhr, n’avait rien de transnational.
On a aujourd’hui des problèmes similaires en terme de fiscalité, de droit social ou de gestion des politiques de santé.


Plagier Wikipedia quand la fiche est erronée c’est un peu dommage



De Gaulle n’a jamais soutenu le caractère supranational de la CECA dans la mesure où la France sous la IVeme République qui occupait légalement la Ruhr n’avait pas les moyens de défendre et d’imposer ses intérêts au sein de cette communauté poussé par Monnet, l’agent américain.



Vous auriez pu chercher quelques sources institutionnelles comme le site Toute l’Europe qui rappel que :




Pendant son absence politique appelée “traversée du désert” , il critique, souvent et de façon véhémente, les modalités de la construction européenne.



Il rejette le caractère supranational de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) et désapprouve le projet d’une Communauté européenne de défense (CED), qu’il contribue à faire échouer à l’Assemblée nationale en 1954. Le principe d’une armée européenne comprenant des contingents allemands, de plus placée sous commandement de l’OTAN (c’est-à-dire américain), lui paraît une remise en cause inacceptable de la souveraineté nationale.




https://www.touteleurope.eu/fonctionnement-de-l-ue/biographie-charles-de-gaulle-l-europe-de-la-reconciliation-1890-1970/



Equilibrium a dit:


Plagier Wikipedia quand la fiche est erronée c’est un peu dommage




Corrige-la donc, c’est un site participatif.
N’oublie pas au passage de corriger celle sur le traité de Maastricht en rappelant que la monnaie unique est une idée qui est apparue spontanément dans les années 80, sans aucun rapport avec tout ce qu’avait été l’ECU auparavant.


Idée qui est née dans la grande crainte de la réunification allemande et Mitterand a accepté cette réunification à la condition que l’euro soit créé pour arrimer la France et les autres pays d’europe à l’Allemagne qui devenait donc extrêmement forte économiquement et politiquement.



Il suffit de voir ce que veut dire aujourd’hui l’Europe allemande.



Malheureusement l’euro est basé sur une construction économique erronée et nous en payons le prix aujourd’hui, il faudrait laisser plusieurs euro diverger pour compenser les déséquilibres de compensation.


Equilibrium

Idée qui est née dans la grande crainte de la réunification allemande et Mitterand a accepté cette réunification à la condition que l’euro soit créé pour arrimer la France et les autres pays d’europe à l’Allemagne qui devenait donc extrêmement forte économiquement et politiquement.



Il suffit de voir ce que veut dire aujourd’hui l’Europe allemande.



Malheureusement l’euro est basé sur une construction économique erronée et nous en payons le prix aujourd’hui, il faudrait laisser plusieurs euro diverger pour compenser les déséquilibres de compensation.


C’est juste ton opinion.


Cumbalero

C’est juste ton opinion.


Non, ce n’est pas une opinion mais des faits historiques aujourd’hui bien documentés par les journalistes de l’époque et les historiens :



https://www.lemonde.fr/archives/article/1998/03/04/quand-mitterrand-echangeait-la-reunification-contre-l-euro_3656955_1819218.html (Quand Mitterrand échangeait la réunification contre l’euro…)




AU FIL des confidences, on savait que les relations franco-allemandes avaient traversé à l’hiver 1989-1990 des tensions allant bien au-delà des « irritations » pudiquement avouées. Dans son livre de souvenirs Je voulais l’unité de l’Allemagne (De Fallois, 1997), Helmut Kohl laisse entendre qu’à l’époque ses rapports avec François Mitterrand n’avaient pas été sans nuages, même s’il concentre ses critiques sur Roland Dumas pour son hostilité à la réunification.
De nouveaux documents venant de la chancellerie et les Mémoires d’un diplomate allemand préfacés par Joachim Bitterlich, conseiller diplomatique d’Helmut Kohl, confirment qu’il y eut un véritable bras de fer entre Paris et Bonn, dont l’enjeu était une course de vitesse entre la réunification allemande et l’intégration européenne. Dans son édition du 2 mars, Der Spiegel fait largement référence à ses textes. Non sans arrière-pensées politiques immédiates, le magazine de Hambourg pose la question : l’abandon du deutschemark pour l’euro fut-il le prix à payer pour que la France donne son aval à la réunification ?
Der Spiegel fait référence à des déclarations d’un proche du chancelier, le président de la Bundesbank, Hans Tietmeyer, qui était alors vice-président de cette institution après avoir été longtemps secrétaire d’Etat aux finances. M. Tietmeyer parle « d’une pression énorme sur les Allemands pour qu’ils abandonnent leur mark fort pour le fondre dans une monnaie européenne ». Certes l’idée de la monnaie européenne ne date pas de la chute du mur de Berlin. Mais à partir de l’automne 1989, l’histoire s’accélère. Comme l’explique l’historien Gilbert Ziebura dans la nouvelle édition de son étude sur Les relations franco-allemandes, mythes et réalités, Mitterrand veut précipiter l’union économique et monétaire des Douze pour qu’elle se réalise avant l’unité allemande, tandis que Kohl cherche à freiner le mouvement pour donner la priorité à la réunification.




https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-politique/20090915.RUE2478/quand-mitterrand-tentait-de-ralentir-la-reunification-allemande.html (Quand Mitterrand tentait de ralentir la réunification allemande)




Ce soupçon de loupé diplomatique majeur pèse sur François Mitterrand depuis des années et jette une ombre sur le bilan d’un homme qui se voulait stratège et visionnaire pétri d’histoire. Pourtant, pour avoir suivi comme correspondant diplomatique de Libération à l’époque, toutes les étapes de cette page d’histoire, j’ai ressenti comme beaucoup d’autres l’immense flottement, le sentiment d’un homme qui était à contre-courant de l’histoire sans pour autant commettre de faute irréparable.



On n’est pourtant pas passé loin si l’on en croit les documents britanniques, et en particulier cette conversation, début décembre, entre Mitterrand et Thatcher, dans laquelle ils font surenchère de références à la seconde guerre mondiale, et se renforcent mutuellement dans leur soupçon vis-à-vis de géant allemand qui renait. Mitterrand redoute de voir Français et Britanniques se retrouver « dans la situation de leurs prédécesseurs dans les années 30 qui n’avaient pas su réagir » au désir d’hégémonie allemande. Et Maggie Thatcher sort de son célèbre sac à main une carte d’Europe découpée dans un journal d’avant-guerre… Ambiance.



Cette première impression de flottement, je l’ai eue lors d’un coup de téléphone à l’un de mes interlocuteurs à l’Elysée, le 28 novembre 1989, moins de trois semaines après la chute du mur de Berlin. Helmut Kohl, le Chancelier ouest-allemand, venait d’annoncer au Bundestag un « plan en dix points » pour une réunification par étapes des deux Allemagne.



J’appelais l’Elysée pour avoir une réaction à cette annonce surprise, et mon interlocuteur était hors de lui :



« Kohl est un homme dangereux, un irresponsable. Il panique dès qu’une sous-section de la CDU [l’Union chrétienne démocrate, son parti, ndlr] émet une critique. Cette précipitation nous conduit au désastre avec une annonce pareille sans concertation avec nous. »
L’histoire retiendra au contraire que Kohl avait conçu ce plan par étapes pour freiner une demande de réunification rapide qu’il sentait monter en RDA, l’Allemagne de l’Est communiste, mais que Paris ne voulait pas entendre. Ce plan sera vite balayé par les événements, mais il avait cassé des années de lien étroit entre Kohl et Mitterrand -la fameuse photo en se tenant la main à Verdun- et créé une dangereuse tension entre Paris et Bonn.



A son retour, se déroule la fameuse scène avec Thatcher avec références à Munich et aux années 30. Puis François Mitterrand fait une grande intervention radio-télévisée, face à Jean-Pierre Elkabbach, Serge July, Christine Ockrent et Alain Duhamel, rien que ça ! Il ne laisse rien paraître des vives tensions diplomatiques et des jeux de coulisse, et, au contraire, sort une phrase sur l’hypothèse de la réunification qui restera :



« On n’a pas le droit d’avoir peur d’événements heureux. La liberté arrive en Europe de l’Est. C’est un évènement heureux. Bien sûr cela bouscule mais je n’en ai pas peur. » (Voir la vidéo de cet entretien)
Pourtant, Mitterrand fera tout pour empêcher cette réunification en marche (on s’efforce même à Paris d’imposer le mot « unification » et pas « réunification », pour ne pas suggérer un retour à l’Allemagne d’hier). Le président français fera même fin décembre un voyage à Berlin-Est qui sembla bien décalé avec le souffle de l’histoire.



Au bout du compte, quelques semaines plus tard, après un nouveau bras de fer à propos de la frontière germano-polonaise, la crise fut surmontée par un de ces compromis dont l’histoire a le secret et qui donna naissance à l’euro. Et Gorbatchev survécut à la réunification allemande, pour mieux disparaître en 1991, entraînant avec lui l’Union soviétique sans que le monde ne s’écroule.



Equilibrium

Non, ce n’est pas une opinion mais des faits historiques aujourd’hui bien documentés par les journalistes de l’époque et les historiens :



https://www.lemonde.fr/archives/article/1998/03/04/quand-mitterrand-echangeait-la-reunification-contre-l-euro_3656955_1819218.html (Quand Mitterrand échangeait la réunification contre l’euro…)




AU FIL des confidences, on savait que les relations franco-allemandes avaient traversé à l’hiver 1989-1990 des tensions allant bien au-delà des « irritations » pudiquement avouées. Dans son livre de souvenirs Je voulais l’unité de l’Allemagne (De Fallois, 1997), Helmut Kohl laisse entendre qu’à l’époque ses rapports avec François Mitterrand n’avaient pas été sans nuages, même s’il concentre ses critiques sur Roland Dumas pour son hostilité à la réunification.
De nouveaux documents venant de la chancellerie et les Mémoires d’un diplomate allemand préfacés par Joachim Bitterlich, conseiller diplomatique d’Helmut Kohl, confirment qu’il y eut un véritable bras de fer entre Paris et Bonn, dont l’enjeu était une course de vitesse entre la réunification allemande et l’intégration européenne. Dans son édition du 2 mars, Der Spiegel fait largement référence à ses textes. Non sans arrière-pensées politiques immédiates, le magazine de Hambourg pose la question : l’abandon du deutschemark pour l’euro fut-il le prix à payer pour que la France donne son aval à la réunification ?
Der Spiegel fait référence à des déclarations d’un proche du chancelier, le président de la Bundesbank, Hans Tietmeyer, qui était alors vice-président de cette institution après avoir été longtemps secrétaire d’Etat aux finances. M. Tietmeyer parle « d’une pression énorme sur les Allemands pour qu’ils abandonnent leur mark fort pour le fondre dans une monnaie européenne ». Certes l’idée de la monnaie européenne ne date pas de la chute du mur de Berlin. Mais à partir de l’automne 1989, l’histoire s’accélère. Comme l’explique l’historien Gilbert Ziebura dans la nouvelle édition de son étude sur Les relations franco-allemandes, mythes et réalités, Mitterrand veut précipiter l’union économique et monétaire des Douze pour qu’elle se réalise avant l’unité allemande, tandis que Kohl cherche à freiner le mouvement pour donner la priorité à la réunification.




https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-politique/20090915.RUE2478/quand-mitterrand-tentait-de-ralentir-la-reunification-allemande.html (Quand Mitterrand tentait de ralentir la réunification allemande)




Ce soupçon de loupé diplomatique majeur pèse sur François Mitterrand depuis des années et jette une ombre sur le bilan d’un homme qui se voulait stratège et visionnaire pétri d’histoire. Pourtant, pour avoir suivi comme correspondant diplomatique de Libération à l’époque, toutes les étapes de cette page d’histoire, j’ai ressenti comme beaucoup d’autres l’immense flottement, le sentiment d’un homme qui était à contre-courant de l’histoire sans pour autant commettre de faute irréparable.



On n’est pourtant pas passé loin si l’on en croit les documents britanniques, et en particulier cette conversation, début décembre, entre Mitterrand et Thatcher, dans laquelle ils font surenchère de références à la seconde guerre mondiale, et se renforcent mutuellement dans leur soupçon vis-à-vis de géant allemand qui renait. Mitterrand redoute de voir Français et Britanniques se retrouver « dans la situation de leurs prédécesseurs dans les années 30 qui n’avaient pas su réagir » au désir d’hégémonie allemande. Et Maggie Thatcher sort de son célèbre sac à main une carte d’Europe découpée dans un journal d’avant-guerre… Ambiance.



Cette première impression de flottement, je l’ai eue lors d’un coup de téléphone à l’un de mes interlocuteurs à l’Elysée, le 28 novembre 1989, moins de trois semaines après la chute du mur de Berlin. Helmut Kohl, le Chancelier ouest-allemand, venait d’annoncer au Bundestag un « plan en dix points » pour une réunification par étapes des deux Allemagne.



J’appelais l’Elysée pour avoir une réaction à cette annonce surprise, et mon interlocuteur était hors de lui :



« Kohl est un homme dangereux, un irresponsable. Il panique dès qu’une sous-section de la CDU [l’Union chrétienne démocrate, son parti, ndlr] émet une critique. Cette précipitation nous conduit au désastre avec une annonce pareille sans concertation avec nous. »
L’histoire retiendra au contraire que Kohl avait conçu ce plan par étapes pour freiner une demande de réunification rapide qu’il sentait monter en RDA, l’Allemagne de l’Est communiste, mais que Paris ne voulait pas entendre. Ce plan sera vite balayé par les événements, mais il avait cassé des années de lien étroit entre Kohl et Mitterrand -la fameuse photo en se tenant la main à Verdun- et créé une dangereuse tension entre Paris et Bonn.



A son retour, se déroule la fameuse scène avec Thatcher avec références à Munich et aux années 30. Puis François Mitterrand fait une grande intervention radio-télévisée, face à Jean-Pierre Elkabbach, Serge July, Christine Ockrent et Alain Duhamel, rien que ça ! Il ne laisse rien paraître des vives tensions diplomatiques et des jeux de coulisse, et, au contraire, sort une phrase sur l’hypothèse de la réunification qui restera :



« On n’a pas le droit d’avoir peur d’événements heureux. La liberté arrive en Europe de l’Est. C’est un évènement heureux. Bien sûr cela bouscule mais je n’en ai pas peur. » (Voir la vidéo de cet entretien)
Pourtant, Mitterrand fera tout pour empêcher cette réunification en marche (on s’efforce même à Paris d’imposer le mot « unification » et pas « réunification », pour ne pas suggérer un retour à l’Allemagne d’hier). Le président français fera même fin décembre un voyage à Berlin-Est qui sembla bien décalé avec le souffle de l’histoire.



Au bout du compte, quelques semaines plus tard, après un nouveau bras de fer à propos de la frontière germano-polonaise, la crise fut surmontée par un de ces compromis dont l’histoire a le secret et qui donna naissance à l’euro. Et Gorbatchev survécut à la réunification allemande, pour mieux disparaître en 1991, entraînant avec lui l’Union soviétique sans que le monde ne s’écroule.



Juste une opinion, rien qu’une opinion. Tu peux citer tous les éditorialistes du monde qui la partagent ou qui ont contribué à la construire, ça ne changera rien au fait que c’est une interprétation, aussi légitime que des tas d’autres.


Cumbalero

Juste une opinion, rien qu’une opinion. Tu peux citer tous les éditorialistes du monde qui la partagent ou qui ont contribué à la construire, ça ne changera rien au fait que c’est une interprétation, aussi légitime que des tas d’autres.


Fake news.


Equilibrium

Fake news.


C’est beau comme du Trump, bravo.
C’est toi qui publie des “news”, j’exprime une opinion et le signale comme tel.


Cumbalero

C’est beau comme du Trump, bravo.
C’est toi qui publie des “news”, j’exprime une opinion et le signale comme tel.


Pauvre gars… si tu n’as aucun document historique, aucune source, aucune analyse et que tu en es réduit à insinuer et insulter les gens qui te dérangent, tu devrais mieux arrêter et faire autre chose de tes journées.



Fin de la conversation avec toi.


Equilibrium

Pauvre gars… si tu n’as aucun document historique, aucune source, aucune analyse et que tu en es réduit à insinuer et insulter les gens qui te dérangent, tu devrais mieux arrêter et faire autre chose de tes journées.



Fin de la conversation avec toi.


Je dis que ton opinion est tout aussi respectable que les autres, tu cries à l’insulte.
Amusant.


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