Cambridge Analytica : le Parlement britannique saisit des échanges internes à Facebook
Le 26 novembre 2018 à 09h35
2 min
Droit
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Le Parlement britannique a saisi des documents internes du réseau social la semaine dernière, rapporte le Guardian. Ils contiendraient des révélations sur les décisions de Facebook sur le contrôle des applications tierces avant 2015, qui a mené au scandale de profilage politique Cambridge Analytica.
Des échanges entre des cadres et avec Mark Zuckerberg seraient inclus. Le parlementaire Damien Collins, président de la commission de la culture, des médias et des sports, a obtenu les données du fondateur de la société Six4Three lors d’un voyage à Londres.
Six4Three avait lancé une procédure contre Facebook, après avoir investi 250 000 dollars dans une application (Pikinis, qui propose de voir les photos Facebook de ses amis en bikinis), obtenant ces données. Leur récupération aurait été permise par un « mécanisme parlementaire exceptionnel », envoyant un sergent d’arme à son hôtel, avec un ultimatum de deux heures.
Damien Collins justifie cette décision par « une situation exceptionnelle ». « Nous n'avons pas réussi à obtenir de réponse de Facebook et nous croyons que ces documents contiennent des informations d'un très grand intérêt public. »
Il est aussi en charge de l’enquête sur les « fake news » et l’ingérence russe pour le Parlement britannique, sans obtenir l’audition de Mark Zuckerberg qu’il réclame. « Nous avons des questions très importantes pour Facebook. Il nous a trompés sur l'implication russe sur la plateforme. Il n'a pas répondu à nos questions sur qui savait quoi, à propos du scandale Cambridge Analytica » tance-t-il.
Au Guardian, Facebook déclare que ces documents sont protégés par une décision de la Cour supérieure de San Mateo, qui empêche leur publication. Elle a demandé aux parlementaires de ne pas les lire, mais de les lui retourner.
Dans une lettre à Collins consultée par Business Insider, le directeur des affaires publiques de Facebook, Richard Allan, demande au Parlement de ne rien divulguer.
Le 26 novembre 2018 à 09h35
Commentaires (6)
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Abonnez-vousLe 26/11/2018 à 10h48
Pikinis, qui propose de voir les photos Facebook de ses amis en bikinis
…
I don’t want to live on this planet anymore " />
Le 26/11/2018 à 11h25
Pourquoi etre contre la surveillance si vous n’avez rien a cacher ?
A merde ! Dans ce sens l’argument ne marche pas !
Le 26/11/2018 à 12h30
Le 26/11/2018 à 14h32
Au Guardian, Facebook déclare que ces documents sont protégés par une décision de la Cour supérieure de San Mateo, qui empêche leur publication. Elle a demandé aux parlementaires de ne pas les lire, mais de les lui retourner.
Oh mon dieu, je pense que les parlementaires britanniques sont clairement intimidés par la cour supérieure de San Mateo, ils vont sûrement rendre les docs à Facebook sans les regarder." />
Le 26/11/2018 à 15h00
En fait, en lisant l’article de businessinsider, on voit que l’ordre de la cour supérieure de San Mateo s’applique à la société Six4Three. Par contre quand tu es en Grande Bretagne, retenu de force et menacé de prison, tu peux céder assez facilement à la force de persuasion et fournir les documents..
En tout cas, ces documents doivent être plutôt intéressants pour que Facebook en fasse autant pour qu’ils ne soient pas rendus publics. S’il y a bien la preuve comme c’est dit que Zuckerberg connaissait la faille utilisé par Cambridge Analytica en en faisait la promotion à ses clients, il est vraiment mal.
Le 26/11/2018 à 15h55
je me demande bien comment le parlement UK a pu être au courant que le type en question se trimballait avec des docs de facebook, ET que ces docs en question contenaient les infos qu’ils recherchaient.
Autre chose: je vois dans l’article du Guardian que les représentants de plusieurs pays comptent participer à l’audition de Facebook au parlement UK, mais personne de l’UE… c’est assez hallucinant.