La direction de la concurrence de la Commission envoie des questionnaires à des comparateurs de prix, pour savoir si le moteur de recherche a déclassé injustement les concurrents de Google Shopping dans ses résultats entre 2012 et 2017, rapporte Reuters.
Pour l’agence de presse, cette enquête a le potentiel de mener à une nouvelle amende contre le groupe de Mountain View. Elle aurait été déclenchée par des plaintes de Yelp et d’autres sociétés publicitaires dans les voyages, la restauration et l’hôtellerie.
En ligne de mire : les révisions de l'algorithme de classement, dont Panda 4.0 en 2014, et l'introduction de la boite latérale OneBox, qui compile des résultats traités par Google et met en avant des entreprises sur certaines recherches.
En octobre 2017, l’exécutif communautaire infligeait une amende de 2,42 milliards d’euros au géant de la recherche, pour la mise en avant de son comparateur de prix à côté de ses résultats, étouffant la concurrence. La nouvelle interrogation européenne sur les résultats de recherche s'ajoute donc à cette accusation.
En réponse, Google a ouvert ses encarts de comparaison aux services concurrents. Comme nous l’expliquait Kelkoo en décembre 2017, la méthode ne convainquait pas les sociétés concernées, qui estimaient que Google conservait l’immense majorité de la visibilité sur cette plateforme, par habitude de l’outil ou simplement grâce à de meilleures enchères.
En mars 2018, 19 concurrents ont envoyé une lettre ouverte à la Commission, déjà sous pression des entreprises européennes sur le sujet. Dans leur missive, ils s’inquiètent du remède poussé par Google, jugé parfois pire que le peu qu’avaient obtenus les commissaires européens précédents.
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