Julian Assange : le procès en extradition vers les États-Unis reprend à Londres
Le 08 septembre 2020 à 08h40
2 min
Droit
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La demande a été formulée par les États Unis qui comptent bien juger sur son sol l’Australien, armés de ses textes. 18 chefs d’accusation pèsent sur ses épaules. Il risque jusqu’à 175 ans de prison notamment pour avoir transmis des informations à des journalistes.
« Si ces accusations ne sont pas abandonnées, les autorités britanniques doivent veiller à ce que Julian Assange ne soit pas extradé vers les États-Unis, où il serait exposé au risque de subir de graves violations des droits humains » avait exhorté Amnesty International, à l’approche du procès en février, reporté suite à la crise sanitaire. Son avocat français était alors un certain Éric Dupond-Moretti, devenu depuis ministre de la Justice.
« Le recours à “l’Espionage Act” par l’administration Trump pourrait entraîner la condamnation de Julian Assange à 175 ans de prison. Cette procédure marque un dangereux précédent pour tous les journalistes ayant publié des informations classifiées d’intérêt général » insiste pour sa part l’ONG Reporters Sans Frontières.
« Les faits reprochés remontent à 2010, lorsque l’organisation Wikileaks, qu’il a fondée, a fourni des documents à des médias, dont Le Monde, The Guardian, The New York Times. Provenant de la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, ces 250 000 télégrammes diplomatiques classifiés et ces milliers de comptes rendus secrets des opérations de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan permirent la révélation de cas de tortures, enlèvements et disparitions ».
Pour RSF, qui met en ligne une pétition, « ces publications ne relèvent à l’évidence pas de l’espionnage. La contribution d’Assange au journalisme est incontestable ».
Le 08 septembre 2020 à 08h40
Commentaires (11)
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Abonnez-vousLe 08/09/2020 à 09h01
C’est dommage de l’appeler Chelsea Manning tout en l’accordant au masculin :
Provenant de la lanceuse d’alerte Chelsea Manning.
Ça m’a tellement fait tiqué que je suis allé vérifier le genre de cette personne sur Wikipédia, (dans ma tête c’était une femme) et j’y ai appris que c’était un homme qui est devenue femme sous le nom de Chelsea Manning justement.
Ce qui rends l’erreur d’autant plus grossière, dommage.
Sinon pour Julian Assange c’est bien triste, on a besoin de ce genre de personne et de plateforme pour avertir le grands public des exactions des états et entreprises. J’ai cru comprendre qu’il trimbalait tout de même des casseroles mais c’est sur celle-ci qu’ils devraient être jugé et non sur son statut de lanceur d’alerte.
Le 08/09/2020 à 09h14
C’est là que l’on verra si le Royaume-Uni est le chien de garde des USA, ou pas.
Vu qu’apparemment, ce n’est pas un état vassal de l’UE.
Le 08/09/2020 à 14h49
Wikipedia
Le 08/09/2020 à 14h49
Wikipedia
Le 08/09/2020 à 11h00
Ça se discute, puisque au moment des faits, c’était encore un homme.
Pour moi, c’est comme pour le changement de nom de certaines villes ou pays. Quand on parle de faits historiques, on garde généralement le nom de l’époque, en précisant parfois, entre parenthèses, le nouveau nom.
Le 08/09/2020 à 11h34
Donc écrire : Provenant du lanceur d’alerte Edward Manning (Chelsea Manning) ?
Le 08/09/2020 à 12h28
Non c’est Edward Snowden, Bradley Manning ou Chelsea Manning, mais certainement pas Edward Manning. 😊
Le 08/09/2020 à 12h41
J’avais pourtant regardé sur Wikipédia !!! Edward c’est sont 2e prénom mais effectivement c’est Bradley
Le 08/09/2020 à 15h30
Non, une transition est “rétroactive”.
Chelsea Manning a toujours été une femme à ses yeux, mais n’avais juste pas “réalisé” / “accepté” / “dévoilé” sa vraie nature.
Le 08/09/2020 à 14h04
Bon bah… RIP
Le 08/09/2020 à 18h55
il a dit la vérité, il doit être exécuté
Qui croit encore en 2020 à la civilisation du mensonge et de la trahison des capitalistes (=oligarques/exploiteurs/esclavagistes)?