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Lydia propose de l’épargne rémunérée avec Cashbee : 2 % pendant deux mois, attention aux taxes

Lydia propose de l’épargne rémunérée avec Cashbee : 2 % pendant deux mois, attention aux taxes

Le 14 juin 2021 à 08h14

La plateforme explique que ce « compte rémunéré est totalement gratuit et sans risque de perte de capital. Les sommes épargnées rapportent 2 % d’intérêts pendant les deux premiers mois, puis 0,6 % sur les mois suivants ».

Les versements sont autorisés jusqu’à 1 000 000 d’euros et vous pouvez récupérer votre argent « à tout moment, sans condition d’engagement ». Seuls les 75 000 premiers euros profitent cependant des 2 %, au-delà le taux reste à 0,6 %.

Attention aux « détails », comme le rappelle Capital : « se limiter au seul taux de 2 % serait une erreur, cette rémunération n’étant valable que pendant deux mois. Ainsi, sur la première année, le rendement tombe à 0,83 %... brut ».

Nos confrères ajoutent, à juste titre que, « les intérêts des livrets bancaires sont soumis à la flat tax de 30 % (impôt forfaitaire de 12,8 %+ prélèvements sociaux de 17,2 %) ou, sur option, au barème de l’impôt sur le revenu ». Ainsi, toujours selon nos confrères, le rendement net ne serait que de 0,58 % la première année et 0,42 % les années suivantes.  

Le 14 juin 2021 à 08h14

Commentaires (17)

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Merci pour votre vigilance et bienveillance

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Ce sont 2% annuels valables pendant 2 mois.
Pour moi, c’est de la publicité mensongère de parler de taux annuels qui s’appliquent pendant moins d’un an, surtout sans le préciser explicitement.
Ça laisse penser au client potentiel qu’il pourrait gagner 2% de son dépôt initial, alors que c’est très loin de ça (en net, il faut 5 ans pour dépasser ce gain !).

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Pour le coup, et même si la promo est naze, merci à NXI de le souligner, un taux d’intérêt doit toujours être affiché comme annuel, c’est la loi qui veut ça. “surtout sans le préciser explicitement” : le CP indique bien sans détour que la promo est valable 2 mois.

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Ce que le communiqué ne précise pas explicitement, c’est qu’il s’agit de 2% annuels. Même si la loi impose de parler en annuel, pour quelque chose qui dure moins d’un an c’est trompeur (et ils jouent clairement là dessus). La loi devrait imposer de mentionner les taux sur une année complète (en l’occurrence 0,83% bruts, puis 0,6%).

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Les personnes qui ne payent pas d’impôt sur le revenu peuvent être dispensées de l’impôt forfaitaire et ainsi n’être soumises qu’à la retenue de 17,2 %. Il reste alors une rémunération nette de 0,5 % la 2e année, soit pas mieux que le livret A et le LDDS (0,5 % aussi) ; mais c’est vrai, on ne peut pas mettre 1 M€ sur un livret A :) En ce qui concerne l’absence de risque de perte en capital, elle ne porte que sur la part soumise à la garantie des dépôts (soit 100 000 €, donc 10 % si vous mettez 1 M€ !) Le vrai intérêt est la simplicité du glisser-déposer sur l’application, plutôt que faire un virement (on gagne un clic en gros :)

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Mouai pas beaucoup d’intérêt (sans mauvais jeu de mots). Autant ouvrir un livret A ou une assurance vie.

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C’est toujours mieux que les 0.05% brut proposés par Fortuneo :incline:



Par contre, j’imagine que si la boite se casse la gueule, c’est de l’argent perdu.

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J’avais lu que ces dépôts étaient couverts par le Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR) qui peut indemniser un client jusqu’à 100 000 €.

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Si j’en crois https://www.cnetfrance.fr/news/et-si-votre-neobanque-fait-faillite-que-devient-votre-argent-39910729.htm
ce n’est pas le cas de Lydia, mais l’argent déposé chez eux serait protégé car déposé sur un compte de cantonnement chez BNP Paribas. Du coup, je me demande comment ils font travailler l’argent pour rémunérer ces dépots.

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Cela ne concerne peut-être que le compte d’épargne pour Lydia ; j’ai retrouvé où j’avais lu cela : https://support.lydia-app.com/l/fr/article/3ds4bdgv6u-propos-du-compte-d-pargne-r-mun-r-e-de-lydia (sous le bandeau jaune).
Je me souviens justement avoir jeté un coup d’œil à cette offre et j’étais tombé sur cette info.

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Dire que durant les années 80, j’avais ouvert un livret d’épargne populaire au rendement de… 7% !!!



Sur la page Wiki, regardez bien le graphique montrant l’évolution des taux d’intérêts depuis lors… “Misère, misère” !!!



Que fait la police ? Pourquoi tant de haine ? :craint:

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Sauf que l’inflation, dans les années 80, était, euh, jolie aussi (plus de 10% au début de la décennie). En 2020, a priori de l’ordre de 0,5 %. Donc, un ‘rendement’ de 7% quand l’inflation est supérieure, ben, ça veut dire qu’en fait vous perdez de l’argent. Alors qu’avec 0,5% quand l’inflation est aussi à 0,5%, ben, vous ne gagnez ni ne perdez rien.

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Merci pour ton explication éclairante. Néanmoins, il ne faut pas oublier que les PEP s’adressaient uniquement aux non-imposables… peut-on inclure les impôts dans le calcul de l’inflation ?



Pour atteindre 10% dans les années 80, on pouvait aussi (si on avait les pépètes qui vont bien) souscrire à un plan d’épargne en actions



C’est marrant, parce que ce n’est pas ainsi que je voyais les plans d’épargne en général : j’ai toujours vu ces 7% comme des bénéfices, du genre : je prête de l’argent à l’état qui le réinvestis, en retour l’état (ou la banque, ou l’emprunteur) me file des intérêts mensuels qui peuvent aller directement dans ma poche au bout d’une période de temps variable.



En fait j’ai toujours vu l’épargne comme un petit cochon magique qui rapporte de la monnaie. Et pour les béotiens comme moi, avoue que de voir des taux aussi bas que “1%” ou encore “0,42%” parait tout simplement ridicule et… sans intérêt (si je peux me permettre ce jeu de mots merdique).

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(quote:1879749:DantonQ-Robespierre)
En fait j’ai toujours vu l’épargne comme un petit cochon magique qui rapporte de la monnaie. Et pour les béotiens comme moi, avoue que de voir des taux aussi bas que “1%” ou encore “0,42%” parait tout simplement ridicule et… sans intérêt (si je peux me permettre ce jeu de mots merdique).


Ces taux sont ceux de l’épargne en euros, celle avec 0 risques. Elle n’a plus trop d’intérêt depuis que les banques centrales arrosent les marchés financiers et prêtent à taux négatif. Pour vulgariser un peu grossièrement : tes euros n’intéressent plus personne puisque les banques peuvent en avoir pour rien. Par contre la bourse et l’immobilier se portent très bien. On n’est pas à l’abri d’un crack prochainement avec une grosse baisse (mais bon, faudrait une boule de cristal) mais globalement, le système économique tel qu’il existe fait que “la bourse” ne peut que monter sur le très long terme, tout simplement parce que tous les acteurs économiques y ont un intérêt commun. Quand les taux sont aussi bas, la meilleure épargne, c’est plutôt de dépenser, et si possible d’emprunter, pour investir dans du concret, comme de l’immobilier, des travaux ou des actions.



Si le sujet t’intéresse, tu peux jeter un œil à l’excellente chaîne Youtube “Heu? Reka!”, ce type est extraordinairement pédagogue et arrive à te faire gober un cours d’économie d’une heure sans que tu ne voies le temps défiler.

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.
Merci pour cette chaine, très pédago !



° ° °




mlf2278 a dit:


Si on reproduit l’exemple en 2020, avec un taux moyen du livret A de 0,52% (bien inférieur à celui en vigueur en 1980), pour 100 placé au 1er janvier vous aurez 100,52 au 31 décembre. Mais notre produit hypothétique qui valait 100 au 1er janvier et dont le prix suit l’inflation, qui est estimée à 0,5% en 2020, vaudra donc 100,50 au 31 décembre. Vous pourrez l’acheter avec le contenu de votre livret, et en plus vous aurez gagné la différence, 2 centimes.


Merci pour tes explications lumineuses, je me coucherais moins stupide ce soir !

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(reply:1879749:DantonQ-Robespierre)
Si on parle de taux net d’impôt, le fait d’être imposable ou pas est sans objet.


Et, oui, un placement à 7% net d’impôts, ça veut dire que si vous aviez déposé 100 francs le 1er janvier 1980 sur votre livret A (un exemple de placement avec un taux net d’impôt de 7,3% en 1980 :) ), vous auriez pu retirer 107 francs et 30 centimes le 31 décembre.



Vous pouvez dire que vous avez ‘gagné’ 7,3 francs. C’est exact. Si vous aviez laissé ces 100 francs sous votre matelas, au 31 décembre vous n’auriez eu que 100 francs.



Mais ça c’est sans prendre en compte l’inflation. En 1980, elle a été de 13,5 %. L’inflation, c’est la mesure de l’évolution du prix d’un panier de produits et services. Ca ne veut pas dire que sur la période tous les prix ont augmenté de 13,5%. Certains produits de ce panier ont augmenté plus, d’autres moins, voire ont vu leur prix baisser. Le panier est supposé être représentatif de la consommation moyenne des ménages. Avec des biais (certains produits largement consommés n’y figurent pas, par exemple), mais cela reste un indicateur intéressant.



Pourquoi c’est important de ne pas se limiter aux rendements affichés, sans prendre en compte l’inflation ? Un petit exemple pour comprendre :)



Supposez qu’au premier janvier 1980, vous disposiez de 100 francs. Et que vous ayez besoin d’acheter dans un an (au 31 décembre donc) un produit qui aujourd’hui vaut 100 francs. Vous pouvez acheter ce produit maintenant et le ranger dans un placard en attendant d’en avoir besoin le 31 décembre. Ou, au vu du taux du livret A en 1979, vous dire que ce serait bien de placer ces 100 francs dessus et de faire votre achat juste le 31 décembre, comme ça vous aurez votre produit et en plus les intérêts. Tout bénéfice.



Sauf que, si le prix du produit suit l’inflation, au 31 décembre, il vaudra … 113,5 francs (car, oui, en 1980, c’était le taux d’inflation). Donc, si au 31 décembre vous voulez l’acheter, le contenu de votre livret ne suffira pas (il ne contient que 107,3 francs). Si vous voulez l’acheter il faudra ajouter de votre poche la différence (6,2 francs).



Si on reproduit l’exemple en 2020, avec un taux moyen du livret A de 0,52% (bien inférieur à celui en vigueur en 1980), pour 100 placé au 1er janvier vous aurez 100,52 au 31 décembre. Mais notre produit hypothétique qui valait 100 au 1er janvier et dont le prix suit l’inflation, qui est estimée à 0,5% en 2020, vaudra donc 100,50 au 31 décembre. Vous pourrez l’acheter avec le contenu de votre livret, et en plus vous aurez gagné la différence, 2 centimes.



Donc en 1980, malgré un taux net de 7,3%, la bonne stratégie était d’acheter le produit au 1er janvier. En 2020, malgré un taux net de ‘seulement’ 0,52%, la bonne stratégie était de placer sa valeur au 1er janvier sur le livret, et de réaliser l’achat au 31 décembre.

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