Cambridge Analytica : Facebook sous pression politique sur la protection des données

Le 20 mars 2018 à 09h36
2 min
Internet
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Selon The Guardian et le New York Times, les données de 50 millions d'internautes ont été récupérées via Facebook par la société d'analyse politique (voir notre analyse). Les informations auraient servi dans la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016 et dans celle pour le Brexit.
Plusieurs enquêtes ont été promises en Europe et aux États-Unis dans le week-end. D'autres ont suivi. Facebook a lui-même lancé une investigation chez Cambridge Analytica, via la société Stroz Friedberg. L'opération a tourné court. Le réseau social s'est retiré des locaux de l'entreprise quand la commissaire britannique à la protection des données, Elizabeth Denham, a déclaré sur Channel 4 qu'elle demanderait rapidement un mandat de perquisition contre le fautif.
La Première ministre britannique, Theresa May, a jugé ces allégations « très préoccupantes ». Elle soutient ainsi l'enquête promise par Elizabeth Denham.
Outre-Atlantique, deux sénateurs ont demandé une audition de patrons de groupes technologiques par la commission judiciaire du Congrès américain. En attendant, Facebook organise une réunion interne à destination des employés inquiets.
La société risquerait une forte amende de la part du gendarme américain de la concurrence, la FTC. Elle pourrait avoir brisé un accord signé en 2011 avec l'institution, selon un de ses anciens responsables. Le réseau social s'était engagé à obtenir le consentement de ses membres avant tout changement sur la protection de leurs données. Au Washington Post, la société déclare que l'accord n'a pas été touché ici.
Enfin, le New York Times a prédit le départ en août du directeur de la sécurité du groupe, Alex Stamos, suite à des désaccords dans la lutte contre la désinformation. Sur Twitter, Stamos a nié l'information, même s'il affirme se concentrer aujourd'hui sur les risques émergents et la sécurité électorale.
Le 20 mars 2018 à 09h36
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