Avisa Partners inquiéterait aussi les services de renseignement français
Le 19 octobre 2022 à 05h07
2 min
Droit
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Avisa Partners, la société française d'intelligence économique et d’e-réputation mise en cause par plusieurs médias pour ses nombreuses manipulations de l'information menées pour le compte d’États étrangers ou de multinationales, « est depuis plusieurs années dans le viseur des deux principaux services de renseignement français, la DGSE et la DGSI », révèle Mediapart :
« Un problème, en particulier, a été vite identifié, selon un haut gradé du renseignement français qui s’est confié à Mediapart sous la condition de l’anonymat étant donné la nature du sujet : la coexistence, au sein d’une même entreprise privée, d’une modèle économique basé sur de l’influence vendue à des États étrangers et une capacité de cyberattaque. »
Une note d'alerte commune à destination de leurs tutelles gouvernementales en date de janvier 2020 s’inquiétait à ce titre « du modèle d’Avisa Partners basé sur une recherche effrénée du profit, ce qui pousserait l’entreprise à multiplier les contrats tous azimuts sans véritables garde-fous », au point de « proposer ses services à plusieurs parties potentiellement en concurrence, comme Mediapart a pu le documenter : l’Ukraine et des entités russes (avant le déclenchement de la guerre) ; les États-Unis et le géant chinois Huawei », et d'interférer « avec des intérêts de la France en Afrique, et tout particulièrement au Mali ».
« Lorsque nous pouvons soutenir les intérêts français, nous le faisons, mais ce n’est pas la vocation d’une entreprise privée de travailler avec des services de renseignement, français ou étrangers, quel que soit l’historique des différentes entités acquises par le groupe », précise à Mediapart un porte-parole d’Avisa Partners.
Avisa Partners n'en a pas moins porté plainte contre Arrêt sur Image, Mediapart, Reflets, et NextInpact, ce qui a provoqué l’inquiétude de la Fédération européenne des journalistes (FEJ), qui voit dans ces procédures une tentative d’« intimider » et de « réduire au silence » les médias concernés.
Le 19 octobre 2022 à 05h07
Commentaires (8)
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Abonnez-vousLe 19/10/2022 à 06h05
Et malgré cette note, la société continue à organiser le Forum International de la Cybersécurité:
https://reflets.info/articles/le-fic-et-avisa-partners-circulez-il-n-y-a-rien-a-voir
Je sens que les journalistes de Reflets vont pondre un nouveau billet.
Le 19/10/2022 à 08h09
Et donc ?
Le 19/10/2022 à 09h31
la Fédération européenne des journalistes (FEJ), qui voit dans ces procédures une tentative d’« intimider » et de « réduire au silence » les médias concernés.
En gros, des journalistes ou pseudo-journalistes ont le droit d’écrire n’importe quoi !
Laissons la justice trancher ! aurait-il peur de la justice ?
Le 19/10/2022 à 11h46
Ils ont le droit de faire ce qu’ils veulent, tant que c’est dans la lois. OK.
mais on a aussi le droit de dire, d’écrire et de penser que ce qu’il font est dégueulasse.
Par contre, tenter de bâillonner les avis contraires au siens, alors qu’on a le droit d’avoir un avis, ça c’est au delà du dégueulasse. on se rapproche du délie d’opinion.
Vus le nombre de gens qui, ici, défende cette boite, je me demande si on ne va pas trouver dans quelques année des £i€n$ entre cette boite et des commentaires sur nextinpact…
Le 19/10/2022 à 12h25
Ben vu le niveau d’“esprit critique” de certains, et leur facilité à défendre certains, on peut légitiment soupçonner que ceux-ci travaillent pour des agences de com’.
Le 19/10/2022 à 14h29
Et toi, tu travailles pour qui ?
Le 19/10/2022 à 14h37
La bien-pensance, celle qui lutte contre la moisie-pensance
Le 21/10/2022 à 10h08
avisa est surtout dans le viseur car startup récente et très croissante, et principal concurrent de l’adit dont la moitié des rangs sont d’anciens militaires.
la concurrence est directe et rude.
intelligence/renseignement économique quand tu nous tiens..