Reconnaissance faciale : la police américaine n’a plus accès à l’outil Rekognition d’Amazon
Le 11 juin 2020 à 09h42
1 min
Droit
Droit
Le géant du Net annonce un moratoire d’un an, comme le rapporte Reuters.
« Cette décision intervient suite à deux ans de conflit entre le géant du numérique, qui a longtemps défendu son outil, et des activistes défendant les libertés civiles qui ont dit craindre que des reconnaissances faciales inexactes puissent entraîner des arrestations injustes », expliquent nos confrères.
« Nous espérons que ce moratoire d’un an donnera au Congrès suffisamment de temps pour instaurer des règles appropriées, et nous nous tenons prêts à aider si nécessaire », affirme la société.
Cette semaine, IBM a annoncé que la vente de logiciels de reconnaissance faciale serait arrêtée, pour des raisons proches : « Nous pensons que le moment est venu d'entamer un dialogue national sur l'opportunité et la manière dont la reconnaissance faciale devrait être utilisée par les autorités nationales chargées de l'application des lois ».
Ces changements arrivent dans un climat particulier avec la mort de George Floyd et des manifestations un peu partout dans le monde pour dénoncer la brutalité policière contre les personnes de couleur.
Le 11 juin 2020 à 09h42
Commentaires (5)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 11/06/2020 à 09h39
Ouais : “qui ont dit craindre que des reconnaissances faciales inexactes puissent entraîner des arrestations injustes”
Ils ont surtout peur que la police abuse du service à ses propres fins !
Je pense que IBM et Amazon ont vu les demandes exploser pendant les manifs BLM et sentent qu’ils vont prendre très très cher si ça se sait ^^
Le 11/06/2020 à 09h48
Ca fait des mois (années ?) que les assocs de défense des libertés font cette demande à Amazon, qui n’y a jamais répondu favorablement. Et là elle se réveille car il y a un contexte particulier, et qu’IBM a pris la même décision juste avant, du coup les regards (et la pression médiatique) se focalise sur les autres acteurs qui créent les mêmes outils.
C’est plutôt une opération de comm’ selon moi, du “black washing”. Sinon pourquoi juste faire une pause d’un an ? Ce n’est pas un problème moral ou éthique pour Amazon : si la législation évoluait, elle ne verrait plus d’objection à reprendre cette activité.
Le 11/06/2020 à 10h21
Exactement, ils arrêtent de vendre ces solutions car ils ont plus à perdre potentiellement en image de marque, qu’à gagner en marge s’ils continuent…
Le 11/06/2020 à 15h36
mince… Pardon, j’ai lu ton commentaire de travers….
rooooh la honte " />
Le 11/06/2020 à 15h38
Écouter les critiques ? Hors de question !
Craindre pour son image de marque (dans le contexte médiatique actuel) ? Oui oui, on a des valeurs !
C’est toujours la même rengaine …