L’Europe dévoile sa « stratégie en matière de logiciel libre », qui comprend six principes

L’Europe dévoile sa « stratégie en matière de logiciel libre », qui comprend six principes

L’Europe dévoile sa « stratégie en matière de logiciel libre », qui comprend six principes

La Commission commence par rappeler que, « de nos jours, les logiciels libres sont partout. Ils ont remodelé le paysage du secteur informatique, ils sont omniprésents dans l’industrie manufacturière et ils constituent un instrument de plus en plus couramment utilisé par les services publics. Les gouvernements de toute l’Europe et des grandes nations du monde ont adopté des politiques relatives au code source ouvert ».

Pour les trois prochaines années, l’Europe met en avant six principes :

  • « Les solutions open source seront privilégiées lorsqu’elles sont équivalentes en matière de fonctionnalités, de coût total et de cybersécurité
  • Nous exploitons les principes de travail du code source ouvert; nous innovons et cocréons, partageons et réutilisons, et construisons ensemble des services publics centrés sur l’utilisateur et fondés sur les données.
  • Nous partageons notre code et rendons possible les contributions incidentes aux projets à code source ouvert associés.
  • Nous nous efforçons d’être un membre actif de l’écosystème diversifié du code source ouvert.
  • Nous nous assurons que le code que nous utilisons et le code que nous partageons sont exempts de failles en appliquant des tests de sécurité continus
  • Nous encourageons des normes et spécifications ouvertes qui sont mises en œuvre et diffusées selon le principe du code source ouvert »

Commentaires (7)


Cela semble parfait. Maintenant est-ce que cela va vraiment être appliqué…



« Les solutions open source seront privilégiées lorsqu’elles sont équivalentes en matière de fonctionnalités, de coût total et de cybersécurité »




Pas vraiment en accord, il est tellement facile de trouver une excuse pour ne pas remplir l’une de ces conditions. Genre “pleine compatibilité avec la base documentaire existante”, pour peu qu’il y a des .doc(x) tu bloques le marché a la suite Office ….



Pour le reste ça me semble correcte.


Les solutions open source seront privilégiées lorsqu’elles sont équivalentes en matière de fonctionnalités, de coût total et de cybersécurité



C’est déjà ce principe là qui permet actuellement d’esquiver l’open source en formulant le cahier des charges de façon à ce que seuls certains acteurs puissent répondre (en incluant des fonctionnalités “exclusives”, ou en jouant sur les coûts d’intégration avec des rabais offerts par les gros éditeurs que d’autres ne pourront pas se permettre…)



La formulation, c’est important. ^^”


cette manière de faire n’est pas limitée aux projets informatiques, elle existe dans tous les domaines où la réglementation impose un appel “ouvert” que les agents peuvent avoir un intérêt à contourner.


anagrys

cette manière de faire n’est pas limitée aux projets informatiques, elle existe dans tous les domaines où la réglementation impose un appel “ouvert” que les agents peuvent avoir un intérêt à contourner.


Ah mais je n’en doute pas une seconde ! Je ne découvre pas le fonctionnement d’un appel d’offre, j’ai été appelant comme répondant ;)



Je signalais juste que cette déclaration très vertueuse d’apparence comporte ce trou béant bien visible dans sa formulation.
Or, vu comme ce même trou est exploité depuis Mathusalem en informatique, et en particulier pour esquiver les boîtes spécialisées dans l’open source (un peu le thème de la news donc ^^“), je trouve ça drôle dans le contexte.


Oh les belles déclarations d’intentions! Coïncidence, le même jour, Pierre-Yves Gosset rappelle dans un long billet de blog sur Framasoft comment l’État français s’est torché les fesses avec le même genre de déclarations. Et comment, in fine, le libre a servi essentiellement à faire pression pour négocier des rabais chez Microsoft.
L’Europe fera-t-elle mieux?


Fermer