La CNIL valide les deux premiers projets du Health Data Hub
Le 02 décembre 2020 à 08h53
3 min
Internet
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Dans le contexte sanitaire actuel lié à l’épidémie de COVID-19, deux premiers projets ont reçu l’aval de la Commission Nationale Informatique et Liberté (CNIL) fin octobre, conditionnant leur accès effectif aux données nécessaires à leur conduite, écrit le Health Data Hub.
CoviSAS, porté par la chaire d’intelligence artificielle MIAI de l’Université Grenoble-Alpes et la société Semeia (fournisseur de logiciels utilisant l’intelligence artificielle), vise à connaître la prévalence des formes sévères de la COVID-19 chez les patients atteints d’un syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS).
En raison de la privation répétée d’oxygène, ces derniers développent souvent des maladies associées susceptibles de les rendre vulnérables à la COVID-19 (obésité, diabète, hypertension artérielle, maladies cardio-vasculaires).
L'objectif est d’identifier les combinaisons de maladies associées au SAOS (comorbidités) menant à un taux supérieur de séjour en réanimation ou de décès. Pour reconstituer les parcours de soins, le projet s’appuiera sur les données de l’assurance maladie, notamment celles sur les hospitalisations et consommations de médicaments.
Frog Covid, porté par le bureau d’étude spécialisé dans des solutions de collecte de données et d'algorithmes Clinityx et l’unité de recherche de l’INSERM Cardiovascular MArkers in Stressed COndiTions (MASCOT) cherche de son côté à identifier les facteurs prédictifs du risque de développer une COVID-19 de forme sévère à très sévère, pour définir des profils de patients particulièrement à risque.
Le projet vise aussi à mieux connaître les parcours des patients passés en réanimation, en fonction de leur durée de séjour et de leurs maladies associées. Pour chaque profil de patient caractérisé, le projet permettra de mieux prédire ses besoins médicaux, sa prise en charge à l'issue de l'hospitalisation, et les conséquences de la réanimation sur sa qualité de vie (emploi, vie sociale, etc.).
Pour cela, il s’appuiera à la fois sur les données non nominatives issues de l’Assurance Maladie et des séjours hospitaliers de ces patients, et à titre de comparaison, sur les données de suivi de patients pris en charge par des services de réanimation pour une grippe ou une pneumopathie virale en 2017 et 2018.
Le 02 décembre 2020 à 08h53
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