Le Parlement britannique publie 250 pages de documents internes de Facebook
Le 07 décembre 2018 à 09h43
2 min
Droit
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Damien Collins, le parlementaire en charge de l’enquête sur les « fake news » et l’affaire Cambridge Analytica outre-Manche, a tiré un boulet de canon. Le 5 décembre, il a mis en ligne un document compilant des communications internes à Facebook.
Face au refus de Mark Zuckerberg d’être auditionné, le Parlement a sauté sur une occasion fin novembre, la visite du patron de Six4Three, une société en conflit ouvert avec le réseau social. Une visite à son hôtel a permis de récupérer une masse de documents internes à Facebook versées au procès.
Facebook a immédiatement demandé aux parlementaires de lui restituer ces messages, sans les diffuser, estimant qu’ils sont protégés par une décision de la Cour supérieure de San Mateo, responsable du procès. Une demande ignorée ici.
Damien Collins relève six points principaux :
- Après le siphonage abusif de données d’amis par des sociétés (en premier lieu Cambridge Analytica), Facebook avait restreint cet accès pour les applications… sauf une liste blanche de partenaires qui aurait encore pu se passer du consentement des internautes concernés, ce qui resterait à confirmer.
- L’accès aux données des amis aurait été une motivation importante dans la « Platform 3.0 » de Facebook, qui l’aurait valorisé. « L’idée de lier l’accès aux données d’amis à la valeur financière des relations avec les développeurs est une constante de ces documents. »
- Les échanges de données avec les développeurs auraient aussi été importants dans la « Platform 3.0 » de Facebook.
- Sur Android, face au tollé causé par l’accès possible aux métadonnées d’appels et de SMS, le réseau social aurait voulu cacher cet accès à la mise à jour de son application.
- Facebook aurait exploité son réseau privé virtuel (VPN) Onavo pour obtenir des statistiques d’utilisation des mobinautes, sans qu’ils ne le sachent forcément.
- Facebook aurait refusé l’accès à des données à des applications concurrentes, contribuant à leur échec, selon Damien Collins.
Nous aurons sûrement l’occasion de revenir plus en détail sur ces documents.
Le 07 décembre 2018 à 09h43
Commentaires (3)
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Abonnez-vousLe 07/12/2018 à 12h17
On trouve du lourd quant on cherche (c’est pas l’oligarchie française qui ferait ça) " />
…Facebook avait restreint cet accès pour les applications… sauf une liste blanche qui pouvait encore se passer du consentement des internautes concernés.
Même les “corrections” annoncées de leurs “erreurs” sont des mensonges… qui peut croire un cupide sur parole? Tant que les propriétaires de sociétés n’iront pas en prison physiquement pour leurs arnaques, ça continuera, et la confiance des gens deviendra négative dans l’économie et dans la justice " />
Le 07/12/2018 à 14h34
Le 07/12/2018 à 15h16
Reprécisé pour le consentement : le parlementaire dit que Facebook a clairement passé des accords de “liste blanche” pour l’accès, mais pas forcément sans consentement des internautes.