Roscosmos avait déjà annoncé son intention d’envoyer des touristes dans l’ISS fin 2021. L’agence spatiale russe remet le couvert avec deux de plus en 2023, dont un fera une sortie en combinaison dans l’espace (une première), comme le rapporte The Verge.
Les Russes travaillent de nouveau avec la société américaine Space Adventures pour mettre au point ce petit voyage.
Des touristes sont déjà allés dans la Station spatiale internationale par le passé – le dernier était Guy Laliberté (cofondateur du Cirque du Soleil) en septembre 2009, rappellent nos confrères – mais ce programme avait été mis en pause avec l’arrêt des navettes américaines. Les fusées Soyouz étaient alors les seules à pouvoir emporter des humains, priorité était donc donnée aux passagers des agences spatiales.
Maintenant que les Américains disposent aussi de Crew Dragon (et prochainement de Starliner), les Russes cherchent visiblement d’autres moyens de rentabiliser les lancements, où la place est généralement vendue 80 millions de dollars à la NASA.
Commentaires (5)
#1
D’un côté je peux comprendre que les agences spatiales cherchent à rentrer du pognon en vendant des places à prix d’or.
Mais de l’autre, je trouve que ça dénature complètement l’aspect scientifique de l’ISS, qui reste un labo de recherche international.
Au moins, ça pourra sortir les astronautes de leur train-train, pour peu que les touristes soient de bonne compagnie…
#2
Apparemment la SSI a du mal à justifier son existence, car les résultats scientifiques ne sont pas « à la hauteur » de l’argent apporté.
Bon d’un autre côté il me semble qu’elle a été mise en place pour des raisons géopolitiques (donner un os à mordre aux constructeurs de fusées russes pour éviter qu’ils vendent des missiles à droite et à gauche) et que l’aspect scientifique n’est venu qu’après.
Si les touristes qui visitent permettent de financer la station et ne dérangent pas les expériences, pourquoi pas…
#3
Et c’est ainsi qu’on commença à retrouver des mégots et des canettes vides dans la station " />
#4
#5
Il a pourtant raison. Au début l’ISS était un projet “occidental” mais suite à l’effondrement de l’Union Soviétique les américains ont intégrés les russes au projet pour éviter que les ingénieurs et techniciens du complexe industriel spatial soviétique ne vendent leurs compétences à d’autres pays à même de leur assurer une rémunération (Iran, Afrique du Sud, Irak, Lybie, …). C’est également pour ça que les USA ont payé plus que de raison les trajets vers mir à la fin des années 90 (alors que dans la pratique la station mir était complètement à bout de souffle).
Il était plus rassurant d’avoir des chercheurs russes en Russie pour travailler sur des modules spatiaux que ces mêmes chercheurs en Irak ou en Lybie à fabriquer des lanceurs intercontinentaux car aujourd’hui encore peu de pays ont cette compétence.