Parlement européen : « préjudice aux citoyens et à la planète » et « tarification carbone »
Le 11 mars 2021 à 08h54
2 min
Droit
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Mercredi, l’institution a adopté une résolution (444 voix pour, 70 contre et 181 abstentions) « afin de relever l’ambition mondiale en matière de climat ». Pour cela, elle propose que l’Union européenne impose « une tarification carbone sur certaines importations issues de pays moins ambitieux en matière d’émissions ».
Pour le moment, ce n’est qu’un projet : « La Commission devrait présenter une proposition législative relative à ce mécanisme au second trimestre de 2021, dans le cadre du pacte vert européen, ainsi qu’une proposition sur la manière d’inclure les recettes générées dans le financement d’une partie du budget de l’UE ».
Dans un rapport d'initiative législative adopté aussi mercredi (504 voix pour, 79 contre et 112 abstentions), « le Parlement ouvre la voie à une nouvelle loi européenne exigeant que les entreprises respectent les normes en matière de droits de l’homme et d’environnement dans leurs chaînes de valeur ».
Le but est que « les entreprises soient tenues responsables lorsqu’elles portent préjudice - ou contribuent à porter préjudice - aux droits de l’homme, à l’environnement et à la bonne gouvernance. Cette législation doit également garantir l’accès des victimes aux recours juridiques », explique le Parlement.
Là encore, la balle est maintenant dans le camp de la Commission européenne qui « a annoncé qu’elle présenterait sa proposition législative à ce sujet dans le courant de l’année ».
Le 11 mars 2021 à 08h54
Commentaires (7)
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Abonnez-vousLe 11/03/2021 à 10h03
Mesure anti-libérale sous la forme d’un nouveau protectionnisme déguisé (et son inévitable usine à gaz technobureaucratique coûteuse) qui ne modifiera pas les émissions globales et impactera à la baisse non seulement le niveau de vie des pauvres des PVD en restreignant leur exportations (mais pas leurs besoins en énergies peu chères) mais appauvrira aussi ceux qui sont emprisonnés dans les Eurosoviets en renchérissant les coûts de la vie.
En espérant que cet ignoble projet d’appauvrissement général soit férocement combattu et démis devant l’OMC.
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LOL : on a vu comment les entreprises qui s’adonnent au porno escrolo (Danone en particulier) se font scalper par le business à cause de leurs résultats minables. La (seule) valeur d’une entreprise est mesurée par le profit qu’elle génère et qui indique que l’entreprise a réalisé une contribution positive pour le bien des consommateurs, et globalement, pour la société tout entière. Le reste est de l’enfumage de bullshit d’idéologues en mal de pouvoir/contrôle sur le reste d’économie qui leur échappe encore.
Ce dont la société a besoin, c’est d’une obligation pour les institutions qui pondent de la réglementation/législation au km comme des saucisses de Strasbourg de soumettre le moindre projet/proposition à des analyses coûts/bénéfices indépendantes, et d’en vérifier a posteriori la bonne trajectoire opérationnelle sous peine d’annulation automatique.
De même des dispositions de limitation dans le temps (5 ans maximum) et de suppression de 2 (voire plus) réglementations/législations existantes pour 1 approuvée améliorera qualitativement et quantitativement l’arsenal réglementaires/législatifs en UE.
Le 11/03/2021 à 18h03
Comme souvent tu confonds libéralisme et loi de la jungle (pas si étonnant pour un fan du protectionnisme de Trump).
Les frontières ouvertes ont un impact négatif si elles nous mettent en compétition avec des pays appliquant des règles environnementales et sociales inférieures.
Comme tu le fais remarquer, les entreprises devraient chercher à optimiser leur création de valeur, donc ce n’est pas à elles mais bien au régulateur (en l’occurence l’UE) de mettre en oeuvre ce type de règlementation pour s’assurer d’une juste compétition (sans quoi on pourrait justifier de fermer les frontières ou d’appliquer des taxes “classiques”).
Le protectionnisme écologique est une très bonne manière pour l’UE de faire évoluer sa politique commerciale.
Le 11/03/2021 à 18h59
Cliché n° 5 page 29 de Pulp Libéralisme - La tradition libérale pour débutant
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Le libéralisme rejette TOUS les protectionnismes : je suis libérale donc je suis fan de Trump et de son protectionnisme ? L’absence de logique ne t’étrangle pas.
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Inepties mercantilistes crucifiées par A. Smith et Ricardo il y a 250 ans et qu’aucun économiste sérieux ne supporte plus.
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Il y a 0 relation logique (de cause à effet) entre ces 2 propositions, d’autant que la création de valeur ne provient pas (seulement) des entreprises.
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Oxymore grotesque. Si la compétition était juste, il n’y aurait pas de compétition par définition.
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J’ai corrigé.
Le 11/03/2021 à 19h44
Juste une référence à ton soutient sans faille depuis le début à Trump (du moins d’après tes commentaires), qui a appliqué un protectionisme bête et sans stratégie, et qui a affaibli comme jamais la position commerciale des US et renforcé la Chine.
En revanche, les mesures de protectionnisme environnemental de l’UE, justifiées et qui profitent à tous, te sont insupportables.
Argument d’autorité : tu cites des auteurs mais ne rapporte pas leurs arguments. Pourtant, la compétition à la baisse sur les règles sociales et environnementales, c’est une mécanique à la fois logique et que chacun peut observer en suivant l’actualité économique. D’ailleurs, l’uniformisation des normes est à la base d’à peu près tous les traités commerciaux pour cette raison.
Compétition juste = en jouant avec les mêmes règles.
Le 12/03/2021 à 08h31
Pure fabrication mensongère : cite-moi un seul de mes commentaires en support de la politique protectionniste de Trump.
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Tout à fait. Et comme c’est exactement pour cette raison que le protectionnisme est une ineptie économique …
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… tu t’empresses de te contredire pour l’UE parce que cela supporte ton idéologie avec 0 justification : discours 100 % incohérent.
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Les taxes scélérates ne profitent qu’aux parasites qui se gavent dessus (politiques, technocratie qui les pond, bureaucratie qui les contrôle, réseaux de connivence, etc.) en :
1/ augmentant en UE le coût de la vie des moins favorisés (cf TVA, EnR, etc.)
2/ favorisant la pauvreté globalement dans le monde par la limitation des échanges avec les PVD.
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Je n’ai pas besoin, ce sont les auteurs de référence sur le sujet et de la même manière que je cite Marx quand je me réfère aux principes marxistes…
Pôv’ défausse avec un cache misère rhétorique donc.
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Suivre l’actualité est vraiment la plus mauvaise façon d’observer des effets au long court : c’est confondre bilan et compte de résultats avec le prisme déformant, exagérateur, sélectif (et souvent alarmiste) des médias d’audience pour essayer de faire croire que la libéralisation économique (et son injuste compétition) n’a causé que des ravages alors que c’est elle qui a sorti l’Asie de la pauvreté comme elle est en train de le faire (plus lentement) en Afrique.
Mais je comprends que certaines vérités sont trop difficiles à avaler pour les croyants.
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Magnifique contre exemple : les traités commerciaux sont d’abord des accords de libre échange avec comme point central la baisse ou suppression des barrières douanières et en particulier des taxes protectionnistes, c-à-d précisément celles que tu supportes ici (les normes qui y sont discutées étant des normes techniques et non des « règles »).
Ou comment se tirer une balle dans le pieds…
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La taxation n’est pas une règle. Punir les pauvres parce qu’ils sont avantagés économiquement par leur conditions de vie inférieure est un bon exemple de la fausse compassion des collectivistes plus préoccupés d’avancer leur agenda nauséabond rétrograde que d’avoir de l’empathie pour leurs frères humains dans la misère.
Le 12/03/2021 à 18h20
Bush s’est mis à supporter une loi environementale pour protéger les rivières de la pollution quand il a remarqué que la rivière derrière son ranch était polluée et dégueulasse.
Mais c’est un cas exceptionel : en temps normal, c’est mr. et mme. tout le monde qui subissent l’absence de règlementation environementale adéquate et n’ont que très peu de moyens d’y faire quoi que ce soit à part mettre la pression sur leurs représentants. Les règlementations environementales existent pour protéger la population de nuisances bien réelles.
Donc non, les règlementations environementale ne profitent pas qu’aux bureaucrates, loin de là. En général, les bureaucrates, comme les industriels, n’agissent que quand la pression de la population devient trop grande.
La limitation des émissions à l’échelle mondiale bénéficie à tous, contrairement à un protectionnisme destiné à supposément ne protéger que l’industrie locale. Je pense que n’importe qui de bonne foie peut comprendre ça.
Juste mentionner un auteur sans citation n’est aucunement un argument. On peut qualifier ça de “cache misère rhétorique”.
Le but des traité commerciaux est de baisser les barrières douanières… en général par une uniformisation règlementaire (notemment les normes techniques, environementales, ou d’investissement public). L’uniformisation des normes est typiquement le principal enjeu lors des négotiations commerciales.
Payer une taxe est obligatoire. C’est donc une règle.
Le 12/03/2021 à 19h28
Au contraire, la littérature socio-économique a pu clairement déterminer qu’à partir de 5000 $ de revenus / an, les individus commencent à se préoccuper de leur environnement sans besoin de régulations.
Taxer leurs productions revient à les appauvrir, retarder cette prise en compte et donc à infliger de plus grands dommages à l’environnement. Le plus bel exemple reste la comparaison visuelle entre Haïti, un pays collectiviste (et donc pauvre) et la République Dominicaine, un pays libéral.
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Incantation escrolo erronée : sur le terrain l’augmentation de la [CO2]atm (quelque soit son origine) a contribué au verdissement de la planète, spécialement dans les zones désertiques. La productivité en céréales continue à battre des records.
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Rien à voir, j’ai donc corrigé. Le nom « traité commercial ou de libre échange » indique clairement l’objectif : supprimer les taxes pour favoriser les échanges. L’impact positif sur l’environnement est un des bénéfices attendus de la libéralisation des marchés.
Par ex. avec NAFTA/ALENA : l’objectif principal a été l’abaissement des barrières douanières et aucune régulation/norme environnemental/technique/réglementaire n’a été instaurée. Un des résultats est une diminution importante de la pollution atmosphérique des usines affectées par ce traité aux US.
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Zéro rapport avec ta « compétition juste ». Ajouter une taxe revient de fait à fausser le jeu de la compétition parce l’UE est incapable de produire au niveau de ses compétiteurs. Taxer n’est pas une « règle » mais une triple truanderie : économique, sociale et environnementale.
Conclusion : les pauvres des pays non libéraux utilisent et massacrent leur environnement pour survivre.
Chaque pauvre est un échec socialiste pour la Nature.