Blockchain : du « marché unique européen » de Bruno Le Maire à… la purée Mousline
Le 16 avril 2019 à 09h31
2 min
Sciences et espace
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« Je vais (...) proposer à mes homologues européens la mise en place d’un cadre unique de régulation des cryptoactifs inspiré de l’expérience française (...) au niveau européen », lâche le ministre de l'Économie lors d'une conférence sur la blockchain à Bercy.
But de l'opération : aller vers « un marché unique de la "blockchain" comme il existe d’autres marchés uniques dans d’autres domaines », comme le rapporte Reuters.
Pour la suite, préparez-vous bien : Carrefour et Nestlé lancent « la première blockchain sur la purée Mousline 100 % française », avec IBM comme partenaire technique.
Voici le principe de fonctionnement :
« Grâce au QR code apposé sur l’emballage du produit, chaque consommateur pourra accéder, via son smartphone sur une plateforme sécurisée, à des informations relatives à la chaîne d’approvisionnement de production notamment : les variétés de pommes de terre utilisées, les dates et le lieu de fabrication, des informations sur le contrôle qualité, les lieux et dates de stockage avant la mise en rayon ».
Bref, il s'agit de surfer sur une tendance actuelle, et on s'étonne presque de ne pas voir un peu d'intelligence artificielle ou de machine learning par-ci par-là.
Le 16 avril 2019 à 09h31
Commentaires (26)
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Abonnez-vousLe 16/04/2019 à 08h41
hein ? mais pourquoi ? " />" />
Le 16/04/2019 à 08h45
bah la provenance des matière première cela aurais du être mis en place depuis toujours …
Le 16/04/2019 à 08h54
On ne peut que saluer la finalité (à savoir informer le consommateur), mais pourquoi diable faire aussi compliqué ?
Le 16/04/2019 à 08h59
Une blockchain d’approvisionnement de purée mousseline. On dirait une blague de poisson d’avril.
Le 16/04/2019 à 09h00
Les gilets jaunes plancheraient actuellement sur la mise en place d’une black-blockchain afin d’accentuer la transparence des vitrines un peu trop opaques.
Le 16/04/2019 à 09h10
Ce qu’ils proposent, ce n’est pas ce qu’on appelle depuis toujours la tracabilité? " />
Le 16/04/2019 à 09h17
Et techniquement, il s’agit réellement d’une blockchain ? Parce que là, ça me fait penser à une bête base de données quoi…
Le 16/04/2019 à 09h20
Oui, c’est ça. Sauf qu’au lieu de passer par un système centralisé, c’est via une blockchain qui est théoriquement plus difficile à falsifier et où tout est public.
C’est tout l’un des usages possibles et envisagés de la blockchain. Sûrement, selon moi, l’un des usages les plus viables et mature. J’imagine qu’ici c’est surtout un essai grandeur nature.
Le 16/04/2019 à 09h22
« […] 100 % française », avec IBM comme partenaire technique.
Ah mince. Faudra-t-il créer une blockchain pour assurer la traçabilité de la blockchain ?
Le 16/04/2019 à 09h26
Un blockchain, ce n’est rien d’autre qu’une grande liste d’information où l’on push régulièrement de nouvelles infos. Chaque bloc est composé d’un petit bout de texte qui se rajoute à la chaîne de bloc.
Dans le cadre de la cryptomonnaie, ce texte n’est qu’un livre de compte global qui dit qui échange avec qui et quelle quantité. Ainsi en lisant l’intégralité de la blockchain du bitcoin on peut savoir combien ont chacun des porte-monnaie.
Le 16/04/2019 à 09h29
Du coup je suppose que non, puisque Mousline sera détenteur à 100% de la chaine, donc pourra réécrire les blocs sans que personne n’en dise rien. Donc en fait, ça fait une BDD de traçabilité qui va consommer autant qu’une grande ville pour tourner, c’est une révolution :)
Le 16/04/2019 à 09h33
Si Mousline est détenteur à 100% de la chaine, il y a peu de chance que cela consomme plus qu’un village de 30 habitants.
Le 16/04/2019 à 09h34
Le 16/04/2019 à 09h34
Oui, mais dans ce cas précis, est-ce qu’il s’agit réellement d’une blockchain sous le capot, ou une base de données ? Parce que balancer “blockchain”, c’est bien beau, mais concrètement… En plus, une blockchain contrôlée uniquement par le même acteur perd tout son intérêt quant à son intégrité…
Le 16/04/2019 à 09h35
Le 16/04/2019 à 09h40
Je pense que Vekin faisait plutôt allusion à la question de la décentralisation, et donc à la sécurisation d’une blockchain. Ici la question de la fiabilité se pose évidemment si l’on n’a pas la réponse à la question de “Comment comptez-vous faire en sorte que votre projet soit décentralisé ?” Outre l’émission d’un token, je ne vois pas comment répondre à cette équation.
Le 16/04/2019 à 09h48
BFM TV
Le 16/04/2019 à 09h50
Le 16/04/2019 à 09h51
Merci, c’est exactement à ça que je pensais " />
Le 16/04/2019 à 10h16
Carrefour a déjà fait ça avec le poulet, je ne comprends pas pourquoi NXI n’a pas lié la brève qui était plus complète que celle là :
Next INpact
Concernant la sécurité, si la totalité de la chaîne n’est pas public en temps réel (ce qui ne sera probablement pas le cas), ce n’est donc qu’une boite noire, tout le contraire de la blockchain des crypto-monnaies de type bitcoin.
Au final, du vent (et un bon moyen de suivre les utilisateurs qui s’amuseront à scanner les QRcodes)
Le 16/04/2019 à 10h19
J’ai jamais rien compris à la blockchain, pour moi, ça reste du jargon macroniste (malheureusement " />).
Le 16/04/2019 à 10h36
Ce que tu dis est inexacte… personne ne va miner ce genre de blockchains (c’est pas du bitcoin-POW)… et donc ça ne sera pas de la “daube” (écologiquement parlant).
La plupart des “nouvelles” blockchains sont en POS (ne se minent pas et ne consomment pratiquement pas d’énergie).
Le 16/04/2019 à 12h54
Le 16/04/2019 à 13h29
La blockchain est une technologie, rien d’autre. C’est une sorte de structure composé de blocs contenant de l’information que l’on chaîne ensemble, l’un derrière l’autre.
Le fonctionnement dans les détails est assez complexe, mais pour aller à l’essentiel, la blockchain est mutualisée dans une communauté, qui travail ensemble pour conserver la chaîne (ils ont tous une copie de cette chaîne) est ajouter de nouveau blocs (et s’assurer que tout ça reste cohérent).
La blockchain permet de stocker un peu tout et n’importe quoi. Tant que tu arrive à représenter quelque chose que tu update qu’en ajoutant de l’information, tu peux l’enregistrer dans une blockchain.
Par exemple, le bitcoin, la blockchain n’est qu’un gros livre de compte qui dit “MonsieurX à envoyer à MonsieurY 3btc + Je, soussigné MonsieurX, certifie cette transaction”. Il suffit de lire tout le livre de compte pour savoir qui à combien dans son portefeuille.
Il existe par exemple un projet qui utilise la blockchain comme une base de donnée de torrent.
Aujourd’hui l’usage de la blockchain pour la cryptomonnaie comme le bitcoin fonctionne bien car c’est l’usage qui assure que des personnes, en leur donnant de la cryptomonnaie, vont activement travailler sur la chaîne et garantir du coup qu’elle est valide (et donc que leur monnaie reçu est bel et bien en leur possession : oui c). Il y a donc un intéressement.
C’est ce qui rend aussi difficile l’adoption de la blockchain à d’autre usage que la cryptomonnaie : pourquoi les gens “minerait” s’il n’ont aucun intérêt.
Le 16/04/2019 à 13h33
Je comprends un peu mieux, merci. :)
Le 16/04/2019 à 15h21
là tu expliques le principe de proof of work qui implique un travail pour valider les transactions.
Il existe d’autres types de fonctionnement comme le “proof of stake” comme l’indique mouton_enragé, qui est la preuve de détention.
et j’ai aucune envie de me lancer dans une grande explication, du coup j’ai mis le lien wiki. ^^