Avec Birdwatch, Twitter passe à la lutte communautaire contre la désinformation

Avec Birdwatch, Twitter passe à la lutte communautaire contre la désinformation

Avec Birdwatch, Twitter passe à la lutte communautaire contre la désinformation

Birdwatch est le nom d’un nouveau programme dont les tests ont débuté hier aux États-Unis. Un millier de personnes environ seront embarquées pour un objectif clair : lutter contre la désinformation.

Le programme permet à ces personnes d’écrire des notes sur des tweets, via une interface spécifique. Ces notes peuvent contenir des renseignements issus de recherches. 

L’idée est donc qu’un tweet puisse être accompagné d’informations mettant en cause la véracité de l’information fournie. Pour l’instant, ces notes ne sont pas affichées sur Twitter, mais sur le site Birdwatch dédié, public mais disponible uniquement aux États-Unis.

Les participants pourront également noter les informations données par d’autres, pour évaluer leur pertinence. Lorsqu’un consensus semblera établi, les commentaires seront publiés sur Twitter, c’est du moins l’objectif à terme. Les notes intègreront directement le système de recommandation du réseau.

Twitter fait un coup double : ne pas s’occuper lui-même de cette vérification, et présenter l’idée comme démocratiquement efficace. Les premiers retours seraient en effet très positifs, vantant justement l’approche communautaire. 

Le réseau compte bien capitaliser sur cet aspect et annonce que tout sera transparent dans Birdwatch, en particulier l’ensemble des commentaires formulés, déjà disponibles sous forme de fichier TSV. Même chose pour les algorithmes du système de classement, dont les itérations seront publiées sur Birdwatch Guide. Une première version est déjà disponible.

L’espoir de Twitter est que cette fonction fournisse assez de contexte sur les tweets problématiques pour que le processus de réflexion sur la désinformation devienne plus commun et accessible. Pour l’entreprise, c’est la première étape pour rendre la communauté « résistante aux tentatives de manipulation ». Twitter veut s’assurer qu’elle ne sera « pas dominée par une majorité ou des préjugés ».

Le calendrier de Birdwatch est également une aubaine pour la société, prise dans les remous de sa décision de bannir le compte de Donald Trump : d’un côté les tenants du « pour » insistant sur la limite d’une liberté d’expression face aux nombreux avertissements, et de l’autre les « contre » dénonçant le pouvoir d’un acteur américain sur des questions relevant du débat public, de la démocratie et du rôle de l’État.

Commentaires (4)


Et en attendant, Twitter bloque le compte des Vaxxeuses, le groupe anti fake news concernant les vaccins.
C’est pas encore ça leur tri.


Je suis partagé…




  • D’un côté ça part plutôt d’une bonne intention, mieux vaut documenter, démontrer et sourcer que supprimer un message qui alimente les militants et conspirationnistes de tout poil.

  • Mais d’un autre côté comme le dit l’expression il faut 10 s pour dire une connerie et 10 min pour prouver que c’est faux. Bon courage pour être un tant soit peu réactif / exaustif.

  • Il faudra aussi voir qui peut commenter ces tweets. Si des militants de telle ou telle fake-cause s’impliquent ça peut devenir contre-productif, a fortiori si les messages identifiés comme tels ont un côté “argument d’autorité”.


C’est pas le rôle de twitter de faire ça. Ou alors ils perdent le status de RS ?


Tant que je ne suis pas sûr qu’un travail amateur peut contrer des informations officielles et “mainstream”, alors ça ne restera pour moi qu’une tentative supplémentaire d’hégémonie, comme tous ces outils collaboratifs “oui mais qu’entre personnes qui pensent comme il faut et ont les bonnes sources”.


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