Julian Assange de retour au tribunal
Le 27 octobre 2021 à 08h11
3 min
Droit
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À partir de mercredi 27 octobre, la Haute Cour de Londres devra décider en appel si le créateur de WikiLeaks doit, ou non, être extradé vers les Etats-Unis, explique Le Monde. En janvier, la justice britannique avait en effet estimé que la santé de Julian Assange faisait obstacle à son extradition.
« Une victoire en trompe-l’œil, de l’aveu même de ses plus proches soutiens », note cela dit le quotidien : la juge Vanessa Baraitser avait certes estimé « trop important le risque que Julian Assange se suicide en prison aux Etats-Unis pour l’y envoyer ». Mais sur le fond des charges qui pesaient – et pèsent encore – sur l’Australien, elle avait donné droit à tous les arguments américains.
Les accusations d'« espionnage » qui ont poussé les Etats-Unis à le réclamer pour un procès « n’ont rien à voir avec les activités les plus controversées de WikiLeaks, notamment lors de la présidentielle américaine », rappelle Le Monde. Les motifs d’inculpation concernent en effet « une brève période, il y a plus de dix ans, où l’activiste et journaliste défiait le département d’Etat américain en publiant une série de documents secrets en partenariat avec certains des principaux médias de la planète, du New York Times au Guardian en passant, en France, par Le Monde ».
Au cours de l’été, les Etats-Unis ont obtenu de pouvoir faire appel sur davantage de points du premier jugement qu’initialement prévu. Ils ont notamment dit être prêts à des concessions sur les éventuelles conditions de détention du fondateur de WikiLeaks en cas d’extradition.
Une offre « malhonnête et trompeuse », a jugé Stella Morris, compagne de Julian Assange. Le sort réservé à M. Assange dans les geôles américaines sera en tout cas au centre des débats, à partir de mercredi, le danger que ferait poser une extradition sur sa santé mentale constituant l’essentiel des points sur lesquels les Etats-Unis ont été autorisés à faire appel.
Même si M. Assange obtient gain de cause et est libéré, « ils vont refaire un mandat, refaire une affaire. Il met en cause des intérêts importants : les Etats-Unis veulent envoyer un message au monde entier », déplore Antoine Vey, l'un de ses avocats.
Le 27 octobre 2021 à 08h11
Commentaires (6)
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Abonnez-vousLe 27/10/2021 à 11h02
Libérez Assange !
Le 29/10/2021 à 20h24
D’autant que l’on a appris tout recement que les chefs d’accusation sont bidons. Le principal témoin à charge s’etant rétracté.
Pour ceux intéressés, le canard réfractaire en a fait une vidéo.
Le 29/10/2021 à 23h22
Même pas en rêve…
Et ? Ça ne change absolument rien au fait qu’il les fera, ses 175 ans de taule (il les a même commencés, et même mort, son corps ne quittera pas la prison avant terme) ! T’inquiète : quand un gouvernement veut vraiment faire de la vie de quelqu’un un enfer, il y arrive, peu importe le prétexte ou le fait que ce ne soit justifié par aucune base légale (mais bon, on sait tous que les lois, c’est uniquement bon pour ceux qui ne les font pas, et en aucun cas pour ceux qui les font ou les font appliquer).
Le 30/10/2021 à 13h44
Toute cette histoire est politique. C’est bien pour ça qu’ils lui refusent le statut de journaliste. Peu importe qu’un témoin soit bidon, ça ne changera rien. Sa seule chance est de ne pas être extradé.
Le 30/10/2021 à 19h47
Même si M. Assange obtient gain de cause et est libéré, « ils vont refaire un mandat, refaire une affaire. Il met en cause des intérêts importants : les Etats-Unis veulent envoyer un message au monde entier », déplore Antoine Vey, l’un de ses avocats.
Pour les gradés américains c’est une question de principe, mais aussi un avertissement / exemple à tout whisleblower à venir.
C’est pour ça qu’il est foutu, que la France comme les autres n’ont rien fait pour lui. Il aurait dû prévoir une capsule de cyanure le pauvre :-/
Mais ça en dit long sur la féodalité qu’on a avec eux, et probablement sur le fait qu’il serait bien étonnant que nos propres services agissent différemment.
Le 31/10/2021 à 10h40
Oh, on (enfin, je me comprends, car je refuse d’être assimilé à ce genre de magouilles ignobles) a fait encore mieux : les fonctionnaires qui voudraient se la jouer lanceurs d’alerte doivent le faire… auprès de leur hiérarchie, celle-là même qui aura commis les actes à signaler ! En gros, c’est comme venir se plaindre d’un viol auprès de son propre violeur…
Quant aux journalistes qui seraient subitement pris d’accès de déontologie, ils n’ont qu’à bien fermer leur g××ule, s’ils tiennent à garder leur boulot et ne pas finir définitivement grillés et personæ non gratæ dans le milieu.